Réponse à dame nonne Myōshin


 妙心尼御前御返事


Commentaires


(Showa teihon p 1706)






                                                                     

Page en cours de rédaction (4 sept. 2011)

Cette lettre de Nichiren a fait l'objet d'un cours donné par le révérend Yamané le 14 juillet 2010 en banlieue parisienne.

Le cours était passionnant. Je le traduisais et monipolisé par cette tâche, j'ai pris peu de notes. Dans l'attente de rassembler celles qui ont été prises par d'autres, j'ai toutefois voulu joindre à la Réponse à dame nonne Myōshin des extraits d'autres textes que le révérend m'avait demandé de traduire avant le cours et qui ont été cités durant son exposé. J'ai également ajouté quelques commentaires qui m'avaient été transmis au paravant et qui forme une sorte de trame au cours.

1.

 Depuis les temps anciens et jusqu'à maintenant, il n'est pas de cas où les séparations entre parent et enfant ou entre suzerain et vassal ne soient pas affligeantes et pourtant les séparations entre homme et femme sont plus considérables encore.

 
La nonne Myōshin était une personne qui pour obtenir la guérison de son mari, s'était coupée les cheveux et avait revêtu la robe grise devenant de la sorte une nonne. Ses prières n'avaient pas abouti et son mari l'avait précédée dans le trépas. Pourtant, sans que cessent ses prières, comme nous le voyons ici, elle parvient à la première commémoration annuelle de sa séparation d'avec celui qu'elle aime et réalise la vanité, la solitude et la tristesse des existences que nous menons.

 
Pour Nichiren c'est le caractère limité de la vie qui nous  pousse à l'approfondissement, les époux partagent joies et tristesses et grâce aux épreuves, dans la dureté même de cette existence et dans la confrontation au réel, nous pouvons ouvrir la voie illimitée. Seule la foi de cette nonne, teintée graduellement par la loi merveilleuse fait qu'elle accède à la gratitude et à un environnement de lumière paisible.

 

2.

 

La lune ne se complait point en une eau bourbeuse, ni les oiseaux sur un arbre mort. Le Bouddha, lui, ne réside pas dans le corps d’une femme dépourvue de cœur. Une femme qui garde le Sutra du lotus est pareille à l’eau pure et elle abrite la lune du Bouddha Shakya.

Réponse à l'épouse de sire Matsuno

Showa teihon p. 1792


La vie d'une femme comporte de nombreuses épreuves et il est difficile au fil des souffrances de purifier son cœur.

Selon les enseignements du Sutra du lotus, les épreuves de l'existence peuvent permettre de développer en notre cœur un environnement stable et que la compassion s'étende à nous.

L'épouse du seigneur Matsuno à qui cette lettre était adressée, avait perdu son enfant. Nichiren lui dit que l'enseignement de la loi merveilleuse s'étend de l'esprit à son corps et que, confrontée à tant de douleurs elle peut néanmoins accéder à une existence apaisée et pure, que cette purification de l'esprit éclaire les ténèbres du désespoir et donc qu'elle pourra ressentir la joie de posséder la clarté de la lune.


3.

 
Les parents élèvent dix enfants et l'enfant n'élève pas une mère, et la femme qui se presse contre son mari plein de chaleur, ne réchaufferait pas les pieds gelés de sa mère quand bien même celle-ci se prosternerait.

 

Extrait du 刑部左衛門尉女房御返事 (Gyobu Saemon no Jo Nyobo gohenji)

 

Principaux thèmes du commentaire

 

Lettre envoyée à la nonne pour la 13° commémoration du décès de sa mère.

Ouverture de la gratitude en soi

Rang dans la succession des générations et aussi dans ce grand fleuve des actes et des destins qui fait qu'aujourd'hui nous soyons la personne actuelle. Impossibilité de la réduire au sujet.

Voie de bodhisattva pratiquée par Nichiren, gratitude à cet égard.



Retour au texte

Retour à la liste des Ecrits


Retour à l'Accueil