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Date d'inscription : |
Ère Bun-eï. |
Récipiendaire : |
Nonne Sennichi - du moins on le suppose. |
Phrase d'hommage : |
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Ajout : |
- |
Dimensions (cm) & nombre de lés : |
157,0 x 103,0 - 19 lés, en fait 18 + 1 très fin raccord en bas à droite. |
Nom usuel : |
Gohonzon pour que les femmes deviennent le Bouddha (女人成仏御本尊) |
Lieu de dépôt actuel : |
Myōsenji, Abutsu bō, Sado-shi. |
Style : |
Spécifique de par les personnages cités, presque tous précédés de Namu. |
Contenu scriptural : |
Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō.
Sur les bords, latéralement les deux Rois de Lumières écrits en siddham, le Roi de Lumières Amour à gauche et Roi de Lumières Immuable à droite.
En haut à droite écrit de façon oblique avec un pinceau assez fin Namu suivi des noms de plusieurs grands disciples du Bouddha : Sharihotsu puis Kashō, Kātyāyana (迦旃延, Kasennen, Jiāzhānyán), Mokuren et Subhūti.
À gauche, en haut également, dans une écriture fine mais écrit verticalement sur 3 colonnes Namu Daibontennō et Namu Shakudaikanïn (釋提桓因, l'un des noms d'Indra).
De part et d'autre de la colonne centrale, à droite en partant du centre, Namu Chishaku bostatsu (bodhisattva Accumulation de Savoirs, 智積菩薩) puis plus haut Namu Tahō nyoraï, Namu jippō funjin shobutsu (les bouddha du corps fractionné des dix directions) et juste en-dessous Namu jūrasetsu (les dix ogresses), Namu Jōgyō - Muhengyō bosatsu (Pratique-Infinie).
À gauche, en partant du centre Namu Shakamuni butsu, Namu Monju - Fugen, Namu Jinjippō shobutsu (盡十方諸佛, les bouddha de la totalité des dix directions), en-dessous Yakuō bosatsu, puis Namu Anryūgyō - Jōgyō bosatsu (Pratique-Pacificatrice et Pratique-Pure (voir Pratique-Supérieure)
En bas, dans le coin gauche le kaō de Nichiren et à droite sa signature. |
Particularités graphiques : |
C'est un gohonzon de grande taille, presque 1,60 mètre.
Le Daïmoku de la colonne centrale en occupe toute la hauteur.
Les inscriptions qui figurent en haut à droite sont écrites de façon oblique avec un pinceau fin et sont difficilement lisibles. |
Remarques : |
De par les inscriptions, ce gohonzon est unique. On suppose qu'il a été remis à la nonne Sennichi et probablement de ce fait, il est connu sous le nom de "Gohonzon pour que les femmes deviennent le Bouddha". Toutefois rien de formel à ce sujet n'apparaît pour indiquer qu'il ait été conféré à une disciple. C'est ce que la tradition a retenu et nous n'avons pas non plus d'éléments qui infirmeraient cette assertion...
Pour le mot bodhisattva, Nichiren n'emploie pas la graphie habituelle en deux caractères : 菩薩 (bosatsu) mais un caractère qui semble être de sa création et qui serait une sorte d'abrégé lequel s'écrit avec en haut la clef 艸 et en dessous, un signe qui ressemble au katakana サ. Il est très rare que, par la suite, ce caractère soit attribué aux bodhisattva surgis de Terre, sinon, comme c'est le cas ici, lorsqu'ils sont agrégés par groupe de deux. Parfois Nichiren emploiera ce nouveau caractère pour les bodhisattva de l'étage médian du gohonzon, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas de la conversion originelle, par exemple au #16 et également en ce qui concerne le bodhisattva Hachiman, par exemple au #34. Outre l'abréviation, il semblerait que l'utilisation de ce caractère exprimait une sorte de hiérarchie parmi les bodhisattva et que son aspect graphique permettait de créer sur les gohonzon des traits verticaux, voire des rangées de traits, concourant de la sorte à leur caractère artistique.
Le temple Myōsenji dans la ville de Sado a été fondé par le disciple Abutsu. Outre ce gohonzon-ci, pas moins de cinq gohonzon y sont conservés. Il s'agit des mandala #3b, #12, #22, #23 et #44. |
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