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Date d'inscription : |
1e année de Kenji (1275), 10e mois. Inscription à gauche, près du bord sous le Roi de Lumières Amour. |
Récipiendaire : |
Nanjō Tokimitsu (南条時光) ; cette information n'est pas inscrite sur le gohonzon mais provient du registre tenu par Nikkō. |
Phrase d'hommage : |
Plus de 2220 ans après l’extinction du Vénéré du monde Grand-Éveil dans tout le Jambidvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (大覺世尊御入滅後二千二百廿余年間一閻浮提之内未有大漫荼羅也). Cette phrase est inscrite sur deux colonnes, à droite, en bas, entre le roi du ciel Kōmoku (廣目天王, Vaste-Regard) et Tendaï daishi. |
Ajout : |
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Dimensions (cm) & nombre de lés : |
128,2 x 55,1 ; 4 lés. |
Nom usuel : |
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Lieu de dépôt actuel : |
Myōkenji, Toda-shi. |
Style : |
Spécifique, assez détaillé notamment avec le nom de chacune des dix ogresses. |
Contenu scriptural : |
1. Les quatre grands rois du ciel sont aux quatre coins à leur place habituelle. Les deux Rois de Lumières Amour (à gauche) et Immuable (à droite) sont inscrits dans une graphie étirée plaqués contre le bord, légèrement coupés par l'encadrement.
2. La colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō.
3. Étage supérieur : Le nom de tous les personnages de ce niveau est précédé de l'expression votive Namu.
À gauche en partant du centre : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (Pratique-Pure) et Anryūgyō bosatsu (Pratique-Pacificatrice).
À droite toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu (Pratique-Supérieure), Muhengyō bosatsu (Pratique-Illimitée).
4. Étage médian : À gauche en partant du centre : Namu Sharihotsu et tous les autres grands auditeurs, Shakudaikanin (Indra) et autres, Divinité Grande-Lune et autres(大月天等, Daigatten tō), Roi-Dragon (龍王) et autres, Hachiman et autres.
Et à droite toujours en partant du centre : Namu Monjushiri bosatsu, Namu Yakuō et les autres grands bodhisattva, Divinité Grand-Soleil et autres (大日天等, Daï Nittentō) , Shirin-ō (四輪王, les quatre rois des roues) et autres, Ashuraō et autres, Tenshō daïjin.
5. Étage inférieur : en partant du centre vers la doite : Kishimojin puis chacune de ses filles, les dix ogresses, les cinq premières sur cette partie droite et cela se poursuit sur la gauche avec les ogresses 6 à 10.
6. Plus bas, vers le bord, encadrant la colonne centrale du Titre à la hauteur du caractère kyō (經), avec leur nom précédé de Namu, à gauche Dengyō daishi et à droite Tendaï daishi.
Tout à fait en bas, à gauche kaō de Nichiren et à droite sa signature. |
Particularités graphiques : |
La colonne centrale est inscrite avec un pinceau plus épais que le reste, de même que les Rois de Lumières. La signature de Nichiren, son kaō et les maîtres du Tiantaï sont écrits d'un trait un peu plus fin ; le reste, étant bien plus petit, apparaît comme un arrière-plan. L'effet d'ensemble doit beaucoup à ces différences de tailles. Particulièrement les noms des dix ogresses et de leur mère sont écrits avec une graphie très petite. Ces différences d'inscription des caractères créent un effet de perspective qui fait que le Titre se détache du reste. |
Remarques : |
Ce gohonzon est le premier de l'ère Kenji (1275 - 1277) que nous connaissions. Il reprend de nombeux éléments du #18. Toutefois si nous le comparons à ce dernier, nous voyons qu'il marque une évolution vers les créations ultérieures. Pour n'en citer que quelques unes : la signature Nichiren et son kaō se rapprochent pour se placer sous le Titre, les dix ogresses et leur mère sont inscrits en petit sans être précédées de Namu - c'est d'ailleurs la dernière fois que ces 10 ogresses apparaissent indivividuellement -, les dieux ou les rois également ne sont pas précédés de Namu. En fait ce modèle de gohonzon se détache des références au bouddhisme ésotérique et marque une transition vers les gohonzon des dix mondes.
Dans les collections du Myōkenji un autre mandala écrit par Nichiren est également conservé : le #67. Le site du temple Myōkenji montre une photo des deux gohonzon.
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