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Date d'inscription : |
2e année de Kenji (1276), 2e mois. La date est inscrite en bas à gauche, à la droite du roi du ciel Accroissement. |
Récipiendaire : |
Vu la phrase d'ajout écrite par Nikkō, on peut supposer qu'il s'agit de la nonne Jimyō (持妙尼) ; voir Ajout et Remarques ci-dessous. |
Phrase d'hommage : |
Durant plus de 2220 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n'apparut (佛滅後二千二百二十余年之間一閻浮提之内未有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur cinq colonnes, en bas à droite entre la signature de Nichiren et l'inscription ajoutée par Nikkō (cf. Ajout et Remarques ci-dessous). |
Ajout : |
Conféré par Nikkō à la nonne Jimyō fille du nyūdō Nishiyama Kawai de Fuji et veuve du nyūdō Takahashi Rokurō (le Sixième) Hyōë (富士西山河合入道女子高橋六郎兵衛入道後家持妙尼仁日興申与之). Phrase écrite avec des caractères très petits en trois colonnes et glissée en bas à droite entre le roi du ciel Vaste-Regard et la phrase d'hommage. |
Dimensions (cm) & nombre de lés : |
98,8 x 51,8 – 3 lés |
Nom usuel : |
- |
Lieu de dépôt actuel : |
Honkōji, Amagasaki-shi. |
Style : |
Détaillé. |
Contenu scriptural : |
1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.
2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et dessous, la signature de Nichiren et plus à gauche, son kaō.
3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jippō funjin shobutsu (十方分身諸佛, tous les bouddha du corps fractionné des dix directions), Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice).
Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Zentoku nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).
4. Étage médian: les noms des quatre bodhisattva et des deux grands auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Yakuō bosatsu, Kashō sonja (尊者, vénérable) et autres, le roi Sengentennō (Indra, littéralement le roi céleste aux mille yeux), Daïgattennō (大月天王, le roi céléste Grande-Lune), le roi Dragon et autres.
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Miroku botsatsu, Sharihotsu sonja (尊者, vénérable) et autres, Daibontennō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil), Shirin-Ashura (四輪阿修羅, les [rois] des quatre roues et ashura) et autres.
5. Étage inférieur : encadrant le Titre à la hauteur du caractère ren (蓮) : à gauche les jūrasetsunyo et à droite leur mère Kishimojin.
6. Un peu plus bas, tous les noms des grands maîtres du bouddhisme sont précédés de l'expression votive Namu, à gauche en partant du centre : Myōraku daishi, Dengyō daishi et en vis-à-vis à droite, toujours en paratant du centre : Ryūju bosatsu, Tendaï daishi.
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Particularités graphiques : |
Le Daïmoku fait presque toute la hauteur de ce gohonzon. Les Rois de Lumières sont très droits, les quatre rois du ciel sont écrits avec une écriture assez fine ; tous les personnages et les autres inscriptions (sauf le kaō et la signature) sont inscrits en petits caractères assez fins. Pour la graphie du Roi de Lumières Amour en écriture siddham, on ne comprend pas très bien ce qu'est la barre presque verticale surmontée d'un point qui vient en intersection avec la fin du trait qui constitue la partie basse de ce caractère.
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Remarques : |
Ce gohonzon est conservé dans le même temple de dépôt que le gohonzon #31. Il reprend le même cannevas et a presque les mêmes dimensions, il a été inscrit le même mois, peut-être le même jour. De ce fait les remarques que nous faisions à propos du #31 sur les personnages représentés restent globalement valides pour ce gohonzon : nom original pour Indra - le roi céleste aux mille yeux -, les divinités japonaises Tenshō daïjin et Hachiman ne sont pas présentes, ce qui est rare pour ce type de grand gohonzon.
Sur le récipiendaire, l'ajout de Nikkō indique qu'il s'agit de la nonne Jimyō et il donne même quelques indications précises sur son père et son mari qui étaient tous deux des nyūdō disciples de Nichiren. On peut supposer que cette nonne Jimyō est la disciple qui apparaît sous différents noms notamment celui de Myōshin et à qui plusieurs lettres de Nichiren ont été adressées dont la Réponse à dame nonne Myōshin . Plusieurs informations concordent en ce sens, notamment qualité de veuve et dates.
Or la tradition retient également le gohonzon #27 qui aurait été conféré à cette même personne. Cela semble difficilement possible, de plus le gohonzon #27 n'a été inscrit que trois mois avant celui-ci. Dans le cas du gohonzon #27 le nom de cette disciple est écrit au dos du gohonzon et donc n'était pas visible. Il faudrait avoir davantage d'éléments quant à cette inscription du nom pour tenter de se faire une idée. Pour l'heure, il semble plus cohérent de considérer ce gohonzon-ci (32a) comme étant celui qui a été confié à la nonne Jimyō. |
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