|
Date d'inscription : |
2e année de Kenji (1276), 4e mois. La date est inscrite en bas à gauche entre le kaō de Nichiren et le roi du ciel Vaste-Regard lequel est écrit selon la translittération du sanskrit en chinois : 大毘楼博叉天王 (Dai Biruhakushatennō) ; cf. Remarques. |
Récipiendaire : |
? |
Phrase d'hommage : |
Durant plus de 2220 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n'apparut (佛滅後二千二百二十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur trois colonnes en bas à droite, entre la signature - kaō de Nichiren et le roi céleste Accroissement. |
Ajout : |
- |
Dimensions (cm) & nombre de lés : |
90,9 x 47,9 – 3 lés. |
Nom usuel : |
- |
Lieu de dépôt actuel : |
Myōjūji, Tōkyō. |
Style : |
Détaillé. |
Contenu scriptural : |
1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel, leur nom inscrit selon la translittération du sanskrit en chinois, cf. Remarques en bas de page. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.
2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et dessous la signature - kaō de Nichiren.
3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu.
En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jippō funjin shobutsu (十方分身諸佛, tous les bouddha du corps fractionné des dix directions), Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice).
Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Zentoku nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).
4. Étage médian : les noms des quatre bodhisattva et des deux grands auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Yakuō bosatsu, Kashō et autres, Daisengendaiō (le Grand-Roi aux Mille Yeux ) (Indra), Daïgattennō (大月天王, le roi céléste Grande-Lune), Dai Ryūō et autres, dai jūni shinnō (大十二神王, douze grands rois divins).
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Miroku botsatsu, Sharihotsu et autres, Daibontennō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil), Tenrin shō-ō (轉輪聖王, les saints rois tournant les roues), Ashuraō.
5. Étage inférieur : encadrant le Titre à la hauteur du caractère ren (蓮) : à gauche les jūrasetsunyo et à droite leur mère Kishimojin.
6. Un peu plus bas, presque au même niveau, avec leur nom précédé de l'expression votive Namu, à gauche en partant du centre : Myōraku daishi, Dengyō daishi et en vis-à-vis à droite, toujours en partant du centre : Ryūju bosatsu, Tendaï daishi.
7. Et encore plus bas, encadrant le Titre à la hauteur du caractère gué (華)à à gauche Hachiman daibosatsu et en vis-à-vis, à droite Tenshō daïjin.
|
Particularités graphiques : |
Le Daïmoku, la signature - kaō et surtout les deux Rois de Lumières sont écrits en très grands caractères, ils se démarquent pleinement des autres inscriptions y compris des quatre rois du ciel. Le rendu général est très équilibré, peut-être un peu moins 'mouvementé' que les #34 et #35
|
Remarques : |
Ce gohonzon est comme une réplique en plus petit du #34. Les différences sont tout à fait minimes et concernent essentiellement l'étage médian. Le cannevas du #35 est également très similaire. Cela tendrait à prouver qu'à cette époque (4e mois de 1276), Nichiren avait une représentation très précise et détaillée de ce qui devait figurer sur les gohonzon qu'il créait durant cette période d'un mois et ce, indépendamment de la taille ou du destinataire. Du coup, toutes le remarques formulées à propos du #34 notamment sur les grands rois du ciel sont appropriées pour ce gohonzon également.
Pour les quatre grands rois du ciel, Nichiren écrit le caractère 'roi' selon la graphie qui lui est propre : 玉 (joyau). Pour les autres rois par contre, il use de la graphie usuelle 王 (ō), ce qui est rare.
En ce qui concerne la date, le mois est indiqué selon le système chinois des 12 rameaux et non par un chiffre. Ce 4e mois s'écrit 卯.
Sur la couverture du livre de Luigi Finnochiaro Il mandala nella tradizione del Buddhismo Nichiren, Prima parte on voit une très belle photo en couleur de ce gohonzon.
Lors d'une visite effectuée au temple Myōjūji en mars 2023, un collaborateur du site Miaofa a pu constater que ce gohonzon était visible dans la salle de prières (ou alors c'est une reproduction). Malheureusement il est protégé par une vitre assez réfléchissante et une multitude de statuettes, plaques et autres bibelots dévotionnels en cache en partie la vue. Le personnel religieux est peu disert et il est donc difficile d'en savoir plus.
Le site web du temple montre le plan de ce temple de Tōkyō et plusieurs photos où l'on voit entre autres une stèle avec le célèbre poème de Miyazawa Kenji - admirable poète et croyant du bouddhisme Nichiren - Ame ni mo makezu, la tombe de l'actrice Ōhara Reiko et une sorte de monument funéraire pour les animaux domestiques.
|
|
|