Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#56
 
 

Date d'inscription :

1e année de Kōan (1278), 10e mois, 19e jour ; date écrite en bas, à gauche du grand roi céleste Vaste-Regard.

Récipiendaire :

?

Phrase d'hommage :

Durant plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite en bas à droite en dessous de Kishimojin et Tenshō daïjin.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

50,3 x 31,5 – 1 lé.

Nom usuel :

Gohonzon aux canards mandarins (鴛鴦御本尊, Oshitori gohonzon).

Lieu de dépôt actuel :

Honkokuji, Kyōto.

Style :

Restreint et particulier.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel ; voir Remarques pour l'écriture des deux du bas et leur emplacement. À leur place habituelle Amour à gauche et Immuable à droite.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas le kaō-signature de Nichiren.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : encadrant le Titre, à la hauteur du caractère kyō (經) : à gauche en partant du centre Namu Fugen bosatsu et un peu plus bas Daïgattennō (大月天王, le roi céleste Grande-Lune).
À droite en partant du centre : Namu Monjushiri bosatsu et un peu plus bas Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur : à gauche en partant du centre, au niveau du dernier caractère du roi céleste Grande-Lune (大月天王), les dix ogresses et en vis-à-vis, à droite au niveau du dernier caractère du roi céleste Grand-Soleil (大日天王) leur mère : Kishimojin.

6. En dessous, à gauche, du centre vers le bord : Hachiman dai bosatsu et un peu plus haut Namu Dengyō daishi.
À droite du centre vers le bord : Tenshō daïjin et un peu plus haut Namu Tendaï daishi.

Particularités graphiques :

Le Titre placé dans la partie haute est une particularité de ce gonhonzon, il est écrit en plus petit que d’habitude et il occupe une hauteur inférieure à la moitié de la hauteur totale, de la sorte il laisse un très grand espace vacant en-dessous, lequel emplit le centre du gohonzon. Renforçant cette perception, les traits plus épais pour les Rois de Lumières et le kaō-signature de Nichiren portent la ligne de fuite de la perspective vers le haut et donnent l’impression d’une vue ascendante sur le Titre et les personnages.

Remarques :

Comme c'était le cas pour les gohonzon #48, #53, #54 et #55, les deux grands rois du ciel ouest et sud, situés en bas à gauche et à droite, sont inscrits dans une translittération de leur nom sanskrit : Dai Biruhakushatennō (大毘楼博叉天王) pour le Roi céleste Vaste-Regard (廣目天王) et Dai Birurokushatennō (大毘楼勒叉天王) pour le Roi céleste Accroissement (増長天王) ; de plus, leur place est inversée vis-à-vis de l’emplacement habituel.

Le nom usuel de ce gohonzon Canards mandarins vient du motif de son support. Le canard est généralement symbole de félicité en Asie, le mâle de l’espèce désignée sous le nom de 'mandarin' possède un plumage remarquable, vivant en couple, ces canards symbolisent la fidélité conjugale. Ainsi Maurice Tournier dans L'Imaginaire et la symbolique dans la Chine ancienne remarque :"Son beau plumage lui valait le titre de 'roi des canards'. Mais c'est surtout sa réputation de former des couples indissociables qui lui valait sa réputation : si l'un des deux membres du couple vient à disparaître, disait-on, l'autre se laisse mourir de langueur ... Cette symbolique pourrait être très ancienne car elle est déjà suggérée dans le Livre des Odes ..."

Le temple Honkokuji détient également le gohonzon #51 nommé lui-aussi d’après le motif du support. Cette façon de dénommer tient peut-être à une tradition de ce temple. Pour ceux qui sont intéressés par l'écriture chinoise, dans le nom de ce temple le Honkokuji (本圀寺), le caractère koku (圀) est un caractère alternatif pour 國 (le pays). Il fait partie des Zétiān wénzì (則天文字) idéogrammes créés par les lettrés au service de l'impératrice de Chine Wu Zetian (624 - 705).

Les collections du temple Honkokuji à Kyōto abritent outre ce gohonzon-ci pas moins de huit autres mandala : #34, #41, #46, #51, #90, #91, #106 et #123 qui est le dernier parmi les gohonzon composés par Nichiren qui nous sont parvenus.

 
 
 
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