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Date d'inscription : |
3e année de Kōan (1280), 2e mois, 1er jour. La date est écrite en bas à gauche du roi céleste Accroissement, contre le bord. |
Récipiendaire : |
Conféré au laïc Nichiraï (俗日頼授与之), inscription en bas à gauche du grand roi céleste Vaste-Regard. |
Phrase d'hommage : |
Plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur sept colonnes, à droite en bas au-dessus du kaō de Nichiren et du nom du récipiendaire. |
Ajout : |
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Dimensions (cm) & nombre de lés : |
87,3 x 46,4 - 3 lés. |
Nom usuel : |
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Lieu de dépôt actuel : |
Myōkokuji, Sakai-shi. |
Style : |
Détaillé. |
Contenu scriptural : |
1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.
2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas la signature-kaō de Nichiren.
3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).
4. Étage médian : nous trouvons juste six divinités.
À gauche en partant du centre : le roi céleste Shakudaikanin (Indra), le roi céleste Grande-Lune et le roi céleste Clarté des Constellations (大明星天王, Daimyōjōtennō).
À droite en partant du centre : Daibontennō, Daïrokutenmaō et Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).
5. Étage inférieur : à gauche les dix ogresses et en vis-à-vis à droite leur mère Kishimojin. Elles sont situées à la hauteur du caractère kyō (經) du Titre.
6. Un peu en dessous, décalés du centre : à gauche Namu Dengyō daishi et à droite Namu Tendaï daishi.
7. À peu près à la même hauteur, dans l'espace ouvert sous le caractère kyō (經), à gauche : Hachiman dai bosatsu ; et à droite : Tenshō daïjin.
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Particularités graphiques : |
Ce gohonzon de relativement grande taille présente des traits épais dans la colonne de droite et celle de gauche avec les caractères représentant Aizen (Amour) et Fudō (Immuable) qui s’inscrivent sur la totalité de la hauteur. Ce n’est pas le cas de Namu Myōhōrenguékyō, dans la colonne centrale, qui occupe la moitié de la hauteur et semble faire corps avec les autres inscriptions réalisées avec des traits plus fins et proportionnellement plus petits qui se terminent presque tous avec des lignes verticales qui, pourrait-on dire, évoquent des bambous sortant du sol. Les traits évasés du dernier caractère de Namu Myōhōrenguékyō (經, kyō) coiffe un espace ouvert. |
Remarques : |
La structure globale, du moins pour le noms des personnages, est très similaire à celle du gohonzon #97 inscrit six mois plus tard. Il semble donc que cette composition est l'une de celles utilisées par Nichiren pour les gohonzon personnels de cette époque. Une autre typologie se retrouve dans la série qui compte les mandala #94 à #96 où les quatre rois du ciel ne figurent pas.
À propos du destinataire de ce gohonzon : Nichirai est le nom bouddhique (nichigo) de Shijō Nakatsukasa Saburō Saëmon no Jō Yorimoto (1230 - 1300), connu sous le nom de Shijō Kingo qui était un fervent disciple laïc très proche de Nichiren. Selon une lettre de Nichiren datée du 8e mois de 1273 et intitulée Réponse à dame Kyōō (經王殿御返事) - en fait Kyōō est le nom de la jeune enfant de Shijō Kingo -, ce dernier aurait déjà reçu à cette époque un gohonzon, probablement de type omamori (talisman personnel). Son épouse Nichigennyo (日眼女) est la récipiendaire du gohonzon suivant #72.
Le temple Myōkokuji, dans la ville de Sakai abrite également dans ses collections les mandala #20 et #121.
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