Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#85
 
 

Date d'inscription :

3e année de Kōan (1280), 4e mois. La date est écrite en bas à gauche, tout contre le bord.

Récipiendaire :

Le nom du récipiendaire a été effacé.

Phrase d'hommage :

Durant plus de 2220 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百二十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Cette phrase est inscrite sur 6 colonnes, au-dessus de la moitié droite du kaō et à gauche du grand roi du ciel Vaste-Regard.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

60,9 x 38,2 - 1 lé.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Honkyōji, Ōmura-shi.

Style :

Restreint (seuls les mondes du Bouddha, des bodhisattva, des divinités, des esprits affamés et de l’enfer sont représentés).

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins nous trouvons les quatre grands rois du ciel inscrits avec un pinceau épais tout comme les deux Rois de Lumières (encore plus épais) qui sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite, et qui tiennent pratiquement toute la hauteur du gohonzon.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas la signature-kaō de Nichiren.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : six divinités viennent y prendre place.
À gauche en partant du centre : le grand roi Shakudaikanin (Indra), Daigattennō (大月天王, le roi céleste Grande-Lune) et Daimyōjōtennō (大明星天王, le roi céleste Clarté des Constellations).
À droite en partant du centre : Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur. À gauche en partant du centre : les dix ogresses, elles sont placées juste en dessous d'Indra, et plus loin du centre, un peu plus bas Ajase daiō.
À droite en partant du centre : Kishimojinet, plus loin du centre, Daibadatta. .

6. Un peu plus bas, à gauche Namu Dengyō daishi et à droite Namu Tendaï daishi.

7. Dans l'espace formé en dessous du caractère kyō (經), à gauche Hachiman dai bosatsu et en vis-à-vis à droite Tenshō daïjin.

Particularités graphiques :

Nous retrouvons ici exactement la même composition que le gohonzon #84. La plupart des commentaires que nous avions formulés alors s'applique pour ce mandala. Ainsi, les deux colonnes de gauche et de droite sont prépondérantes. Et ce, d'autant plus que la taille des caractères qui les composent est très grande. La signature-kaō de Nichiren est également importante et elle tient presque tout le bas. Le Titre est écrit d'un trait moins épais mais assez enlevé faisant que les terminaisons de chacun de ses caractères s'élancent vers les bords. En comparaison les autres inscriptions, personnage et phrase d'hommage, sont écrites avec des caractères bien plus petits mais également avec un trait élancé.

Remarques :

Comme pour le gohonzon précédent (#84) le nom du récipiendaire a été effacé. Il devait être inscrit en bas à droite contre le bord et il n'en subsiste qu'une partie du caractère zoku (俗) qui devait être le premier mot de la dédicace 'Le laïc ...'.

Ce gohonzon et les numéros #84, (#86 et #87) ont été composés durant le même mois et de façon analogue. Leurs dimensions sont également très proches. Ils forment donc une série, c'est-à-dire des variations d'une même représentation.

Ce qui frappe particulièrement dans celui-ci c'est le contraste entre les écritures. Massive pour les deux colonnes de droite et de gauche (notamment les Rois de Lumières, plus encore que pour le #84 semble-t-il), forte pour le kaō-signature, vigoureuse et élancée pour le Titre.

Le lien que nous avons mis pour le temple Honkyōji (本經寺) où est conservé ce gohonzon, renvoie au site d'une entreprise, la société Asukashaji qui a effectué la restauration du bâtiment principal de ce temple. C'est très beau mais point de gohonzon dans la salle de prière. Cela fait penser à la parabole du chapitre VIII du Sūtra du lotus dite parabole de la perle dans la doublure. En résumé, un homme après de copieuses libations chez un ami s’endort ivre. Son ami qui est riche, a pitié du sort de ce malheureux et décide de coudre dans la doublure de son vêtement une perle d’une grande valeur et part. À son réveil l’homme quitte le pays mais continue de mener une existence miséreuse. Bien plus tard les deux hommes se rencontrent à nouveau. L’homme riche est surpris de l’existence précaire de son ami. Il lui révèle la perle cousue dans l’habit que l’autre porte toujours. Dès lors, grâce à cette perle, il échappe à la misère et peut vivre à son gré.
Espérons que dans une autre salle de ce temple on peut prier ou se recueillir devant ce très beau gohonzon, ou au moins une reproduction.

 
 
 
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