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Date d'inscription : |
4e année de Kōan (1281), 4e mois, 17e jour. La date est écrite en bas à gauche contre le bord, sous le Roi de Lumières Amour. |
Récipiendaire : |
Conféré au laïc Sadahiro (俗眞廣授与之). Inscription sur deux colonnes entre le kaō-signature de Nichiren et la date. |
Phrase d'hommage : |
Plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Cette phrase est écrite sur 6 colonnes au-dessus de la moitié droite du kaō de Nichiren, à gauche de la partie basse du nom du Roi de Lumières Immuable. |
Ajout : |
- |
Dimensions (cm) & nombre de lés : |
54,2 x 33,3 - 1 lé. |
Nom usuel : |
Gohonzon de Wakamiya (若宮御本尊). |
Lieu de dépôt actuel : |
Honkokuji, Kyōto. |
Style : |
Restreint. |
Contenu scriptural : |
1. Les quatre grands rois du ciel n'apparaissent pas. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite ; ils tiennent toute la hauteur du gohonzon.
2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et en dessous la signature-kaō de Nichiren.
3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).
4. Étage médian : nous trouvons juste six divinités.
À gauche en partant du centre : le grand roi Shakudaikanin (Indra), le roi céleste Grande-Lune (大月天王, Daïgattennō) et le roi céleste Clarté des Constellations (大明星天王, Daimyōjōtennō).
À droite en partant du centre : Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).
5. Étage inférieur : à gauche les dix ogresses et en vis-à-vis à droite leur mère Kishimojin. Elles sont situées à peu près à la hauteur du caractère kyō (經) du Titre.
6. Un peu en dessous, décalés du centre : à gauche Namu Dengyō daishi et à droite Namu Tendaï daishi.
7. Plus centrés, sous le caractère kyō (經) : à gauche Hachiman dai bosatsu ; et à droite Tenshō daïjin.
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Particularités graphiques : |
Certains traits d'écritures des caractères (notamment du Titre) sont très étirés et induisent sur la surface des mouvements parallèles répétés, plutôt en diagonale du côté gauche et horizontaux du côté droit, concourant de la sorte à la dynamique très élégante de ce gohonzon. Les derniers traits des Rois de Lumières se mêlent au Nichiren-kaō et le dernier mot de phrase d'hommage nari (也) est caché par la base du caractère ren (蓮) dont il vient surligner le trait. Tout cela confère à ce gohonzon une vive élégance et c'est probablement à cause de la limpidité de son tracé, qu'il a servi de modèle pour une plaque matrice de xylogravure pour l'impression de copies.
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Remarques : |
On ne sait plus les raisons qui ont présidé à l'octroi du nom de ce mandala (gohonzon de Wakamiya), ce qui est un peu énigmatique. Il y a environ trente ans ce gohonzon a été volé puis retrouvé au terme d'une enquête policière.
Nous n'avons pu trouver aucune donnée biographique sur le destinataire de ce gohonzon le laïc Sadahiro.
Ce gohonzon est bâti sur un cannevas très similaire à d'autres réalisations de l'année précédente, notamment #94, #95 ou #96. Les dimensions également sont assez similaires et les récipiendaires sont pareillement des laïcs pour lesquels nous avons peu ou pas d'information. Il semble donc bien que pour les gohonzon des années 1280 jusqu'à la mort de Nichiren un certain nombre de formes définies constituaient le modèle d'inscription des mandala avec bien sûr des variations - notamment dans la calligraphie - et des exceptions.
Le temple Honkokuji à Kyōto où ce gohonzon est conservé abrite également dans ses collections huit autres mandala écrits par Nichiren, à savoir les mandala #34, #41, #46, #51, #56, #90, #91 et enfin #123, dernier parmi les gohonzon qui nous sont parvenus et qui a été inscrit quatre mois avant le décès de Nichiren.
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