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Date d'inscription : |
4e année de Kōan (1281), 9e mois. La date est écrite en bas à gauche contre le bord. |
Récipiendaire : |
Conféré au laïc Moritsune (俗守常授与之). Inscription insérée sur deux colonnes sous le Roi de Lumières Amour. |
Phrase d'hommage : |
Plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Cette phrase est écrite en bas à droite sur 4 colonnes entre Namu Tendaï daishi et la partie basse du nom du Roi de Lumières Immuable. |
Ajout : |
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Dimensions (cm) & nombre de lés : |
Inconnues (voir Remarques) - 1 lé. |
Nom usuel : |
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Lieu de dépôt actuel : |
Taïsekiji, Fujinomiya-shi, Kamijō. |
Style : |
Succinct. |
Contenu scriptural : |
1. Les quatre grands rois du ciel n'apparaissent pas. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite ; ils tiennent toute la hauteur du gohonzon.
2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et en dessous la signature-kaō de Nichiren.
3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).
4. Étage médian : nous trouvons juste quatre divinités.
À gauche en partant du centre : le roi Shakudaikanin (Indra) et Daïgattennō (大月天王, le roi céleste Grande-Lune).
À droite en partant du centre : Daibontennō et Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).
5. Étage inférieur : à gauche les dix ogresses et en vis-à-vis à droite leur mère Kishimojin. Elles sont situées à peu près la hauteur du caractère kyō (經) du Titre.
6. Sous le caractère kyō (經), et décalés du centre : à gauche Namu Dengyō daishi et à droite Namu Tendaï daishi.
7. Plus centrés, et un peu plus bas, touchant le kaō-signature de Nichiren : à gauche Hachiman dai bosatsu ; et à droite Tenshō daïjin.
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Particularités graphiques : |
Sur plusieurs gohonzon de petite taille comme celui-ci, on a l'impression d'une utilisation optimale de l'espace. Bien que la surface soit réduite, la composition d'ensemble est tout à fait harmonieuse et semble obéir à un projet bien défini. L'utilisation de trois tailles de caractères y concourt. Les deux Rois de Lumières s'inscrivent latéralement en prenant toute la hauteur, le kaō-signature de Nichiren tient la base du mandala. Le Daïmoku se détache bien et structure l'espace ; les autres noms et inscriptions autour sont écrits dans une hauteur de caractère qui fait à peu près la moitié de ceux du Daimoku. Cette utilisation de trois tailles d'écritures (les Rois de Lumières et le kaō-signature : dimension maximale, le Daimoku : grande dimension, et les autres inscriptions : moitié) permet une vue d'ensemble unitaire et ordonnée. Le choix un peu minimaliste des noms des personnages occupe bien l'espace restreint qui leur est imparti. Cette surface réduite ne se présente pas comme une contrainte et est utilisée pour concourir au projet global. Ne peut-on pas y voir un exemple du principe bouddhique appelé réception et emploi spontanés ?
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Remarques : |
Comme cela arrive dans le cas de gohonzon conservés au Taïsekiji, nous n'avons pas les dimensions exactes. Toutefois, au vu du rendu, du contenu très Restreint, on peut déduire qu'il s'agit d'un gohonzon de petite taille, - probablement aux alentours de 50 x 30 cm -, catactéristiques partagées avec le mandala #116.
En haut du gohonzon nous trouvons une décoration avec motif yōraku (瓔珞, pendentifs précieux), probablement rajoutée ultérieurement.
Nous n'avons pu trouver aucune donnée biographique sur le destinataire de ce gohonzon, le laïc Moritsune.
Les gohonzon #116 et #82 sont également conservés dans les collections du temple Taïsekiji. |
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