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icchantika (一闡提, issendai, yīchǎntí, icchantika) :
l’origine du terme est particulièrement obscure. D’après les traditions bouddhiques il désignerait des personnes, peut-être des hédonistes ou des laxistes, à la fois fortement attachés aux désirs et chez qui manque l’inquiétude fondamentale qui est à l’origine de la recherche bouddhique. Par le fait, satisfaits d’eux-mêmes, ils ne développent pas en eux les causes qui permettent de rechercher la voie et ainsi, dénués de foi, l’éveil leur est inaccessible. Notons que cette idée est, d’une certaine façon, peu compatible avec l’une des notions clef du Sūtra du lotus selon laquelle tous les êtres possèdent la nature de bouddha. Notons également que ce qui caractérise ces incroyants c’est plutôt un manque radical d’esprit de recherche qu’une faute morale spécifique. Il n’est pas sûr que cela vaille mieux pour autant.
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ichidai (de son vivant, en son temps, 一代, yīdài)
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ichidaiji (unique grande œuvre, 一大事, yīdàshì)
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ichidaï sanzenkaï (trichiliocosme, 一大三千界, yīdà sānqiānjiè)
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ichihōju (une perle précieuse, 一寶珠, yībǎozhū) :
voir fille dragon.
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ichijo (véhicule unique, 一乘, yīshèng)
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ichinen (Une pensée, 一念, yīniàn, eka citta kṣaṇa)
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ichinen sanzen (Une pensée trois mille, 一念三千, yīniàn sānqiān)
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Ichi no Sawa (一谷) :
littéralement la Vallée. Nom d'un village dans l'île de Sado. Au début de son exil dans cette île, Nichiren a résidé dans la chapelle délabrée d'un cimetière à Tsukahara (塚原) pendant environ cinq mois puis il a été tranféré à Ichi no Sawa où il est hébergé dans la demeure d'un nyūdō appelé le nyūdō d'Ichi no Sawa et ses conditions de vie s'améliorent. C'est là qu'il demeurera jusqu'à la fin de son exil (1274), cf. Nichiren biographie.
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Ichi no Sawa [ nyūdō d'] 一谷の入道 (?-1278) :
nyūdō disciple de Nichiren également appelé le nyūdō de Sawa (谷の入道, amidiste vivant dans le village d'Ichi no Sawa dans l'île de Sado. Nichiren a résidé deux ans dans la demeure de ce nyūdō, jusqu'à ce qu'il soit gracié (1274) de la peine d'exil à laquelle il avait été condamné. C'est là qu'il a rédigé notamment le Traité du honzon de la contemplation du coeur (Kanjin honzon sho, 觀心本尊抄). Ce religieux, sous l'apparence d'un amidiste fervent, a néanmoins aidé Nichiren et a probablement cru dans une certaine mesure en son enseignement. À ce sujet, voir la Réponse à la nonne dame du moine Abutsu, note 17.
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identité (卽, soku, jí) :
ce mot n'est pas à proprement parler un terme bouddhique. Toutefois, son utilisation notamment dans les doctrines du Tiantai nécessite d'appréhender son acception avec précision.
En chinois, jí signifie s'approcher, la proximité, maintenant, immédiatement, précisément ou encore même si. L'étymologie du caractère renvoie à une notion de grande proximité, d'immédiateté. Comme nous le voyons, nous avons affaire à un mot qui ne ressortit pas spécifiquement du langage philosophique et qui peut avoir dans les phrases un rôle de liaison qui permet de marquer un rapport étroit entre deux termes.
Dans le bouddhisme, ce terme jí peut globalement revêtir deux significations. La première, la plus courante, est assez proche de l'étymologie du mot français identité qui provient du latin identitas et qui désigne la «qualité de ce qui est le même». La seconde signifie 'immédiatement' et se rencontre dans des expressions telles que l' unicité de temps (同時卽, dōjisoku, tóngshíjí) qui indique la simultanéité ou l'identité différée (異時卽, ijisoku, yìshíjí). En savoir plus : Approches de la notion d'identité.
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identité absolue (究竟即, kyukyosoku, jiūjìngjí) :
voir six identités.
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identité de mots (名字即, myōjisoku, míngzìjí) :
voir six identités.
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identité de la pratique contemplative (觀行即, kangyōsoku, guānxíngjí) :
voir six identités.
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identité de la vérité fractionnée ou progressive (分眞即, bunshinsoku, fēnzhèngjí) :
voir six identités.
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identité de principe (理即, risoku , lǐjí) :
voir six identités.
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identité de ressemblance (相似即, soïsoku , xiāngsìjí) :
voir six identités.
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identité de temps (時間卽, jikansoku, shíjiānjí) :
voir unicité de temps (同時卽, dōjisoku, tóngshíjí).
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identité différée (異時卽, ijisoku, yìshíjí) :
non simultanéité de phénomènes qui sont directement dépendants, emploi du caractère 卽 (identité, soku, jí) pour exprimer la non simultanéité. Antonyme : unicité de temps (同時卽, dōjisoku, tóngshíjí). Voir identité (卽, soku , jí ).
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identités [quatre] et six différences (四同六異, shidō rokuï)
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ijisoku (identité différée, 異時卽, yìshíjí)
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Ikkō shū (École unidirectionnelle, 一向宗) : voir l'Amidisme au Japon.
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imitsu (mystère du mental, 意密, yìmì)
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Immaculé [maître des doctrines] (無垢論師, Muku ronji, Wúgòu lùnshī) : dates incertaines, moine cachemirien, ennemi de Vasubandhu et de son ouvrage le Kosa. Selon la tradition bouddhique sa fin aurait été effroyable.
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immuable (不動地, fudōji, bùdòngdì, acala) :
Qualité de l’esprit recueilli dans la contemplation. Le concept apparaît notamment chez les fondateurs du courant méditatif Tiantai comme Huisi (515 – 577). Également, huitième parmi les dix dispositions ou dix terres (十地, jūji, shídì) où elle désigne un état d’esprit recueilli etinvariant, absorbé dans la compréhension de la voie du milieu. Cette disposition précède l’émergence d’une énergie mentale importante et d’un redéploiement de la sagesse.
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Immuable (不動, Fudō, Bùdòng, Acala) :
également appelé Roi de Lumières Immuable, Roi de Lumières Adamantin et Immuable (不動明王, Fudō myōō , Bùdòng míngwáng, Acala nātha), Vénéré Immuable (不動尊, Fudōson, Bùdòngzūn). Ne pas confondre avec le concept d’immuable (fudō, bùdòng) (sans majuscule) qui désigne ce qui est invariant, immobile et que l’on retrouve notamment chez Huisi (515 – 577) et qui se réfère à un certain état d’immobilité de l’esprit que procure la contemplation. L’Immuable est l’un des vénérés fondamentaux de l'École des Paroles Véritables. Seigneur de tous les rois de lumières, il est réputé pour sa capacité à terrasser les démons et obstacles qui entravent la pratique. Animé de la vie de l’Ainsi-venu Vairocana, il dispose du pouvoir de la concentration incendiaire (火生三昧, kashō sanmaï, huǒshēng sānmèi). Ainsi sa représentation statuaire nous le montre comme un homme noir et puissant entouré de flammes qui semblent jaillir de son dos. Il tient à la main droite une épée qui tranche les passions et les obstacles et dans la main gauche une pièce de soie grège qui symbolise les moyens. En savoir plus : les représentations de l’Immuable par Nichiren.
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impermanence des multiples mouvements (諸行無常, shogyō mujō, zhūxíng wúcháng, anityā sarva saṃskāra) : "mouvements" est à prendre au sens le plus large, l'expression désigne ce qui se meut ou peut être mû, mais aussi toutes les notions que recouvre l'acte (pulsions, agissements, volition). Il faut envisager l'acte sous ses aspects physiques, mentaux et psychologiques, voire comme acte passé ayant une rétribution à produire. Les multiples mouvements désignent tout ce qui se produit (有為, uï, yǒuwéi, le composé) et qui est donc ce qui naît, ce qui disparaît et ce qui change. Rien n'est jamais dans un état de stabilité et donc l'état dans lequel toute chose se présente est forcément transitoire et par-là même impermanent. Ce que le sens commun nous pousse à considérer comme de la matière apparaît à la lumière du bouddhisme comme des formes, des énergies et des processus. Voir les commentaires de la Réponse au moine Abutsu et les quatre sceaux de la loi (l'impermanence des multiples mouvements étant l'un d'entre-eux).
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Improductif (無作, musa, wúzuò) autre traduction Ineffectif :
ce qui ne participe pas du processus causal, qui n'est ni faisant ni fait. Voir également aspect de la pure ainsité. Antonyme : productif (有作, usa, yǒuzuò).
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incarnation d'emprunt (垂迹, suijaku , chuíjī) :
voir manifestation d'emprunt.
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incohérence (癡迷, chimei, chīmí) :
traduction chinoise des termes sanskrits saṃmoha (stupéfaction ; confusion, égarement ; illusion, ignorance, folie), mūḍha (dérouté, égaré, confus) et aussi mudhā (sans raison, à tort). En chinois le 1er caractère désigne la bêtise et le second l'égarement, les deux à la fois réfèrent à la confusion mentale.
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Indra (帝釋, Taïshaku, Dìshì) :
dans la mythologie indienne, roi des dieux qui concernent notre univers. Il possède l'usage du tonnerre, de l'éclair, du vent et de la pluie. Incorporé par le bouddhisme comme divinité tutélaire. Assisté des quatre grands rois du ciel, il règne depuis le sommet du mont Sumeru sur les trente-trois cieux. Dans cette cosmologie, Indra divinité protectrice du dharma, réside donc à un degré élevé du monde des désirs qui se situe lui-même à un niveau inférieur au monde de la forme dont ressortit notamment Brahmā qui règne sur le premier des quatre recueillements du monde de la forme. Au delà encore du monde de la forme, le monde du sans-forme comprend des êtres qui sont plongés dans le recueillement.
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indriya (racines, 根, kon, gēn)
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Ineffectif (無作, musa, wúzuò) :
voir Improductif.
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ingekadai (fleur de la cause et corolle de l’effet, 因華果台, yīnguōhuátái )
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infime (介爾, geni, jièěr) :
probablement le premier caractère, jiè (介) en chinois, est-il une simplification de 芥 (même prononciation) et qui signifie insignifiant, minime, vétille. Ce terme (介爾) semble propre à la littérature bouddhique et on le retrouve dans des expressions telles que la minime Une pensée (介爾一念, geni ichinen, jièěr yīniàn) par exemple qui désigne la pensée momentané de l'homme ordinaire qui change sans cesse et ne peut imaginer les trois mille (cf. Une pensée trois mille)
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inséparabilité (不相離, fusōri, bùxiānglí) :
voir : Approches de la notion d'identité.
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Inshōbō [moine] (Nature des Sceaux, 印性房)
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instant (刹那, setsuna, chànà, kṣaṇa) :
dans la pensée antique de l’Inde, plus petit espace de temps. En référence à la conception mesurable du temps développé par la pensée occidentale, certains ont tenté de lui donner une valeur en termes de fraction de seconde. Mais cela n’a que peu - ou pas – de pertinence en ce sens où il s’agit d’un temps mental. Le terme peut être rapproché de la Une pensée. Cette conception de l’instant a donné lieu à des développements ultérieurs dans la philosophie indienne notamment la doctrine du kṣaṇabhaṅgavāda selon laquelle l’univers est détruit et recréé à chaque d'instant en instant.
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instructeur (能化, nōke, nénghuà) :
littéralement qui a la capacité (能, nō, néng) de convertir (化, ke, huà). Celui qui est apte à guider et enseigner les êtres, bouddha, bodhisattva, maître etc. Antonyme : converti (所化, shoke, suǒhuà). On retrouve dans ce couple de termes la relation capacité (能, nō, néng) et l'objet de l'exercice de cette capacité (所, sho, suǒ).
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Instructions quant à l'assistance dans la pratique et la transmission du Grand arrêt et examen (摩訶止觀輔行伝弘決, Makashikan bugyōden guketsu, Móhēzhǐguān fǔxíngzhuàn hóngjué) :
l'un des principaux traités de Zhanran dans lequel il commente en détail le Grand arrêt et examen de Zhiyi. Ces Instructions sont reconnues comme une source majeure pour la compréhension du Grand arrêt et examen. Il existe plusieurs abréviations du nom de cet ouvrage, probablement en raison de la longueur de son titre. Parmi les plus courantes citons Les Instructions (弘決, Guketsu, Hóngjué).
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Instructions sur le Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse (妙法蓮華經憂波提舍, Myōhōrengekyō ubadaisha, Miàofǎliánhuájīng yōubōtíshè, Saddharma puṇḍarīka upadeśa) :
ouvrage en 2 volumes attribué à Vasubandhu. La première traduction en chinois a été effectuée par Bodhiruci et Tanlin (曇林). Telle qu'elle nous est parvenue, cette œuvre se compose de commentaires et réflexions à propos des trois premiers chapitres du Lotus. Elle est également connue sous d'autres titres ou abréviations notamment Traité de la fleur de la loi (法華論, Hokkeron, Fǎhuálùn).
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intégralité des effets (果滿, kaman, guǒmǎn) :
généralement dans le cadre de la pratique de bodhisattva, obtention finale de la totalité des rétributions des causes plantées durant la pratique.
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Intention-Victorieuse [moine mendiant, 比丘] :
(勝意,Shōi, Shèngyì, Jayamati) :
personnage cité dans plusieurs texte relevant de la Perfection de la prajñā et également dans le Sūtra de l’Absence de mouvements des multiples dharma. Selon ce sūtra, dans un passé très reculé, au temps de la fin de la loi du bouddha Roi du Rugissement-Léonin (師子音王, Shishionnō, Shīzǐyīnwáng, Siṃhaghoṣa rāja, सिंहघोषराज) le moine mendiant Intention-Victorieuse aurait pratiqué la voie de boddhisattva. Rigoriste, il conçoit un sentiment haineux envers un autre croyant le bodhisattva Racines d'Allégresse car celui-ci ne se livre pas aux austérités et donne un enseignement qui intègre une réflexion sur la nature des désirs et une acceptation de la condition humaine. Il calomnie violemment Racines d'Allégresse et le prend à partie. Racines d'Allégresse en fait utilise comme exemple les difficultés qui résultent de l'agressivité d’Intention-Victorieuse pour enseigner les causes de la voie de bodhisattva. Comme beaucoup de rigoriste religieux Intention-Victorieuse est animé d'une forme de haine des hommes ordinaires, évidemment l'enseignement de Racines d'Allégresse lui déplait souverainement. Il est cité dans plusieurs lettres de Nichiren dont la Lettre aux frères ou la Lettre de Sado.
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Intitulé (首題, shudai, shǒutí) :
expression ou phrase qui forme le titre d'un classique. Dans certains textes de l'époque de Nichiren, ce terme apparaît comme un strict équivalent de Titre (題目, daïmoku, tímù) c'est le cas notamment dans les notes de Nikkō, La Formulation du secret de la transmission à Pratique-Supérieure des trois grandes lois ésotériques (上行所傳三大秘法口訣, Jōgyō shoden sandaihihō guketsu).
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Ïon-ōbutsu (bouddha Roi des Sons-Grandioses, 威音王佛, Wēiyīnwáng fó, Bhīṣma garjita svara rāja)
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Ippen 一遍 (1239 –1289)
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Iryō (Yilong, 遺龍, Yílóng)
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Ishida Tsugéo 石田次男 (1925-1992) :
penseur religieux et homme politique japonais. Études techniques puis en 1950, rejoint le mouvement Sōkagakkai (創価学会). Il accède rapidement à des fonctions importantes au sein de cette organisation qui était alors en plein développement. Remarqué par le président Toda, il s'occupe de l'administration et devient rédacteur du quotidien de ce groupe, le Seikyō shinbun (聖教新聞). En 1964 il est actif dans le parti politique Kōmeiseijirenmei (公明政治連盟) plus connu sous le nom qu'il prendra peu après : Kōmeitō (公明党). Toutefois, il prend ses distances avec le groupe Sōkagakkai après qu'Ikéda Daisaku (池田大作) accède à la présidence. Il se consacre dès lors à l'approfondissement des enseignements bouddhiques. Il publie Sciences modernes et loi boudhique (現代諸学と仏法, Gendai shogaku to buppō), certains des cours qu'il a donnés ont également été diffusés dans des revues. Depuis sa mort en 1992, quelques écrits ont été publiés. Ishida est un penseur singulier dans le bouddhisme moderne en ce sens où il arrive à formuler les différences fondamentales qui existent entre la pensée reconnue qui découle du rationalisme occidental et la perception bouddhique. Pour en donner un aperçu, deux extraits de cours qu'il donna vers la fin des année quatre-vingts.
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ishin sankan (triple observation du coeur, 一心三觀, yīxīn sānguān)
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ishintokunyū (Par la foi posséder l'accès, 以信得入, yǐxìndérù)
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issai chiji (terre de complète sagesse, 一切智地, yīqiè zhìdì, sarvajñā bhūmi)
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issaï gyō ku (tous les mouvements sont souffrance, 一切行苦, yīqiè xíng kǔ, dukhah sarva saṃskāra)
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issendai (icchantika, 一闡提, yīchǎntí, icchantika)
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isshō fusho (expectative d'une naissance, 一生補處, yīshēng bǔchù , ekajāti pratibaddha )
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ittaisanpō (trois trésors incorporés, 一體三寶, yītǐsānbǎo)
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Izanaginomikoto (伊弉諾尊) :
voir sept règnes de divinités célestes.
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Izanaminomikoto (伊弉册尊) :
voir sept règnes de divinités célestes.
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