Showa Teihon p 2668

XV Au sujet de Les êtres voient l'éon toucher à sa fin /...Cependant la multitude la voit dans sa consomption finale

Dans la Transmission orale sur les significations, il est dit : "Cette phrase fait éloge d'Une pensée trois mille de la longévité de la doctrine originelle. La signification véritable de 'Et le grand embrasement tout consumer' c'est le grand feu des passions. 'Ma terre demeure paisible' c'est le domaine des territoires ; 'Lieu où les êtres s'adonnent à la joie' c'est le domaine des êtres et 'Aux arbres précieux portant à profusion fleurs et fruits', le domaine des cinq ombres. Autrement dit, la Une pensée trois mille y est clairement décrite."

Il est dit également :"'le grand embrasement' c'est le monde de l'enfer, 'le tambour céleste' celui des animaux1, 'hommes', 'dieux' désignent les deux mondes des hommes et des cieux :  'Dieux et hommes toujours l'emplissent'. 'Et font pleuvoir les fleurs mandala' c'est le monde des auditeurs, 'jardins et bosquets' celui des éveillés par liens, 'et' celui des bodhisattva et 'Et les dispersent sur le Bouddha' le monde des boudha. Les mondes des asura et des esprits affamés transparaissent dans les vers 'Inquiétudes, peurs, multiples souffrances et tourments / Ainsi tous en sont emplis'. Ils sont désignés comme "Ces êtres aux nombreux forfaits2".

Toutefois ce que ces enseignements du chapitre de la Longévité révèlent c'est la Une pensée trois mille sous la forme de 'Alors tous voient mon corps3'. Maintenant Nichiren et les siens récitent Namu Myohorenguékyo de la sorte."

Notes :

1 La relation monde des animaux et tambour céleste n'est pas très évidente. Le tambour céleste en question provient du vers "Sho ten gyaku tenku, 諸天撃天鼓" qui apparaît dans plusieurs passages du Lotus. Il s'agit d'un tambour qui est localisé dans les trente-trois cieux, deuxième des six ciels du monde des désirs. L'une des particularités de ce tambour est de battre tout seul et d'inciter graduellement les êtres au bien. Peut-être l'une des possibilités de mise en relation de ce tambour avec le monde des animaux est le savoir instinctif des animaux. En ce sens un commentaite de Zhiyi à propos du tambour signale que son battement est un enseignement spontané de la loi sans même que demande en soit faite (無問自説). D'autres sources que j'ai consultées évoquent le fait que la peau tendue sur les tambours provienne d'animaux... 

2 Ce vers vient directement après la fin de la phrase commentée dans ce passage de la Transmission orale sur les significations : Ze sho zai shujō, Ces êtres aux nombreux forfaits, 是諸罪衆生 ".
 

3 C'est un vers qui apparaît un peu plus loin dans les versets du seixième chapitre du Lotus : "Sokkai ken ga shin, 則皆見我身".

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