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ga (ego, 我, wŏ, atman)
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gâchis du cœur (失心, shisshin, shīxīn en japonais on peut également prononcer shitsushin. L’expression revêt différents sens qui vont de la perte de la lucidité jusqu’à une sorte d’altération de l’âme. Dans la loi bouddhique elle désigne l’incapacité ou l’aveuglement qui empêche de distinguer les enseignements corrects de ceux qui sont inappropriés. Ainsi la Transmission orale sur les significations dit : “Gâcher son cœur originel est offense à la loi. Le cœur originel c’est la semence déposée" [本心を失うとは謗法なり、 本心とは下種なり].
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gaki (esprits affamés, 餓鬼, èguǐ, preta)
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gamoku (鵞目, ligature) :
pièces de monnaie comportant un trou au centre et liées entre elles par un cordon. Littéralement le mot signifie "oeil d'oie" en raison de l'aspect de ces pièces.
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gandha (démon safran, 犍駄, kenda, qiántuó)
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gandharva (musiciens célestes ou êtres avant leur incarnation, 乾闥婆, kendatsuba, qiántàpó) :
le mot chinois est une translittération du sanskrit. D’après l’Abhidharma Kosa saśtra (chapitre III), gandharva signifie celui qui se nourrit d’odeurs. Nous avons donc affaire à une sorte de génie qui se nourrit de ces matières subtiles que sont les parfums et non de nourriture grossière. Il semble que ce terme revête deux significations probablement liées, encore qu’il soit malaisé de faire le rapport entre elles. En savoir plus sur les deux sortes de gandharva.
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gānxīn (essentiel, 肝心, kanjin)
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gǎnyìng dàojiāo (voie de concordance des sentiments et de la réponse, 感應道交, kannō dōkō)
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Gāozōng [empereur] (高宗皇帝, Kōsō kōtei, 628 - 683) :
3e empereur de la dynastie Tang (唐高宗, Táng Gāozōng). Son nom de naissance est Lǐ Zhì (李治). Il règne de 649 à 683. Cité par Nichiren notamment dans Le Dévoilement des Prophéties du Bouddha.
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Garçon des Monts enneigés (雪山童子, Sessen dōji, Xuěshān tóngzǐ) :
également connu sous le nom de Sessen daïshi (Sage des Monts enneigés, 雪山大士, Xuěshān dàshì). Incarnation ancienne du bouddha Shakyamuni lorsqu'il pratiquait les austérités de bodhisattva et qui est contée dans le Sūtra du nirvana. Pour le récit détaillé de cette légende, on se reportera à la lettre de Nichiren, la Réponse à sire Matsuno.
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gardes infernaux (獄卒, gokusotsu, yùzú) :
gardiens de l’enfer. On trouve aussi l’expression de sens très proche gokuri (獄吏, yùlì), les sbires infernaux. En chinois l’enfer se dit dìyù (地獄, jigoku en japonais), littéralement la prison souterraine. Le caractère prison yù (獄, goku), d’une façon très imagée et inquiétante nous montre la parole (言) encadrée de deux chiens (犬). Pour revenir à ces gardes infernaux, ils ont pour tâche de tourmenter les damnés et ils dépendent de l’autorité du roi Yama. L’expression apparaît notamment dans la Lettre à Niike.
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Gardien du Pays [roi céleste] (持國天王, Jikoku tennō, Chíguó tiānwáng, Dhṛtarāṣṭra devarāja)
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garuḍa (griffon, 迦樓羅, kakura, jiālóuluó)
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gāthā (stances, 偈, ge, jié)
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Gautama :
nom du clan brahmanique (gotra) auquel la famille du Bouddha Shakyamuni se rattachait. Dans les textes anciens le Bouddha est souvent désigné sous ce nom. En savoir plus sur la vie du bouddha Shakyamuni.
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ge (stances, 偈, jié, gāthā)
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gedatsu (libération, 解脱, jiětuō, vimukti)
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gedō (voies extérieures, 外道, wàidào)
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Geïn (Cour extérieure, 外院, Wàiyuàn)
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gélì búróng (en lui les oppositions ne peuvent se résoudre, 隔歴不融, kyakuryaku fuyū)
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gēn (racines, 根, kon, indriya)
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Gen ou Gengi (Sens occulte, Occulte, 玄義, Xuányì)
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geni (infime, 介爾, jièěr)
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genmetsu (extinction à l'origine, 元滅, yuánmiè)
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Genshin (源信) :
voir l'Amidisme au Japon.
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genshō (preuve actuelle, 現證, xiànzhèng) :
voir trois preuves.
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genzenji (présence, 現前地, xiànxiándì, abhimukhi)
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genzensanpō (trois trésors manifestes, 現前三寶, xiànxiánsānbǎo)
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geshu (semence déposée, 下種, xiàzhǒng, viropaṇa)
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geten (classiques extérieurs, 外典, wàidiǎn)
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gigi (prestation congruente, 擬宜, nǐyí)
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gō (actes, 業, yè, karman)
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gobanzenjin (cinq bonnes divinités successives, 五番善神, wǔfānshànshén)
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godō (cinq voies, 五道, wǔdào)
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gogai (cinq obstructions, 五蓋, wǔgài, pañca āvaraṇa)
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gogohyakusaï (cinq cents dernières années ou cinq cents années suivantes, 後五百歳, hòuwǔbǎisùi)
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gogyakuzaï (cinq forfaits, 五逆罪, wǔnìzuì)
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goharamitsu (cinq perfections ou cinq perfectionnements, 五波羅蜜, wǔ pōluómì, pañca pāramitā)
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gohonzon (御本尊) : voir honzon.
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Gohyaku deshi juki hon (Cinq cents disciples reçoivent l’annonciation, 五百弟子受記品, Wǔbǎi dìzǐ shòujì pǐn) :
VIIIe chapitre du Sūtra du lotus.
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gohyaku jintengo (éons dits des cinq cents grains de poussière, 五百塵點劫, wǔbǎi chéndiǎnjié)
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goji (cinq périodes, 五時, wǔshí)
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gojūgengi (cinq catégories de significations occultes, 五重玄義, wǔchóngxuányì)
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gojuhosshi (cinq sortes de maîtres de la loi, 五種法師, wǔzhǒngfáshī)
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gojō (cinq vertus, 五常, wǔcháng)
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gojō (cinq véhicules, 五乗, wǔshèng)
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gojoku (cinq troubles, 五濁, wǔzhuó, pañca kaṣāya)
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gojumyōgyō (cinq pratiques merveilleuses, 五種妙行, wǔzhǒngmiàoxíng)
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gojuni i (cinquante-deux degrés, 五十二位, wǔshíèr wèi)
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goju no shugyō (cinq sortes d'ascèses, 五種の修行)
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gokai (cinq préceptes, 五戒, wǔjiè, pañca śīla)
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gokoku (cinq céréales, 五穀, wǔkǔ)
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gomi (cinq saveurs,五味, wǔwèi)
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go mukengō (cinq actes sans rémission, 五無間業, wǔ wújiānyè, pañca anantarya karman)
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gon daïjōkyō (enseignements du Grand Véhicule provisoire, 權大乘教, quán dàshèngjiào)
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gōngdé (oeuvres et vertus, 功徳, kudoku, guṇa)
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gōngnéng (expression des mérites, 功能, kūnō)
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gon kyō (doctrines provisoires, 權教, quán jiāo)
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gonin (cinq constances, 五忍, wǔrěn)
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goön (cinq ombres, 五陰, wǔyīn)
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Gorō [sire] 五郎 (1265-1280) :
le Cinquième. Dans la correspondance de Nichiren, le cinquième fils de la dame nonne Ueno et de son mari Nanjō Hyōë Shichirō (?- 1265), le petit-fils de Matsuno Rokurō est ainsi désigné. Ce garçon n'a pas connu son père décédé l'année de sa naissance. Élevé par sa mère, il est mort jeune en 1280 à l'âge de quinze ans.
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goshō kakubetsu (cinq distinctions de natures, 五性各別, wǔxìng gèbié)
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goshutonshu (cinq façons de l'ascèse immédiate, 五種頓修, wǔzhǒngdùnxiū)
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goün (cinq éléments, 五蘊, wǔyùn, pañca skandhī)
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goyoku (cinq désirs, 五欲, wǔyù, pañca kāma)
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gozō (cinq organes ou cinq viscères, 五臓, wǔzàng)
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graine (種子, shuji, zhŏngzí, bīja) :
la graine, la semence en tant que germe de potentialités futures. Le concept est notamment utilisé dans l'école du Rien que conscience où les graines de pensées résultant des actes antérieurs non rétribués, demeurent dans la huitième conscience, jusqu'à ce qu'elles rencontrent des conditions favorables et qui produisent l'effet. Souvent, d'ailleurs, le processus des actes (karman) est expliqué au moyen de comparaisons empruntées au monde végétal. Dans la tradition de l'École des Mystères, la graine symbolise la lettre a (अ, 阿), la première de l'alphabet sanskrit, désignée par le terme akāra et qui est à l'origine du langage et donc des significations. Des expressions telles bījamantra (syllabe germe, particule primordiale) ou bījākṣara (première syllabe d'un mantra) s'accordent à cette acception.
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Grand arrêt et examen (摩訶止觀, Maka shikan, Móhē zhǐguān) :
zhǐguān peut également être traduit par 'arrêt et vision' ou 'arrêt et contemplation'. Móhē est une translittération du sanskrit mahā (grand) qui montre bien le recours à une terminologie indianisante qui existait encore lors de la création des écoles bouddhiques chinoises. Le Grand arrêt et examen est l'une des trois oeuvres maîtresses du religieux chinois Zhiyi (515-597), compilées par son disciple Guanding (561-632). Ce texte fondateur du courant Tiantai a également profondément influncé les autres courants du bouddhisme méditatif. Il révèle à la fois les pratiques et les doctrines dont le Tiantai a fait la synthèse. La pratique de l'arrêt mentionnée dans le titre de cet ouvrage est une part essentielle des exercices mentaux de cette forme de bouddhisme. La recherche volontaire et active de l'éveil qu'avaient développée les maîtres du Tiantai s'accompagnait d'exercices spirituels propres à déclencher une vision du mental ou une vision par le mental spécifique (kanjin, guānxīn, la contemplation du coeur, 觀心). Ainsi la pratique de l'arrêt était recommandée. Il s'agissait d'arrêter le flot incessants des pensées, de développer l'attention perceptive et ainsi de laisser la vision s'instaurer. Ce genre de pratique n'est pas sans évoquer les débuts de la pensée bouddhique qui nourrit une certaine méfiance vis-à-vis de la production continue des pensées (avec laquelle le sujet s'identifie, "Je pense donc je suis") et y voit une activité du mental qui ne représente que l'un des modes de fonctionnement de celui-ci, mode qui bien souvent est générateur de souffrances. Pour revenir à la vision de l'esprit que cette pratique de l'arrêt procure rappelons que Nichiren a justement qualifié le honzon qu'il a révélé de kanjin no honzon c'est-à-dire de honzon de la contemplation du coeur.
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Grand bodhisattva Hachiman (八幡大菩薩, Hachiman daibosatsu) :
voir Hachiman.
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Grande-Écoute [roi céleste] (多聞天王, Tamon tennō, Duōwén tiānwáng, Vaśraivaṇa)
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Grand Éveil (大覺, daïkaku, dàjué) :
désigne le bouddha Shakyamuni.
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grande loi blanche (大白法, daibyakuhō) : désigne l’enseignement de Nichiren et particulièrement le Titre. À l’origine, l’expression loi blanche (白法, byakuhō, báifǎ, śukla dharma) représente l’enseignement de Shakyamuni : śukla en sanskrit signifie brillant, pur, blanc)
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grandes compassion et miséricorde (大慈大悲, daijidaihi, dàcídàbēi, mahāmaitrī mahākaruṇā) :
voir compassion et miséricorde.
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grand maître (大師, daïshi, dàshī) :
terme désignant à l’origine le Bouddha lui-même (cf. grand maître et guide). L’expression existait déjà dans la langue chinoise, avant l’introduction du bouddhisme et désignait selon les époques des titres honorifiques divers et les qualités humaines qui leur étaientrattachées dans l’optique confucéenne. Dès les débuts du bouddhisme Tiantai au VIe siècle, tant Huisi que Zhiyi se voient conférer par l’empereur le titre de grand maître. Vu le caractère contemplatif de leur école, ils sont appelés également grand maître de méditation (大禪師, daïzenshi, dàchánshī). Remarquons que dans l’appellation complète conférée à chacun de ces penseurs le terme de grand maître est précédé d’un nom qui permet de les distinguer d’autres grands maîtres sans utiliser leur nom de moine. Ainsi Huisi est-il appelé grand maître des Collines méridionales (南岳大師, Nangaku daïshi, Nányuè dàshī) et Zhiyi grand maître du Tiantai (天台大師, Tendaï daïshi, Tiāntái dàshī) ; dans les deux cas on fait référence aux lieux où ils ont enseigné. D’autres moines éminents se sont vus décerner ce titre qui semble remonter au début de l’École Tiantai. Zhanlan (711 – 782) a été gratifié du titre de grand maître de la Joie Merveilleuse (妙樂大師, Myōraku daïshi, Miàolè dàshī), du nom du temple où il vivait. Au Japon la distinction de grand maître, continue à être conférée par l’empereur mais à titre posthume, ce qui constitue une différence importante avec la Chine. Le premier à en avoir été honoré est Saïchō (767 – 822) à qui est décerné le titre de grand maître de la Transmission des Enseignements, environ quarante ans après sa mort. Cette tradition de nomination impériale et posthume des grands maîtres s’est perpétuée et jusqu’à présent, le titre a été décerné à trente et un moines. Nichiren a été le vingt-septième d’entre eux et une reconnaissance tardive lui a été accordée par le pouvoir impérial en 1922 qui lui a conféré le titre de grand maître del’Établissement de l’Orthodoxie (立正大師, Risshō daïshi). Pour plus de détails sur le titre de grand maître, on se reportera àl’article très documenté d’Antonino Forte paru dans le Hobogirin, 7e volume, 1994.
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grand maître et guide (大導師, daïdōshi, dàdáoshī) :
terme désignant des bouddha, voire des bodhisattva et qui montre la capacité de guider les hommes jusqu’à l’éveil.
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grand maître de l’Établissement de l’Orthodoxie (立正大師, Risshō daïshi) :
Titre conféré à Nichiren en 1922 par l'autorité impériale du Japon. Voir grand maître.
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grand maître Dengyō (傳教大師, Dengyō daïshi) :
littéralement grand maître de la Transmission des Enseignements. Titre honorifique conféré par la cour impériale en 866 à Saïchō (767 – 822). Dans les écrits de Nichiren, c’est généralement sous ce titre qu’il désigne Saïchō. Ce dernier a été le premier "grand maître" du Japon. Il est qualifié de Transmission des Enseignements car il a rapporté de Chine les doctrines du Tiantai fondant de la sorte l’École japonaise du Tendaï.
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grand maître Jikaku (慈覺大師) :
voir Ennin.
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grand monde de trois sortes de mille ou trichiliocosme (一大三千界, ichidaï sanzenkaï, yīdà sānqiānjiè) :
mille "petits" mondes forment un monde moyen. Un "petit" monde serait plus ou moins un équivalent de notre monde dans la représentation indienne antique. Mille mondes moyens forment un grand monde. Plutôt donc que trois mille mondes nous avons mille mondes à la puissance trois.
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Grands-Pouvoirs de Sagesse-Victorieuse (大通智勝, Daitsū Chishō, Dàtōng Zhìshèng, Mahâbhijñā Jñānâbhibhū) [Ainsi-venu] :
bouddha auquel est consacré le VIIe chapitre du Lotus, Parabole de la ville fantasmagorique. Dans les textes son nom est souvent abrégé à sa première partie : Grands-Pouvoirs (大通, Daitsū, Dàtōng, Mahâbhijñā). Voir également troisième [groupe] de Grands-Pouvoirs.
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grand seigneur ou grand clerc (大士, daiji, dàshì) :
on peut également prononcer daishi en japonais. Celui qui a réalisé l’esprit de bodhi.
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Grand Traité (大論, Dairon, Dàlùn) :
abréviation courante du titre du Traité de la grande vertu de sagesse de Nagārjuna.
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Grand Véhicule (大乘, daïjō, dàshèng, mahāyāna) :
nom que se donne l'école réformiste recherchant le salut par des méthodes plus universellement applicables que celles des écoles anciennes. On estime que ce serait vers les débuts de notre ère que cette pensée divergente d'avec le Petit Véhicule se serait formalisée. A l'idéal monastique de l'arhat elle oppose celui du bodhisattva que sa compassion porte à rechercher le salut des êtres autant que le sien propre. Les écoles du Grand Véhicule se sont implantées en Chine, en Corée, au Japon, au Tibet, au Vietnam et en Mongolie. En savoir plus : les sūtra du Grand Véhicule.
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Grand Véhicule provisoire (權大乘, gondaïjo, quándàshèng) :
cf. enseignements du Grand Véhicule provisoire.
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Gṛdhra kūṭa parvata (Mont Sacré du Vautour,靈鷲山, Ryōjusen, Língjiùshān)
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griffon (迦樓羅, kakura, jiālóuluó, garuḍa) :
animal de la mythologie indienne, représenté comme un oiseau de proie de taille immense. La statuaire bouddhique le montre souvent pourvu d'un corps d'homme mais avec une tête d'oiseau. On trouve aussi des représentations où l'animal a des caractéristiques du lion et de l'aigle ce qui l'apparente à notre griffon. Ce griffon est un ennemi féroce des dragons et des serpents. Il fait partie des huit classes d'êtres fantasmagoriques qui assistent à la prédication du Sūtra du lotus (cf. huit groupes in deux mondes, huit groupes).
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Gu (弘) ou Guketsu (Hong, Zhǐguān fǔxíng zhuàn hóngjué, 止觀輔行傳弘決)
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Guanding (灌頂, Guàndǐng, 561- 632) :
religieux chinois de l'École Tiantai, disciple et biographe de Zhiyi rédacteur de plusieurs des principales oeuvres de ce maître. Originaire de Zhang an dans l'actuelle région du Zhejiang, il est souvent désigné sous l'appellation "grand maître de Zhāng ān (Zhāng ān dàshī, Shōän daishi, 章安大師)". Son patronyme est Wú (呉) et il a pour nom personnel Fēifán (Peu-Commun, 非凡) ; son nom religieux, "Guàndǐng", désigne un rite de bénédiction par aspersion (guàn, 灌) sur le sommet (dǐng, 頂) du front. Son père meurt quand il est encore jeune et sa mère confie son éducation au supérieur d'un temple local. Il n'a que six ans. Il montre des dispositions pour l'étude des classiques, dispositions qui plus tard se verront confirmées en ce sens où il deviendra l'un des premiers auteurs de l'école Tiantai. À dix-neuf ans il est ordonné et, à la mort de l'abbé qui l'a guidé depuis son enfance, il se rend au mont Tiantai où il devient le disciple de Zhiyi qu'il servira fidèlement jusqu'à la fin de sa vie. Il accompagne son maître dans ses différentes pérégrinations, Jinling en 585 puis Lushan, Nanyue et Jiangling. C'est là qu'il met en forme les notes de l'enseignement de son maître consignées depuis 583 et qui lui fourniront le matériau de l'élaboration du Grand arrêt et examen et du Sens occulte de la Fleur de la loi . De retour au mont Tiantai, il est au côté de son maître jusque dans ses derniers instants. En 602, il est nommé abbé à la cour impériale. On ne sait pas exactement la durée pendant laquelle il exerce cette fonction. Il revient à la capitale à la demande de l'empereur en 611 puis regagne son monastère dans les montagnes. Il enseigne et médite le Sūtra du lotus et sa renommée attire de nombreux disciples. Les dernières années de la vie de Guanding sont mal connues. Après l'effondrement de la dynastie des Sui en 618, les informations sont pratiquement inexistantes. Il meurt en 632 au mont Tiantai. Même s'il n'a pas été le successeur désigné de Zhiyi à la tête de la communauté religieuse du Tiantai, Guanding est considéré comme son héritier spirituel. Il a consigné les principales oeuvres de son maître et conçu les traités qui fondent les assises doctrinales du Tiantai.
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Guāngmíng zhuāngyán (Royaume Ornement de Lumière, 光明莊嚴, Kōmyōshōgon)
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Guǎngmù tiānwáng (Roi céleste Vaste-Regard, 廣目天王, Komoku tennō, Virūpākṣa deva rāja)
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Guangwu [empereur] (光武帝, Guāngwǔdì, -5 ~ 57) :
restaurateur de la dynastie des Han (-206~-8), connue sous le nom de Han postérieurs ou Han orientaux (25-220) . De son nom personnel Liuxiu (劉秀). Cet empereur chinois apparaît dans les écrits de Nichiren sous l'appellation de Roi des Han (漢王, Kannō). Il est l'un des descendants de la famille impériale des Han qui a régné de -206 à -8 et, comme d'autres de sa parenté, il souhaite mettre fin aux désordres de l'éphémère dynastie des Xin (新朝, 8 - 23) mise en place par Wang Mang (王莽). Liuxiu triomphe de ses rivaux, mate les troupes de paysans armés et se proclame empereur en 36, restaurant de la sorte la dynastie Han. Cette nouvelle dynastie sera connue sous le nom des Han postérieurs (後漢) ou Han orientaux (東漢). La capitale est établie dans la ville Luoyang (洛陽) à plus de 300 kilomètres à l'est de la capitale de la précédente cour des Han, d'où l'appellation de Han orientaux. Homme d'état réfléchi, l'empereur Guangwu tente des réformes, notamment agraires, pour remédier aux causes de la chute de la précédente dynastie Han. Il est également connu pour avoir été un brillant stratège. C'est durant la dynastie qu'il a établie que la tradition attribue à son successeur l'empereur Ming (明帝) la révélation lors d'un rêve, de la propagation du bouddhisme en Chine.
Pour revenir à Guangwu, Nichiren le cite notamment pour expliquer le caractère de la foi bouddhique (cf. Réponse à Dame Nichinyo, derniers paragraphes) et ce, à propos du franchissement par ses troupes d'une rivière gelée. Cette histoire et racontée dans le Livre des Han orientaux (後漢書), rédigé au Ve siècle par Fanye (范曄) et qui couvre toute l'histoire de cette dynastie. Cet épisode nous conte que lors de l'une de ses campagnes, l'armée de l'empereur Guangwu s'est trouvée acculée face à une rivière profonde et qu'il n'y avait pas de moyen de la traverser rapidement. L'un des généraux, un certain Wangba (王覇), déclara qu'en amont la rivière était gelée et franchissable. Il semblerait qu'en fait il n'en savait rien mais qu'il disait cela surtout pour remonter le moral des troupes et empêcher la débandade. Fidèle à sa personnalité de stratège avisé, l'empereur Guangwu ordonna le mouvement de l'armée vers ce point et effectivement la rivière y était gelée.
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guǎngxuān liúbù (vaste propagation ou propager largement, 廣宣流布, kōsen rufu)
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Guānshìyīn púsà (bodhisattva Contemplateur des Sons du Monde, 觀世音菩薩, Kanzeon bosatsu, Avalokitêśvara)
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Guānshìyīn púsà pǔmén pǐn (Porte universelle du bodhisattva Contemplateur des Sons du Monde, 觀世音菩薩普門品, Kanzeon bosatsu fumon hon) :
XXVe chapitre du Sūtra du lotus.
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guānxíngjí (identité de la pratique contemplative, 觀行即, kangyōsoku)
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Guānyīn (觀音, Kannon) :
abréviation chinoise très courante du nom du bodhisattva Contemplateur des Sons du Monde dans cette langue : Guānshìyīn púsà (觀世音菩薩). Ce personnage étant l'un des plus représentés de l'iconographie bouddhique en Extrême-Orient, c'est souvent sous ce nom qu'il est appelé. Vu la multiplicité des représentations sous une forme féminine, on trouve souvent l'expression "la Guanyin". Certains ouvrages consacrés à l'art pictural chinois, usent à son égard, pour en donner une idée, de diverses appellations notamment "Déesse de la Miséricorde". On comprend le souci de vulgarisation ; toutefois il entraîne la perte d'une partie de la symbolique complexe qui est liée à ce bodhisattva. Voir l'article consacré à ce bodhisattva.
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guījìng (écaille de tortue et miroir, 亀鏡, kikyō)
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guīmìng (歸命, kimyō, namas)
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Guirlande de fleurs (華嚴, Kegon, Huāyán, Avataṃsaka) :
abréviation de quelques expressions liées au sūtra de ce nom. Voir Sūtra de la guirlande de fleurs (華嚴經, Kegonkyō, Huayanjīng, Avataṃsaka sūtra), Période de la Guirlande de fleurs (華嚴時, kegon ji, huayan shí) dans cinq périodes, École de la Guirlande de fleurs (華嚴宗, Kegon shū, Huāyán zōng).
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guīyī (prendre refuge, 歸依, kie, śaraṇā)
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Guǐzǐmǔshén (Déesse Mère des Enfants Démons, 鬼子母神, Kishimojin, Hārītī)
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Guketsu (Instructions, 弘決, Hóngjué)
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guṇa (oeuvres et vertus, 功徳, kudoku, gōngdé)
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guǒmǎn (intégralité des effets, 果滿, kaman)
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guru :
voir acarya (阿闍梨, ajari, ēshélí).
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gutai guyū (pourvu de corporéité et de fonction, 倶體倶用, jūtǐjūyòng)
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gyōbō (pratique de la loi, 行法, xíngfǎ)
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Gyōbōbonji (Délectation de la Loi [aspirant], 楽法梵志, Yuéfǎfànzhì)
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gyōdō (progresser sur la voie, 行道, xíngdào)
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gyōsō (aspect du mouvant, 行相, xíngxiàng)
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