Nichiji
et le rêve du retour de la loi sur le continent
De
son premier nom, Nichiji
s'appelait Matsuchiyo et
était le fis d'un samourai originaire du village de Matsuno
(actuellement département de
Shizuoka) appelé nyudo Matsuno
Rokuro Saemon (松野六郎左衛門). Il fait ses études au
temple de l'Aspect-Réel (Jisso-ji),
qui relève de l'école
Tendaï.
Un
jeune prêtre de quatre ans son aîné le
prend en
charge. Il s'agit du moine Hoki lequel, sous
le nom de Nikko
(1246 - 1333),
deviendra
l'un des principaux
disciples de Nichiren.
Une fois
ordonné, le jeune Matsuchiyo
prend pour nom Kaï, nom de la région dont il est
originaire et sous lequel il est désigné dans des
lettres de Nichiren. En 1270, Nikko, alors disciple de
Nichiren
depuis une dizaine d'année lui présente
Kaï.
Celui-ci se convertit au bouddhisme du Lotus
et reçoit le nom
de Nichiji. Les relations entre lui et Nikko semblent avoir
été
très proches et Nikko dit de lui qu'il fut son premier
disciple. Habiles dans les débats et possédant
très
bien les doctrines du Tendaï, Nikko et Nichiji font du temple
de
l'Aspect-Réel (Jissoji)
un foyer de propagation de la nouvelle
doctrine. Nichiji est au
côté de Nichiren lors de l'exécution
manquée
de Tatsunokuchi puis le rejoint durant l'exil sur l'île de
Sado.
Toujours très proche de Nikko il se livre à des
activités de propagation entrecoupées de
séjours
au mont Minobu où Nichiren s'est retiré. En 1282,
Nichiji a
trente-deux
ans et
est désigné par Nichiren,
peu avant son décès,
pour être l'un des six
moines à qui il confie
les destinées
de l'école. En 1295, âgé de quarante-cinq ans, il décide de propager le bouddhisme de Nichiren hors du Japon. Il faut souligner que le fait était rarissime et témoigne de son zèle infatigable. Il existait encore à cette époque des moines japonais qui se rendaient en Chine pour apprendre le bouddhisme ou recevoir la transmission de certaines doctrines. Toutefois, l'iniative de Nichiji qui visait à propager sur le continent chinois une forme japonaise du bouddhisme est tout à fait unique et témoigne de la conscience qu'il avait de la valeur unique de l'enseignement de son maître. Il marche jusqu'à l'extrême nord-est du Japon, région des Aïnous, où il aurait été actif puis s'embarque pour le continent et serait arrivé en Mandchourie où l'on perd sa trace. |