|
mādhyamika (voie du milieu, 中道, chūdō, zhōngdào)
|
maen no sumika (demeures des artifices démoniaques, 魔縁の住家)
|
Mahâbhijñā Jñānâbhibhū (Grands-Pouvoirs de Sagesse-Victorieuse, 大通智勝, Daitsū Chishō, Dàtōng Zhìshèng)
|
Mahādeva (Cieux-Élevés, 大天, Daiten, Dàtiān)
|
mahāmaitrī mahākaruṇā (grandes compassion et miséricorde, 大慈大悲, daijihi, dàcíbēi) :
voir compassion et miséricorde.
|
Mahāparinirvāṇa sūtra (Sūtra du grand nirvana, 大般涅槃經, Daihatsu nehangyō, Dàbān nièpán jīng)
|
Mahāparinirvāṇa sūtra (Sūtra Bānníhuán, 般泥洹經, Hatsunaiongyō, Bānníhuánjīng)
|
Mahāprajñāpāramitā śāstra (Traité de la grande vertu de sagesse, 大智度論, Daichidoron, Dàzhìdùlùn)
|
Mahāsattva kumāra rāja (摩訶薩埵王子, Makasatta ōji, Móhēsàtuŏ wángzǐ :
voir prince Sattva.
|
Mahāsthāma Prāpta (bodhisattva Puissance-Extrême, 勢至菩薩, Seïshi bosatsu, Shìzhì púsà)
|
Mahāyāna (Grand Véhicule, 大乘, daïjō, dàshèng)
|
Mahāyāna sūtra (sūtra du Grand Véhicule, 大乘經, daïjōkyō, dàshèngjīng)
|
Maheśvara (Seigneur-Souverain ou Grand Seigneur-Souverain, 大自在天, Daijizaiten, Dàzìzàitiān)
|
Maints-Trésors (多寶, Tahō, Duōbǎo, Prabhūtaratna) :
bouddha du passé apparaissant essentiellement dans le XIe chapitre du Sūtra du Lotus. Selon son vœu, après son extinction, là où le Sūtra du lotus est révélé, le stupa de ce bouddha qui contient sa dépouille apparaît, attestant de la sorte la validité de l'enseignement.
|
Maître de la loi [chapitre] (法師品, Hosshi hon, Fáshī pǐn) :
Xe chapitre du Sūtra du lotus. Dans ce chapitre, le Bouddha enseigne qu'après sa disparition, ceux qui prêcheront le Sūtra du lotus sont des bodhisattva qui ont déjà réalisé l'éveil suprême mais qui par pitié pour les êtres ont fait vœu de renaître parmi eux. Dès lors les calomnier ou leur nuire est une faute grave. Le Bouddha déclare également que parmi tous les enseignements le Lotus est difficile à croire et à comprendre. Plus méritants donc seront ceux qui vénèreront ce sūtra et ceux qui le prêcheront accompliront de la sorte les fonctions du Bouddha, ils sont les maîtres de la loi.
|
maître de la loi ( 法師, hosshi, fáshī, dharma bhāṇaka) :
à l'origine, moine connaisseur de la doctrine, capable de l'enseigner et se livrant à une pratique exemplaire. Par la suite le terme a désigné un rang élevé de la hiérarchie monacale voire un titre honorifique.
|
maîtres de la loi [cinq sortes de] (五種法師, gojuhosshi, wǔzhǒngfáshī)
|
maîtres de la loi du Temple (寺法師, terahosshi) : moines de la branche Jimon (寺門) du courant Tendai.
|
Maître de l'enfer (閻魔, Enma, Yánmó, Yama)
|
maître des dieux et des hommes (天人師, tenjinshi, tiānrénshī, śāstā devā manuṣyāṇām) :
neuvième parmi les dix épithètes qui qualifient un bouddha.
|
maître des doctrines (論師, ronji, lùnshī) :
peut aussi se prononcer ronshi en japonais, également traduit par "maître des traités". Deux sens :
- érudit qui maîtrise la troisième "corbeille" (pitaka) du canon bouddhique, celle des traités (Abhidharma) qui classifient et développent les notions philosophiques et scolastiques contenues dans les sūtra.
- maître qui écrit des traités bouddhiques.
Cf. maître des hommes, expression souvent associée. Il est intéressant de noter le parallélisme avec les deux expressions acarya (précepteur) et upadhyaya(censeur) qui expriment une distinction des fonctions entre ceux qui enseignent la doctrine et ceux qui tiennent un rôle de maître spirituel.
|
maître des hommes (人師, ninshi, rénshī) :
maître apte à guider les hommes. Généralement ce terme ne désigne pas le Bouddha lui-même mais plutôt des maîtres de discipline, c'est-à-dire les experts de la deuxième corbeille parmi les trois qui constituent le canon bouddhique. Pour le Bouddha on emploie le terme "grand maître et guide" (daïdōshi, dàdǎoshī). Cf. maître des doctrines, acarya.
|
Maître es remèdes (藥上菩薩, Yakujō bosatsu, Yàoshàng púsà, Bhaiṣajyasamudgata) :
voir Roi des Remèdes.
|
maître des traités (論師, ronji, lùnshī)
|
maître et guide [grand] (大導師, daïdōshi, dàdǎoshī)
|
Maitreya [bodhisattva] (彌勒菩薩, Miroku bosatsu, Mílè púsà) :
bodhisattva qui apparaît dans de nombreux sūtra. Son nom en chinois est une translittération. Il a parfois été traduit en Císhì (Le Compatissant, 慈氏, Jishi). La tradition bouddhique en fait un disciple du Bouddha du nom d'Ajita (Invaincu ou Invincible), originaire d'une famille de brahman de l'Inde méridionnale mais cette information n'est pas avérée. Maitreya est réputé être le prochain bouddha, le bouddha du futur et il réside actuellement dans le ciel Tusita où il instruit les divinités sur la loi bouddhique en attendant de revenir dans notre monde pour terminer sa carrière et devenir un bouddha. De ce fait, le culte de Maitreya présente des aspects messianiques. Il a commencé de se développer en Chine vers le quatrième siècle notamment sous l'impulsion du moine Dàoān (312-385). On aspire donc à renaître dans la demeure de Maitreya, son palais central du ciel de Tusita. Plus modestement dans plusieurs sūtra du Grand Véhicule, il a un rôle de questionneur qui permet au Bouddha d'énoncer son enseignement, c'est ainsi qu'il apparaît par exemple au seizième chapitre du Lotus. Ces différents éléments, eux-mêmes issus de plusieurs traditions, ne présentent pas une cohérence intrinsèque du personnage. Aujourd'hui également différents courants plus ou moins bouddhiques ou syncrétistes se réclament de ce bodhisattva.
|
maitrī (compassion, 慈, ji, cí)
|
Makasatta ōji (摩訶薩埵王子, Móhēsàtuŏ wángzǐ, Mahāsattva kumāra rāja) :
voir prince Sattva.
|
Maka shikan (Grand Arrêt et examen, 摩訶止觀, Móhē zhǐguān)
|
Maka shikan bugyōden guketsu (Instructions quant à l'assistance dans la pratique et la transmission du Grand arrêt et examen, 摩訶止觀輔行伝弘決, Móhēzhǐguān fǔxíngzhuàn hóngjué)
|
Mǎmíng (Aśhvagoṣha, 馬鳴, Memyō)
|
mana (末那, mònà, manas)
|
manas (末那, mana, mònà) :
septième parmi les neuf consciences. Le terme chinois est une translittération du sanskrit manas (मनस् : esprit, intellect, pensée) ; les traductions qui ont été tentées ont abouti à l'expression siliangshi (思量識 : c'est-à-dire la conscience qui pense et mesure). Alors que les six premières consciences sont l'aboutissement du système perceptif lié aux domaines visuel, auditif, olfactif, gustatif, corporel et mental, la septième conscience est d'ordre intellectif, et désigne le "conscient", c'est à dire la perception du moi par le sujet. Cette conscience du moi produit toutes sortes d'attachements et de passions. C'est de la limitation au fonctionnement de cette conscience, dont témoigne l'expérience quotidienne, que naît une idée fausse et limitée de l'individu qui se fonde sur l'orgueil, l'attachement au moi ou les désirs personnels. Toutefois, cette septième conscience est intermédiaire entre la sixième et la huitième. Les auteurs anciens insistent sur son activité continuelle de réflexion; c'est cet aspect permanent de l'activité mentale qui crée la continuité du sujet et donc le sentiment (certain) qu'il a de sa propre existence. La sixième conscience n'a pas cette activité consciente permanente et la huitième conscience n'a pas la fonction discriminante et réflexive qui caractérise cette septième conscience ; ce qui expliquerait l'identification quasi automatique du sujet avec l'activité de cette conscience.
|
manifestation d'emprunt (ou incarnation d'emprunt, 垂迹, suijaku, chuíjì) :
aspect transitoire sous lequel apparaît un bouddha, un bodhisattva ou une divinité pour le salut des êtres. L'expresion chinoise est formée de 垂 (sui, chuí) : descendre, condescendre , conférer, et 迹 (jaku, jì) : trace, emprunt. Quelques divinités locales ont été incorporées au panthéon bouddhique comme étant des incarnations d'emprunt de bouddha ou bodhisattva. Antonyme : corps de la terre originelle (本地身, honjishin, běndìshēn).
|
Manjushri ou Mañjuśrī [bodhisattva] (文殊師利菩薩, Monjushiri bosatsu, Wénshūshīlì púsà) :
en chinois et japonais souvent abrégé au deux premiers idéogrammes qui constituent son nom Wénshū púsà et Monjubosatsu (文殊菩薩). La transcription du nom du bodhisattva en chinois semble une translittération du sanskrit encore que les idéogrammes soient signifiants, Wénshū pouvant se comprendre "distingué par la culture" or ce bodhisattva est lié à l’intelligence et au savoir. Mañju signifie "magnifique" et śrī "majesté", avec une connotation religieuse. Dans l’iconographie bouddhique, lui et le bodhisattva Sage-Universel participent à la triade du bouddha Shakyamuni. En tant que tel, on le représente sur une sorte de lion bleu (cf. photo) du plus bel effet. Il est inspirateur de l’acquisition des trois vertus que sont la sagesse, l’intelligence et l’attestation. Selon le Sūtra du nirvana, il serait originaire de Sravasti et issu d’une famille de brahmanes. Après avoir rejoint la communauté des moines il aurait converti et guidé de nombreuses personnes. Dans les sūtra, il se présente souvent comme interlocuteur ou questionneur du Bouddha. Il apparaît dans plusieurs chapitres du Lotus, notamment le premier et le douzième. Généralement associé à Sage-Universel (Samantabhadra), il personnifie le développement des qualités intellectives que la pratique de la loi bouddhique entraîne. Il a également un rôle prépondérant quant à la sauvegarde de la doctrine durant les cinq cents années suivantes (後五百歳, gogohyakusaï, hòuwǔbǎisùi). Son culte s’est développé en Chine dès le IVe siècle et au Japon quelques trois cents ans plus tard. En se fondant sur le Sūtra de la guirlande de fleurs, les chinois ont localisé sa demeure sur le mont Wutaï dans le Shanxi.
|
mantra (paroles véritables, 眞言, shingon, zhēnyán)
|
mappō (fin de la loi, 末法, mòfǎ, paścima dharma)
|
masse (ère finale, 末世, mòshì)
|
Māra (魔羅, Mara, Móluó) : voir Roi-démon du sixième ciel (第六天魔王, Daïrokuten maō, Dìliùtiān mówáng)
|
matsudaï (âges derniers, 末代)
|
Matsuno Rokurō Saemon (松野六郎左衛門) : nyūdō (celui qui est entré sur la voie, un renonçant), ancien samouraï, habitait dans la province de Suruga (actuellement département de Shizuoka). Il était le père de deux disciples importants de Nichiren, Nichiji et Ueno Ama. Une lettre de Nichiren nous apprend qu'il avait également plusieurs autres enfants. À la fois lui-même et son épouse ont reçu de nombreuses lettres de Nichiren. On suppose qu'il est mort en 1278.
|
Maudgalyāyana (目連, Mokuren, Mùlián) :
l'un des dix grands disciples du bouddha Shakyamuni, le premier pour les pouvoirs surnaturels. Figure également parmi les quatre grands auditeurs. Ami d'enfance de Shariputra.
|
mauvaises destinées (悪趣, akushu, èqù, durgati) :
on trouve aussi l'expression mauvaises voies (惡道, akudō, èdào, durgati). Voir six voies.
|
mauvaises voies (惡道, akudō, èdào, durgati) :
définition en cours de rédaction. Voir six voies, trois mauvaises voies, quatre mauvaises voies.
|
meigo (égarement-éveil, 迷悟, míwù)
|
meigofuni (non-dualité de l'égarement et de l'éveil, 迷悟不二, míwùbùèr)
|
meigoittai (unicité corporelle de l'égarement-éveil, 迷悟一體, míwùyītī)
|
Memyō (Aśhvagoṣha, 馬鳴, Mǎmíng)
|
Mencius (孟子, Mèngzǐ) : définition en cours de rédaction.
|
mèng (rêve, 夢, yume)
|
menjuguketsu (attribution personnelle et notification de vive voix, 面授口決, miànshòukǒujué)
|
mer de vacuité de la Guirlande de fleurs (華嚴海空, kegonkaiku, huáyánhǎikōng) :
expression symbolique désignant la doctrine du Sūtra de la guirlande de fleurs. Les principes de ce sūtra sont comparés à la vacuité pareille à la mer. Une expression de l’École de la Guirlande de fleurs évoque le samādhi du sceau marin (海印三昧) :au même titre que tous les phénomènes se reflètent à la surface des eaux, la mer de sagesse du Bouddha reflète tous les dharma.
|
Mère des enfants démons (鬼子母, Kishimo, Guǐzǐmǔ, Hariti) :
nom légèrement abrégé sous lequel apparaît la Déesse Mère des Enfants Démons dans le chapitre des Formules détentrices.
|
metsudo (extinction, 滅度, mièduó)
|
miànshòukǒujué (attribution personnelle et notification de vive voix, 面授口決, menjuguketsu)
|
miào (妙, myō, sad)
|
miàofǎ (loi merveilleuse, 妙法, myōhō, saddharma)
|
Miàofǎliánhuájīng (Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, 妙法蓮華經, Myōhōrengekyō, Saddharma puṇḍarīka sūtra)
|
Miàofǎliánhuájīng yōubōtíshè (Instructions sur le sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, 妙法蓮華經憂波提舍, Myōhōrengekyō ubadaisha, Saddharma puṇḍarīka upadeśa)
|
Miàolè dàshī (妙樂大師, Myōraku daïshi) :
voir Zhànrán (湛然).
|
miàolǐ (principe merveilleux, 妙理, myōri)
|
Miàoyīn púsà (bodhisattva Son-Merveilleux, 妙音菩薩, Myōön bosatsu)
|
Miàoyīn púsà pǐn [chapitre] (Bodhisattva Son-Merveilleux, 妙音菩薩品, Myōön bosatsu hon) :
XXIVe chapitre du Sūtra du lotus.
|
Miàozhuāngyánwáng (Roi Ornement-Merveilleux, 妙莊嚴王, Myōshōgonnō, Śubhavyūha rāja)
|
Miàozhuāngyánwáng běnshì pǐn (Conduite originelle du roi Ornement Merveilleux, 妙莊嚴王本事品, Myōshōgonnō honji hon) :
XXVIIe chapitre du Sūtra du lotus.
|
mièduó (extinction, 滅度, metsudo)
|
mijin (particules, 微塵, wēichén, paramāṇu) :
voir éons dits des cinq cents grains de poussière.
|
Mílè púsà (Maitreya [bodhisattva], 彌勒菩薩, Miroku bosatsu)
|
Minamoto no Yoritomo 源頼朝 (1147-1199) :
noble japonais fondateur du bakufu de Kamakura. En 1192, après avoir défait ses rivaux du clan des Taïra, ce chef du clan Minamoto se voit conférer le titre de seiï taishogun (征夷大将軍, généralissime chargé de soumettre les barbares, cf. shogun). Disposant dès lors d'une délégation générale du pouvoir militaire, Yoritomo assume bientôt l'intégralité des pouvoirs politiques et administratifs de l'État et substitue son autorité à celle de l'empereur, il est à même de garantir les droits et possessions des guerriers les plus importants qui deviennent ses vassaux et n’ont donc plus de relation directe avec la cour impériale. Après la mort de Yoritomo, les Hojo, famille dont sa femme était issue, se font les tuteurs de ses fils dont ils se débarrassent et désignent eux même les shogun successifs. Ils deviennent les Régents (執權, shikken) du bakufu.
|
míng sè (noms et forme, 名色, myō shiki, nāma rūpa)
|
Míngwáng (Roi de Lumières, 明王, Myōō, Vidyārāja)
|
míngxíngzú (pourvu de sciences et de pratiques, 明行足, myōgyōsoku, vidyā caraṇa sampanna)
|
míngzìjí (identité de mots, 名字即, myōjisoku)
|
míngzōng (clarification de l'intention, 明宗, myōshū) :
voir cinq catégories de significations occultes.
|
Minobu san (mont Minobu, 身延山)
|
Miroku bosatsu (Maitreya [bodhisattva], 彌勒菩薩, Mílè púsà)
|
Miurashi no ran (sédition du clan Miura, 三浦氏の乱)
|
míwù (égarement-éveil, 迷悟, meigo)
|
míwùbùèr (non-dualité de l'égarement et de l'éveil, 迷悟不二, meigofuni)
|
míwùyītī (unicité corporelle de l'égarement-éveil, 迷悟一體, meigoittai)
|
mìzàng (corbeille de l'ésotérisme, 秘蔵, hizō)
|
Mìzōng (École du Mystère, 密宗, Misshū)
|
mizōü (sans précédent, 未曾有, wèicéngyǒu)
|
mòfǎ (fin de la loi, 末法, mappō, paścima dharma)
|
Móhēsàtuŏ wángzǐ (摩訶薩埵王子, Makasatta ōji, Mahāsattva kumāra rāja) :
voir prince Sattva.
|
Móhē zhǐguān (Grand arrêt et examen, 摩訶止觀, Maka shikan)
|
Móhē zhǐguān fǔxíngzhuàn hóngjué (Instructions quant à l'assistance dans la pratique et la transmission du Grand arrêt et examen, 摩訶止觀輔行伝弘決, Maka shikan bugyōden guketsu)
|
moi (我, ga, wŏ) : article en cours de rédaction.
|
moines aînés [six] (六老僧, roku rōsō)
|
moines de la montagne (山僧, sansō) :
deux acceptions pour ce terme :
1. Autrefois, les temples étaient souvent édifiés dans des montagnes ou des lieux reculés, le nom de la montagne permettait ainsi aux moines de ces temples de se désigner.
2. Au Japon, ce terme désigne les moines du temple Enryakuji sur le mont Hiei, on dit aussi sanmon (山門) par opposition à jimon (寺門), appellation du temple Onjōji (園城寺) qui est une autre branche du courant Tendai.
|
moines guerriers (僧兵, sōheï) ou (衆徒, shuto) : voir L'Histoire des moines guerriers au Japon de Gaston Renondeau.
|
moine mendiant (比丘, biku, bǐqiū, bhikṣu)
|
Mokuren (目連, Maudgalyāyana, Mùlián)
|
mònà (conscience manas, 末那, mana, manas)
|
monde (界, kaï, jiè, dhātu) :
on trouve aussi comme autres traductions plan, domaine, etc., parfois aussi l'expression "état" qui est plutôt inappropriée en ce sens où elle réduit la notion très complète et globale de monde à une sorte d'état psychologique ou d'état d'âme du sujet.
Notion héritée de la cosmologie indienne (cf. trois mondes). Un monde est donc un espace (limité) doté de caractéristiques propres. Il contient des dharma, d’où le composé "monde des dharma" (法界, hōkaï, fǎjiè, dharma dhātu). De nombreux concepts bouddhiques font appel à cette possibilité de classification du réel qu’implique la notion de mondes distincts, on se reportera notamment à trois mondes et au système des dix mondes, éléments fondamentaux de la compréhension des courants bouddhiques relevant du Sūtra du lotus et de la philosophie de Zhiyi(538-597).
|
monde céleste (天界, tenkai, tiānjiè, deva loka) :
voir ciel.
|
mondes [dix] (十界, jikkai, shíjiè)
|
monde de la forme (色界, shikikaï, sèjiè, rūpa dhātu) :
article en cours de rédaction. Cf. trois mondes.
|
monde de Sahā (娑婆世界, Shaba sekai, Suōpó shìjiè, Sahā loka dhātu) :
monde qui est le nôtre et dont le centre, selon la cosmologieindienne traditionnelle, est constitué par le mont Sumeru. Les êtres qui y vivent endurent toutes sortes de difficultés et souffrances du fait de leurs actes antérieurs qui ont amené leur naissance en ce monde. Littéralement sahā signifie endurance.
|
monde des dharma (法界, hōkaï, fǎjiè, dharma dhātu) :
espace qui contient les dharma. Cf. monde.
|
monde des trois roues (三輪世界, sanrin sekai, sānlún shìjiè) :
Voir disque de la roue d’or.
|
monde du désir (欲界, yokkaï, yùjiè, kama dhātu) :
article en cours de rédaction. Cf. trois mondes.
|
monde du sans-forme (無色界, mushikikai, wúsèjiè, arūpa dhātu) :
article en cours de rédaction. Cf. trois mondes.
|
mondes tricosmiques (一大三千界, ichidaï sanzenkaï, yīdà sānqiānjiè) : voir éons dits des cinq cents grains de poussière et trichiliocosme.
|
Mongols : Voir Nichiren et la menace mongole.
|
Monjushiri bosatsu (文殊師利菩薩, (Mañjuśrī [bodhisattva], Wénshūshīlì púsà)
|
Mont Hieï (比叡山, Hieïzan) :
colline proche de Kyōto où Saïchō (767-822) se construisit un ermitage en 786 et auquel il donna le nom de "Chapelle de l’Arrêt et examen du Grand Véhicule" (Ichijō shikan ïn). Il y avait déjà un sanctuaire shintō sur cette colline, le Hiyoshi (autre prononciation Hie) jinja. Le modeste ermitage se transforma peu à peu en un ensemble de monastères assez imposant appelé l’Enryakuji et qui, depuis l’origine du Tendaï au Japon, est le siège de cette École. L’Enryakuji comprend trois monastères principaux : le Stūpa de l’est (Tōtō), le Stūpa de l’ouest (Saïtō) et le Yokawa. Dès le dixième siècle, en plus des religieux conventionnels, des moines guerriers dont la mission consistait à protéger les terres de l’Enryakuji font leur apparition dans ce monastère. Ils se font rapidement connaître pour leur brutalité et leur rapidité d’action et ont constitué, au fil des siècles, une source de turbulences et de désordres. En 1571 le seigneur Oda Nobunaga les vainc et incendie le monastère qui sera reconstruit sans toutefois recouvrer son influence passée.
|
Mont Minobu (身延山, Minobu san) :
montagne proche du mont Fuji dans l'ancienne province de Kaï (aujourd'hui département de Yamanashi). Nichiren s'y retira à son retour de d'exil de Sado après sa troisième remontrance au gouvernement du bakufu de Kamakura. Il y passa la dernière partie de sa vie de 1274 à 1282 (cf. Nichiren biographie). Probablement peu après la mort de Nichiren, la structure religieuse du mont Minobu est appelée Kuonji.
|
Mont Sacré du Vautour ((靈鷲山, Ryōjusen parfois abrégé en Ryōsen, Língjiùshān, Gṛdhrakūṭa parvata) :
mont où a été enseigné le Sūtra du lotus. Également traduit par pic du Vautour, des Vautours, des Aigles, etc. L'origine est incertaine, la forme du sommet évoquerait une tête de vautour ou bien il y aurait eu sur une montagne voisine un lieu où l'on abandonnait les cadavres d'où la présence de rapaces charognards. La première raison semble plus poétique et l'on imagine mal le Sūtra du lotus être enseigné à proximité d'un charnier.
|
Monts Hua (華山, Huàshān) :
Kazan en japonais. L’un des cinq monts sacrés de la Chine. Cette chaîne de montagnes, réputée pour la beauté de ses paysages, est située dans la province du Shaanxi, à une centaine de kilomètres de l’ancienne capitale Xian. Le sommet culminant est le pic Luoyanfeng (落雁峰: pic où se pose l’oie), altitude 2154 m. Quelques vues des monts Hua : zh.wikipedia.
|
Mont Sumeru (須弥山, Shumisen, Xūmíshān) : souvent abrégé en Meru. La plus haute des montagnes, axe du monde dans la cosmologie de 1'Inde antique. Situé au centre des quatre continents gouvernés par les quatre grands rois du ciel, le Mont Sumeru est le paradis d'Indra, dieu du tonnerre, de 1'éclair, du vent et de la pluie, que le bouddhisme a incorporé à son panthéon de divinités protectrices. Voir monde de Sahā, Jambudvipa, trente-trois cieux.
|
Mont Tiantai (天台山, Tendaisan, Tiāntáishān) :
montagne situé dans la province chinoise du Zhejiang et où Zhiyi s'est retiré en 575 pour enseigner ses disciples. La tradition issue de Zhiyi et de ses prédécesseurs est le plus souvent désignée sous l'appellation Tiantai. Zhiyi lui-même s'est vu conféré la distinction impériale de Grand Maître sous le nom de grand maître du Tiantai. Sur les conseils de Guanding, un temple est bâti et achevé en 605, le monastère Guoqing (Guoqingsi).
De nombreux autres bâtiments, parfois de dimensions impressionnantes, seront ajoutés ensuite. De nos jours le monastère Guoqing se présente comme un vaste ensemble de temples. On peut en avoir une idée par quelques photos visibles sur le site La Chine, Revue mensuelle : http://www.rmhb.com.cn/chpic/htdocs/rmhb/france/200202/f3-4.htm.
|
mòshì (ère finale, 末世, masse)
|
Mots et phrases de la Fleur de la loi (法華文句, Hokke mongu, Fǎhuá wénjù) :
Abréviation usuelle du titre du Miàofǎliánhuájīng wénjù (妙法蓮華經文句, Myōhōrengekyō mongu) : Mots et phrases du Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, un des traités fondamentaux du Tiantai. Rédigé par Guanding (561–632) il reprend les enseignements de son maître Zhiyi (538 – 597) sur le Sūtra du lotus. Ce traité d'environ quatre cents pages selon les éditions, propose un découpage thématique du Sūtra du lotus et, pour chacun de ses chapitres, une analyse très poussée de certains des mots et phrases. Cette interprétation que propose Zhiyi a marqué profondément tout le courant ultérieur de compréhension du lotus.
Voir aussi quatre identités et six différences (四同六異, shidō rokuï).
|
Moyens [chapitre des] (方便品, Hōben pon, Fāngbiàn pǐn) :
IIe chapitre du Sūtra du lotus. Également traduit Expédients salvifiques. Le Bouddha émerge du recueillement dans lequel il était entré au chapitre précédent et s’adresse à Shariputra. Il lui explique que la sagesse des bouddha est très profonde et que pour permettre aux disciples de l’approcher, il a usé de toutes sortes de méthodes sans pour autant révéler la loi primordiale qui elle ne se peut concevoir qu’entre les bouddha (ici a lieu la fameuse énumération des dix ainsi). Malgré sa sagesse Shariputra ne peut imaginer cette loi si profonde. Les arhats présents dans l’assemblée sont troublés. Ils croyaient avoir réalisé la délivrance et voilà que le Bouddha évoque quelque chose qui semble supérieur. Shariputra se fait leur porte-parole et demande par trois fois au Bouddha de préciser son propos. Quand celui-ci se prépare à le faire, cinq mille croyants présents dans l’assemblée saluent le Bouddha et quittent les lieux, leur orgueil les portants à croire qu’ils savent déjà tout cela. Le Bouddha commence alors son exposé. Les bouddha n’apparaissent que pour faire partager la vision d’éveil aux êtres. Il n’y a pas deux ou trois véhicules comme cela a été enseigné précédemment mais un seul. Les stades d’auditeurs ou d’éveillés pour soi inculqués auparavant ne sont pas l’objectif de la pratique bouddhique mais un moyen utilisé par le Bouddha pour faire progresser ses disciples. Le bouddha a fait le vœu de rendre les êtres pareils à lui sans différence aucune. Ce vœu s’accomplit maintenant que le Sūtra du lotus est révélé et le Bouddha prédit à Shariputra, aux autres auditeurs et bodhisattva présents qu’ils deviendront des bouddha.
La volonté de distinguer très nettement la fin des moyens, dans l'enseignement du Bouddha, est l'une des constantes de la pensée de Nichiren.
Voir également ouvrir les trois et révéler l'unique.
|
moyens (方便, hōben, fāngbiàn, upaya) :
enseignements et procédés que le Bouddha utilise pour amener à lui les êtres. Le Sūtra du lotus, notamment dans le chapitre des Moyens, révèle que 1'important ne réside ni dans ces procédés eux-mêmes, ni dans leur signification, mais dans ce à quoi ils sont censés mener. La volonté de distinguer très nettement la fin des moyens, dans 1'enseignement du Bouddha, est l'une des constantes de la pensée de Nichiren.
|
moyens [Terre des] : voir Terre des moyens et du résiduel (方便有餘土, hōben uyodo, fāngbiàn yǒuyútǔ).
|
Mṛga dāva (Parc aux cerfs, Parc aux gazelles, 鹿苑, Rokuon, Lùyuàn)
|
mugen daïjō (citadelle infernale, 無間大城, wújiān dàchéng)
|
mujō (suprême, 無上, wúshàng)
|
mujōshi (suprême [personne], 無上士, wúshàngshì, anuttara)
|
mujōdōshin (esprit de la voie suprême, 無上道心, wúshàngdàoxīn)
|
mujōge (stance de l'impermanence, 無常偈, wúchángjié)
|
Mujōnen (Pensée-Magnanime, 無諍念, Wúzhèngniàn)
|
Muku ronji (maître des doctrines Immaculé, 無垢論師, Wúgòu lùnshī)
|
Mùlián (目連, Mokuren, Maudgalyāyana)
|
multiples dharma (諸法, shohō, zhūfǎ) :
ce que nous distinguons comme constituants du réel. Voir la fin de l'article dharma.
|
multiples dharma sont sans ego [les] (諸法無我, shohō muga, zhūfǎ wúwǒ, anātmanah sarva dharma) :
les multiples dharma désignent les phénomènes. Le mot chinois que nous traduisons par "ego" est wǒ (我, ě en prononciation ancienne et littéraire) qui signifie moi ou je, d'où notre choix du latin ego intégré à notre langue depuis l'époque moderne. Dans de nombreuses traductions l'expression wúwǒ (muga) est rendue par "dépourvu de nature propre" ou "sans nature propre". "Sans ego" signifie à la fois "qui n'est pas l'ego" et "dépourvu d'ego". L'ego ici représente une entité ou une substance qui ne serait pas soumise à la naissance, à la disparition ni à l'altération et donc, par le fait, serait éternelle. Remarquonsque le bouddhisme ne se prononce pas sur la possibilité d'une telle existence mais déclare que ce n'est pas là son objet.
|
multiples mouvements (諸行, shogyō, zhūxíng, sarva saṃskāra) :
tout ce qui se produit (有爲, uï le composé) et qui est donc ce qui naît, ce qui change et ce qui disparaît. Rien n'est jamais dans un état de stabilité et donc l'état dans lequel toute chose se présente est forcément transitoire et par là même impermanent. Voir Lettre au moine Abutsu : commentaires et le premier des quatre sceaux de la loi : l'impermanence des multiples mouvements (諸行無常 shogyō mujō, zhūxíng wúcháng, anityā sarva saṃskāra)
|
mumyō (ignorance originelle ou Obscur, 無明, wúmíng, avidyā)
|
Munetsuchi (Étang des Ardeurs froidies, 無熱池, Wúrèchí, Anavatapta)
|
Munetsunōchi (Étang des Ardeurs froidies, 無熱惱池, Wúrènǎochí)
|
Muryōgikyō (Sūtra des sens innombrables, 無量義經, Wúliángyìjīng)
|
musa (improductif, 無作, wúzuò)
|
mushi (sans-commencement, 無始, wúshǐ)
|
mushikikai (monde du sans-forme, 無色界, , wúsèjiè, arūpa dhātu)
|
mushōhōnin (constance de la non naissance des phénomènes, 無生法忍, wúshēngfǎrěn, anutpattika dharma kṣānti)
|
mutokudō (non-obtention de la voie, 無得道, wúdédào)
|
mutuelle adéquation (二物相合, nimotsusōgō, èrwùxiānghé) :
voir Approches de la notion d'identité.
|
myō (妙, miào, sad) :
traduction chinoise faite par Kumarajiva du mot sanskrit sad, qui figure dans le titre du Sūtra du lotus. Miào désigne à la fois ce qui est merveilleux, profond, subtil, mystérieux, admirable, excellent, parfait. Nichiren indique que myō désigne le coeur même de la pensée, dont les mots et les concepts, de par leur nature, ne peuvent rendre compte. Myō est le qualificatif de l'experience propre au bouddhisme qui est impossible à exprimer, parce qu'elle est au delà de l'entendement de celui qui ne 1'a pas vécue. En savoir plus : le caractère myō, etymologie, graphie, évolution du sens.
|
myōgyōsoku (pourvu de sciences et de pratiques, 明行足, míngxíngzú, vidyā caraṇa sampanna)
|
myōhō (loi merveilleuse, 妙法, miàofǎ, saddharma)
|
Myōhōrengekyō (Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, 妙法蓮華經, Miàofǎliánhuájīng, Saddharma puṇḍarīka sūtra)
|
Myōhōrengekyō ubadaisha (Instructions sur le sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, 妙法蓮華經憂波提舍, Miàofǎliánhuájīng yōubōtíshè, Saddharma puṇḍarīka upadeśa)
|
myōjisoku (identité de mots, 名字即, míngzìjí)
|
Myōō (Roi de Lumières, 明王, Míngwáng, Vidyārāja)
|
Myōön bosatsu (bodhisattva Son-Merveilleux, 妙音菩薩, Miàoyīn púsà)
|
Myōön bosatsu hon (Bodhisattva Son Merveilleux, 妙音菩薩品, Miàoyīn púsà pǐn) : XXIVe chapitre du Sūtra du lotus.
|
Myōraku daïshi (妙樂大師, Miàolè dàshī) :
voir Zhànrán (湛然).
|
myōri (principe merveilleux, 妙理, miàolǐ)
|
myō shiki (noms et forme, 名色, míng sè, nāma rūpa)
|
Myōshin [Dame nonne] (妙心尼御前, Myōshinamagoze) :
dates imprécises, croyante qui vivait dans la région du mont Fuji. Elle prend foi lorsque son mari tombe gravement malade. Après le décès de celui-ci, elle approfondit sa foi et devient une religieuse. Au fil de la correspondance qu'elle entretient avec Nichiren, c'est probablement elle que nous retrouvons sous différents noms : Nonne de Kubo (窪尼, Kubonoama), Nonne Jimyō (持妙尼, Jimyōama). Voir la Réponse à dame nonne Myōshin. Plusieurs éléments concordants indiquent que sous le nom de Jimyō elle serait également la destinataire du gohonzon #32a.
|
Myōshōgonnō (Roi Ornement-Merveilleux, 妙莊嚴王, Miàozhuāngyánwáng, Śubhavyūha rāja)
|
Myōshōgonnō honji hon (Conduite originelle du roi Ornement-Merveilleux, 妙莊嚴王本事品, Miàozhuāngyánwáng běnshì pǐn) : XXVIIe chapitre du Sūtra du lotus.
|
myōshū (clarification de l'intention, 明宗, míngzōng) :
voir cinq catégories de significations occultes.
|
mystère : voir triple mystère (三密), École du Mystère (密宗).
|
|
|