Petites et grandes trois calamités
Dans l'Abhidharma on distingue trois grandes et trois petites calamités. Elles ne surviennent pas en même temps : les petites calamités se produisent durant la période cosmique appelée éon de stabilité et les grandes durant l'éon de destruction. Les petites qui ne sont pas légères pour autant sont : - la calamité des soldats et des armes (littéralement du sabre et des soldats), - la calamité des épidémies - la calamité de la famine. Ces calamités représentent des maux qui touchent les populations sur de grandes échelles et ruinent le pays. Les grandes calamités représentent des bouleversements considérables sur une échelle plus grande encore et causés par l'action des forces destructrices de la nature. Il s'agit de la calamité du feu, de l'eau et du vent. Pour imaginer l'action de ces fléaux, il faut se représenter la conception indienne antique de l'univers (cf. trois mondes). - La calamité du feu désigne l'apparition simultanée de sept soleils qui embrasent l'univers (les textes précisent que le brasier s'étend de l'enfer jusqu'au premier stade de recueillement du monde de la forme). - La calamité de l'eau désigne l'engloutissement du monde par des eaux montantes (les textes précisent que les flots noient l'enfer et gagnent jusqu'au deuxième stade de recueillement du monde de la forme). - La calamité du vent désigne un souffle puissant qui balaie tout (les textes précisent que cet ouragan souflle de l'enfer jusqu'au troisième stade de recueillement du monde de la forme). Dans cette conception antique il n'y a donc que la quatrième strate du monde de la forme et les cieux du monde du sans-forme qui sont épargnés. |