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A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
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Sadapaributha (bodhisattva Toujours Sans Mépris, 常不輕, Jōfukyō, Chángbúqīng)

sad dharma (loi correcte ou juste, 正法, shōhō, zhèngfǎ)

Saddharma puṇḍarīka sūtra (Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, 妙法蓮華經, Myōhōrengekyō, Miàofǎliánhuájīng)

Saddharma puṇḍarīka upadeśa (Instructions sur le Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, 妙法蓮華經憂波提舍, Myōhōrengekyō ubadaisha , Miàofǎliánhuájīng yōubōtíshè)

sādhumatī bhūmiḥ (perspicacité, 善慧地, zenneji, shànhuìdì)

Sado no Kuni (佐渡の國) : île de Sado, située dans la mer du Japon en face du port de Niigata, département de Niigata. Nichiren fut codamné à l'exil sur cette île qui était un lieu de relégation. Le climat, notamment en hiver, y est particulièrement rigoureux mais pas sibérien comme certaines biographies le laissent entendre ; nous sommes à peu près à la même latitude que Séoul ou Sendaï.

Saemon (左衞門) : terme japonais signifiant littéralement'garde de gauche des portes'. Cette expression a été employée durant l'ancienne période de Nara et provenait de la tradition chinoise où la porte impériale était gardée par un officier de chaque côté. A l'époque de Nichiren l'expression est souvent une marque de respect que l'on accole au nom d'une personne qui sert ou a servi dans l'administration du bakufu. Ainsi plusieurs diciples tels Niike, Shijō ou Matsuno entre autres sont qualifiés de saemon, de même que l'opposant Hei no Yoritsuna.

sage (聖人, shōnin, shèngrén) : dans le bouddhisme ce terme, d'origine confucéenne, désigne une personne d'une sagesse remarquable mais également d'une grande compassion. L'étymologie du caractère shèng (聖) est intéressante. Le caractère est composé en haut à gauche d'une oreille (耳) laquelle donne le sens à l'idéogramme, et à droite d'une bouche (口). En dessous nous trouvons un roi (王). Ici, cette partie de l'idéogramme est moins significative que phonétique. L'oreille, qui est la clef du caractère, désigne celui qui est à l'écoute des voix des dieux et en comprend le sens. Il s'agit donc de celui qui a l'intelligence des choses.

sage du Tiantai [le] (天台智者, Tendaï chisha, Tiāntái zhìzhě) : nom honorifique désignant le chinois Zhiyi (538 - 597) fondateur de l’école bouddhique du mont Tiantai.

sages ou saints [quatre] (四聖, shishō, sìshèng)

sagesse : voir prajñā (般若, hannya, pānrǔo).

Sage-Universel [bodhisattva] (普賢菩薩, Fugen bosatsu, Pǔxián púsà, Samantabhadra) : bodhisattva qui apparaît dans plusieurs sūtra du Grand Véhicule, notamment la Guirlande de fleurs et le Lotus qui lui consacre son dernier chapitre et le sūtra conclusif qui lui est généralement attaché : le Sūtra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel. Avec Manjushri, Sage-Universel fait partie de la triade de Shakyamuni. Il est généralement représenté assis sur le dos un éléphant blanc à six défenses, vu que c’est ainsi qu’il apparaît aux croyants. Il est inspirateur de l’acquisition des trois vertus que sont le principe, la constance et la pratique alors que Manjushri, avec lequel il est généralement associé, symbolise le développement des vertus de la sagesse, de l’intelligence et de l’attestation. Cf. Exhortation du bodhisattva Sage-Universel et Sūtra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel.

Sahā (monde de saha, 娑婆世界, Shaba sekai, Suōpó shìjiè, Sahā loka dhātu)

Saïchō 最澄 (767 – 822) : également connu sous son titre honorifique de Grand maître de la Transmission des Enseignements (傳教大師, Dengyō daïshi). Moine japonais introducteur de l’École chinoise du mont Tiantai au Japon. En savoir plus : Saichō et l'implantation du Tiantai au Japon.

saints rois tournant les roues (轉輪聖王, tenrinshōō, zhuǎnlúnshèngwáng, cakravartī-rāja) : en japonais peut également se prononcer tenrinjōō. Rois qui gouvernent en se fondant davantage sur leur sagesse et leur vertu que sur la force. Cet idéal est antérieur au développement du bouddhisme en Inde. Toutefois avec l'établissement du bouddhisme le sens est un peu différent, il réfère à des souverains vertueux qui aplliquent et font connaître la loi bouddhique, celle-ci devenant le fondement de leur action ; l'empereur Ashoka (- 304 ~ - 232) en est un bon exemple. Les roues dont sont munis ces rois sont des insignes de la royauté. Selon le royaume chacune de ces roues est constituée d'un métal différent : acier, cuivre, argent et or. Sur les gohonzon de Nichiren, où les saints rois tournant les roues sont inscrits, ils sont les représentants du monde des hommes.

Sairen [moine] (最蓮房) : disciple de Nichiren également connu sous les noms de Nichijō (日浄) voire de Nichiëi (日栄). Toutes les informations dont nous disposons à propos de ce moine sont assez imprécises sinon contradictoires entre elles sur plusieurs points. De ce qui est généralement admis, il est originaire de Kyōto, il rencontre Nichiren lors de l'exil de Sado, île où lui-même se trouve relégué on ne sait pour quelle raison. C'est un moine érudit du courant Tendaï, il sera le destinataire de plusieurs traités et lettres fondamentaux de Nichiren, parmi lesquels Shōji Ichidaiji Kechimyaku sho (生死一大事血脈抄), Réponse au moine Sairen (最蓮房御返事), Sur la Prière (祈祷抄), Instructions sur le fait que les végétaux deviennent le Bouddha (草木成仏口決)) L'Aspect réel des multiples dharma (諸法実相抄) ou encore La Signification de l'incarnation (當體義抄). Il est gracié après que Nichiren se soit établi au mont Minobu, et il revient à Kyōto. Il semblerait qu'ensuite il ait fondé le temple Honkokuji à Shimoyama dans l'actuel département de Yamanashi, pas très loin du mont Minobu. Il serait mort en 1308.

Sajiki [dame nonne] (Sajiki no ama gozen, 棧敷の尼御前) : nous avons assez peu d'informations sur cette disciple de Nichiren qui lui a adressé deux lettres, elle figure également, avec d'autres disciples de Kamakura parmi les destinataires de la Lettre de Sado. Peut-être a-t-elle un lien de parenté avec Nisshō (belle-soeur ?).

salut des êtres et l’empathie [le] (救護衆生不離衆生相, kugo shūjō furi shūjōsō, jiùhù zhòngshēng búlí zhòngshēngxiàng, sattva nimitta rahita sattva parirāṇa) : premier des dix transferts.

samādhi (三昧, sanmai, sānmèi, samādhi) : les auteurs chinois ayant simplement effectué une translittération du terme sanskrit, faute d’équivalent satisfaisant en français, nous faisons de même. Samādhi lui-même est dérivé du verbe samādhā formé de sam + ādhā ; sam signifiant totalement, ensemble et ādhā placer, déposer. Cette combinaison confère au terme samādhi le sens d’accomplissement, d’achèvement. Dans le bouddhisme le terme signifie la concentration de l'esprit, la contemplation, l’identification avec l'objet de la méditation. Voir concentration dans les six perfections.

samādhi du Lotus (法華三昧, Hokke zanmai, Fǎhuā sānmèi) : voir samādhi ci-dessus. Samādhi qui se fonde sur le texte ou les enseignements du Sūtra du lotus. Également pratique religieuse de vingt et un jours durant lesquels on se livre à la pratique de la voie, à la vénération et au recueillement. Durant cette pratique on effectue l’hommage au Bouddha, le repentir et la récitation du Sūtra.

Samantabhadra (Sage-Universel [bodhisattva], 普賢菩薩, Fugen bosatsu, Pǔxián púsà)

samaya (三摩耶, sanmaya, sānmóyé, samaya) : terme sanskrit (समय) rendu directement en chinois par translittération. On trouve également d'autres variantes, notamment (三昧耶, sanmaiya, sānmèiyé). La multiplicité des sens de ce mot a rendu difficile pour les traducteurs chinois de trouver un équivalent exact et nous avons pris le même parti. Samaya peut désigner une occasion, un évènement, une circonstance, une convention, un accord, mais aussi une règle ou une pratique. C'est l'expression que l'on retrouve au début de nombreux sūtra "En ce temps-là, le Bouddha ...".
Dans le bouddhisme ésotérique, il revêt différents sens assez différents, notamment celui de voeu originel effectué par un bouddha ou un bodhisattva pour sauver les êtres. Dans ce sens, notamment dans la tradition de l'École des Paroles Véritables, il est associé à l'expression forme vénérable pour former le composé 'forme vénérable de samaya' (三摩耶尊形, sanmaya songyō, sānmóyé zūnxíng) qui désigne la forme (ou l'objet) qui représente ce voeu. C'est par exemple le lotus pour le bodhisattva Contemplateur des Sons du Monde, le pot d'onguent pour l'Ainsi-venu Maître es Remèdes ou l'épée pour le Roi de la Sagesse Immuable.

saṃbhogakāya (corps de rétribution, 報身, hōjin, bàoshēn)

samuraï (侍) : pour l'époque qui nous intéresse (XIIIe siècle), ce terme désigne les guerriers (bushi) qui ont un lien de vassalité directe avec le bakufu (shogounat). Étymologiquement, le terme samurai vient de la forme verbale saburaü (さぶらう,候ふ, 侍ふ) qui signifie être le servant.

samuraï dokoro (侍所 : ou Bureau des guerriers, institution du bakufu de la période de Kamakura (1185 - 1333). L'un des trois organes centraux de l'administration du bakufu. Ce bureau des guerriers, fondé en 1180, est dirigé par un intendant (別當, bettō) ; son pouvoir est important car il tient la liste des vassaux et peut les convoquer ou leur donner des ordres.

saṃsāra : dans la pensée antique de l'Inde, cycle de la transmigration des âmes (dans le bouddhisme l'âme est notamment le vecteur des actes non rétribués de la conscience réceptacle). Ce cycle sans fin est perçu comme pénible, douloureux et obscur. Au fil des naissances et des morts il est synonyme de perte d'identité, de conditions de vie liées aux existences antérieures et qui sont donc incompréhensibles pour le sujet actuel, lequel doit néanmoins en subir les conséquences. En sanskrit la racine du terme est saṃsṛ (संसृ) : errer, parcourir. Les traducteurs chinois ont créé le terme lúnhuí (輪廻, rinne en japonais) généralement traduit en français par transmigration. On trouve également liúzhuǎn (流轉, ruten en japonais) de sens tout à fait similaire, voire même shēngsǐ : les vies et morts (生死, shōji, jāti maraṇa). Remarquons les notions de cycles répétitifs qui transparaissent dans ces termes : 輪廻 : mouvement circulaire sans fin ; 流轉 : expression formée de liú couler et zhuǎn tourner, se transformer et enfin 生死 qui n'est pas une traduction littérale de saṃsāra mais qui en rend le sens : les naissances et morts ou les vies et morts. Ce dernier terme désignant les maillons successifs de la chaîne des existences alors que les deux précédents renvoient plutôt à l'aspect cyclique, au flux. Voir actes, actes anciens, actes résidants, six voies, être intermédiaire, première partie du cours sur les origines du bouddhisme.

samskrta (composé, 有爲, , yǒuwéi)

samyak saṃbuddha (juste et universel en son savoir, 正遍知, shōhenchi, zhèngbiànzhī)

sanai, sānài (trois attachements, 三愛)

san akudō (trois mauvaises voies, 三悪道, sān èdào)

sānbǎo (trois trésors, 三寶, sanbō, triratna)

sanbō (trois trésors, 三寶, sānbǎo, triratna)

sanbutsu (trois bouddha, 三佛, sānfó)

sanbyōdō (trois égalités, 三平等, sānpíngděng)

sāncháo (trois dynasties, 三朝, sanchō)

sanchō (trois dynasties, 三朝, sāncháo)

sānchéng (trois véhicules, 三乘, sanjō)

san daihihō (trois grandes lois ésotériques, 三大秘法)

Sandaïrankoku (Santirna [pays de], 删提嵐國, Shāntílánguó)

sāndào (三道, trois voies, sandō)

sāndé (trois vertus, 三徳, santoku)

sāndì (triple vérité, 三諦, santaï)

sāndì jí yīxīn (triple vérité s'identifie en un coeur unique [la], 三諦即一心, santai soku isshin)

sandō (三道, trois voies, sāndào)

sandoku (trois poisons, 三毒, sāndú)

sāndú (trois poisons, 三毒, sandoku)

sān èdào (trois mauvaises voies, 三悪道, san akudō)

sānfó (trois bouddha, 三佛, sanbutsu)

sangai (trois mondes, 三界, sānjiè)

sangaku (trois sciences, 三學, sānxué)

sange (Tradition de la Montagne, 山家, shānjīa)

sāngēn (trois racines, 三根, sankon)

sangha : communauté des religieux, groupe, association de croyants ; voir trois trésors.

sango no jinten (trois ou des cinq grains de poussière, 三五の塵點)

sānguān (triple contemplation, 三觀, sankan)

sānguī (triple prise de refuge, 三歸, sanki)

sānhé (triple harmonie, 三和, sanwa)

sānjiè (trois mondes, 三界, sangai)

sanjin (trois corps, 三身, sānshēn, trikāya)

sanjin soku ichi (trois corps en un seul, 三身即一, sānshēn jí yī)

sanjō (trois véhicules, 三乘, sānchéng)

sanju (trois perceptions, 三受, sānshòu)

sanjūni sō (trente deux signes caractéristiques, 三十二相, sānshíèr xiàng)

sankan (triple contemplation, 三觀, sānguān)

sanki (triple prise de refuge, 三歸, sānguī)

sankon (trois racines, 三根, sāngēn)

sānlún shìjiè (monde des trois roues, 三輪世界, sanrin sekai) : Voir disque de la roue d’or.

Sānlùn zōng (École des Trois Traités, 三論宗, Sanron shū)

sanmai (samādhi, 三昧, sānmèi, samādhi)

sānmèi (samādhi, 三昧, sanmai, samādhi)

sanmaya (samaya, 三摩耶, sānmóyé, samaya)

sānmiào hélùn (doctrine de l’accord des trois merveilles, 三妙合論, sanmyō gōron)

Sanmi bō (三位房) : voir Nichigyō (日行).

sānmì (triple mystère, 三密, sanmitsu)

sanmitsu (triple mystère, 三密, sānmì)

sānmóyé (samaya, 三摩耶, sanmaya, samaya)

sanmyō gōron (doctrine de l’accord des trois merveilles, 三妙合論, sānmiào hélùn)

sannyasin (celui qui est entré sur la voie, 入 道, nyūdō, rùdào)

sānpíngděng (trois égalités, 三平等, sanbyōdō)

sānqiān (trois mille, 三千, sanzen)

sanrin sekai (monde des trois roues, 三輪世界, sānlún shìjiè) : Voir disque de la roue d’or.

Sanron shū (École des Trois traités, 三論宗, Sānlùn zōng)

sans commencement (無始, mushi, wúshǐ) : relatif à un passé si lointain qu'il est illusoire de l'appréhender, afin de lui déterminer une origine temporelle. Pour le bouddhisme, le monde n'a jamais eu ni commencement, ni créateur.

sans précédent (未曾有, mizōü, wèicéngyǒu) : littéralement qui n'a jamais existé. L'expression apparaît notament dans le chapitre II du Lotus sous la forme des méthodes (dharma) sans précédent (未曾有法, mizōühō, wèicéngyǒufá).

sansaï (trois calamités, 三災, sānzāi)

sanseken (trois domaines, 三世間, sānsìjiān)

sānshēn (trois corps, 三身, sanjin, trikaya)

sānshēn jí yī (trois corps en un seul, 三身即一, sanjin soku ichi)

sānshì (trois phases, 三世, sanze)

sānshíèr xiàng (trente-deux signes caractéristiques, 三十二相, sanjūni sō)

sanshō (trois preuves, 三證, sānzhèng)

sānshòu (trois perceptions, 三受, sanju)

sanshū (trois cercles, 三周, sānzhōu)

sanshū seppō (trois cercles d'exposé de la loi, 三周說法, sānzhōu shuōfǎ)

sānsìjiān (trois domaines, 三世間, sanseken)

sansō (moines de la montagne, 山僧)

Sans-Mépris [bodhisattva] : voir Toujours Sans-Mépris (常不輕菩薩, Jōfukyō bosatsu, Chángbúqīng púsà, Sadapaributha).

sans modification,le lieu originel (不改本位, Fukai hon i, bùgǎi běnwèi) : le lieu originel, ou degré originel c'est-à-dire celui de l'éveil, demeure inchangé chez tous les êtres. Cf. l'état actuel s'identifie à la merveille (當位即妙, tōï soku myō, dāngwèi ji miào).

sanshō shima (trois obstacles et quatre démons, 三障四魔, sānzhàng sìmó)

santaï (triple vérité, 三諦, sāndì)

santai soku isshin (triple vérité s'identifie en un coeur unique [la], 三諦即一心, sāndì jí yīxīn)

śānta nirvāṇa (sérénité et pureté du nirvana, 涅槃寂靜, nehan jaku jō, nièpán jíjìng)

Santirna [pays de] (删提嵐國, Sandaïrankoku, Shāntílánguó) : le nom en chinois est une translittération du sanskrit. Dans l’un des nombreux récits des vies antérieures du bouddha Shakyamuni, il aurait vécu dans ce pays sous le nom de Souhait de Brahma-Mer de Joyaux (寶海梵志, Hōkaïbonji, Bǎohǎifànzhì) et en aurait été le grand chambellan. Cette histoire nous est contée dans le Sūtra de la fleur de miséricorde (悲華經, Hikekyō, Bēihuájīng, Karuṇā puṇḍarīka sūtra). Ce récit est le sujet essentiel d’une courte lettre de Nichiren adressée à Matsuno Rokurō, Nouvelles à sire Matsuno.

santoku (trois vertus, 三徳, sāndé)

san wa (triple harmonie, 三和, sān hé)

sānxué (trois sciences, 三學, sangaku)

sānzāi (trois calamités, 三災, sansaï)

sānzàng jiào (enseignement des trois corbeilles, 三藏教, sanzō kyō, tripiṭaka) : voir trois corbeilles.

sanze (trois phases, 三世, sānshì)

sanzen (trois mille, 三千, sānqiān)

sānzhàng sìmó (trois obstacles et quatre démons, 三障四魔, sanshō shima)

sānzhèng (trois preuves, 三證, sanshō)

sānzhōu (trois cercles, 三周, sanshū)

sānzhōu shuōfǎ (trois cercles d'exposé de la loi, 三周說法, sanshū seppō)

sanzō kyō (enseignement des trois corbeilles, 三藏教, sānzàng jiào, tripiṭaka) : voir trois corbeilles.

śaraṇā (prendre refuge, 歸依, kie, guīyī)

sarva bhudda sama (l'égalité avec tous les bouddha, 等一切諸佛, tō issaï shobutsu, děng yīqiè zhūfó)

Sarvadharmâpravṛttinirdeśa sūtra (Sūtra de l’Absence de mouvements des multiples dharma, 諸法無行經, Shohōmugyōkyō, Zhūfǎwúxíngjīng)

sarvajñā bhūmi (terre de complète sagesse, 一切智地, issai chiji, yīqiè zhìdì)

śāstā devā manuṣyāṇām (maître des dieux et des hommes, 天人師, tenjinshi, tiānrénshī)

ṣaṭ pāramitā (six perfections, 六波羅蜜, roku haramitsu, liù pōluómì)

Satta ōji (Sattva [prince], 薩埵王子, Sàtuŏ wángzǐ)

sattva (êtres, 衆生, shujō, zhòngshēng)

Sattva [prince] (薩埵王子, Satta ōji, Sàtuŏ wángzǐ) : nom abrégé de Makasatta ōji (摩訶薩埵王子, Móhēsàtuŏ wángzǐ,, Mahāsattva kumāra rāja), prince Sattva. Il s’agirait d’une existence antérieure du bouddha Shakyamuni, celui-ci se livrait aux pratiques de bodhisattva, et selon le Sūtra de Lumière d’Or, ce prince aurait offert son propre corps à une tigresse pour nourrir ses petits.

sattva nimitta rahita sattva parirāṇa (le salut des êtres et l’empathie, 救護衆生不離衆生相, kugo shūjō furi shūjōsō, jiùhù zhòngshēng búlí zhòngshēngxiàng)

Sàtuŏ wángzǐ (Sattva [prince], 薩埵王子, Satta ōji)

Satyasiddhi śāstra (Traité de l'Accomplissement du Réel, 成實論, Jōjitsu ron, Chéngshí lùn)

Sawa [nyūdō de] (谷の入道) : voir Ichi no Sawa.

sbires infernaux (獄吏, gokuri, yùlì) : voir gardes infernaux (獄卒, gokusotsu, yùzú).

sceaux de la loi [quatre] (法印, hōïn, fǎyìn, dharma mudrā)

sédition du clan Miura (三浦氏の乱, Miurashi no ran) : voir bataille de l'ère Hōji.

Seichōji (清澄寺) : voir Kiyozumidera.

Seigneur-Souverain ou grand Seigneur-Souverain (大自在天, Daijizaiten, Dàzìzàitiān, Maheśvara) : le terme est une contraction de Mahā Īśvara, le grand seigneur, et il désigne la divinité qui est au sommet du monde de la forme, c'est donc le dieu suprême du monde matériel. Probablement eu égard à son rôle de souverain du monde, les Chinois ont traduit son nom en Dàzìzàitiān, celui qui est auto existant. Dans la mythologie indienne il s'agit de Śiva, probablement pour son pouvoir de destruction du monde.

Seïshi bosatsu (bodhisattva Puissance-Extrême, 勢至菩薩, Shìzhì púsà, Mahāsthāma Prāpta)

sèjiè (monde de la forme, 色界, shikikaï, rūpa dhātu)

sekaihai (déployer, ouvrir et abroger, 施開廢, shīkāifèi)

sekenge (connaisseur du monde, 世間解, shìjiānjiě, lokavit)

selon la loi et non la personne (依法不依人, ehō fu ejin, yīfǎ bù yīrén) : premier des quatre appuis.

selon la sagesse et non les jugements (依智不依識, echi fu eshiki, yīzhì bù yīshì) : troisième des quatre appuis.

selon la signification et non les mots (依義不依語, egibuego, yīyì bù yīyǔ) : deuxième des quatre appuis.

selon les sūtra aux sens définitifs et non les autres (依了義經不依不了義經, eryōgikyō fue furyōgikyō, yīliǎoyìjīng bùyī bùliǎoyìjīng) : dernier des quatre appuis.

semblance de la loi (像法, zōhō, xiàngfǎ, pratirūpaka dharma) : première période de déclin de l'enseignement d'un bouddha. Cette période succède à celle de la loi juste et précède celle de la fin de la loi. Elle se caractérise par une déperdition partielle de la compréhension de la teneur profonde de l'enseignement mais les apparences sont encore sauvegardées. Selon les sūtra, on a toutes sortes de durées pour ces diffèrentes périodes. La vue communément admise à l'époque de Nichiren est celle que l'on trouve par exemple dans le Vieux sūtra du Nirvana (古涅槃經, Konehangyō, Gǔnièpánjīng) et selon laquelle les deux périodes de la loi juste et de la semblance de la loi dureraient chacune mille ans ans et la fin de la loi dix mille. Cf. fin de la loi, cinq cents dernières années et note 10 in la Représentation des quatre bodhisattva

semence déposée (下種, geshu, xiàzhǒng, viropaṇa) : ensemencement, fait de planter la graine. Métaphore désignant la graine de bodhi existant en chacun. Toutefois cette semence doit être protégée et développée. Empêcher cela ou gâter cette graine est considéré comme une offense à la loi. À ce sujet la Transmission orale sur les significations dit : "Gâcher son cœur originel est offense à la loi. Le cœur originel c’est la semence déposée" [本心を失うとは謗法なり, 本心とは下種なり].

Sen (Tablettes, 籤, Qiān)

sengō (actes anciens, 先業, xiānyè, purva karman)

sendara (旃陀羅, zhāntuóluó, candāla)

sēnluó (profusion, 森羅, shinra)

Sennichi ama (nonne Sennichi, 千日尼) : disciple de Nichiren et épouse d'Abutsu ; nous avons assez peu de données sur sa biographie. Elle et son mari rencontrent Nichiren au début de son exil sur l'île de Sado. Plusieurs lettres importantes lui sont adressées, notamment la Réponse à la nonne dame du moine Abutsu.

Sens occulte ou Occulte (Le sens occulte de la Fleur de la loi, 法華玄義, Hokke gengi, abrégé en Gen ou Gengi, Fǎhuá xuányì) : enseignement de Zhiyi recueilli par son disciple Guanding. Texte relevant du courant Tiantai. Cf. Quatre identités et six différences.

sept allégories du Lotus (法華七喩, Hokke shichiyu, Fǎhuā qīyù) : voir sept paraboles ci-dessous.

sept fléaux (七難, shichinan, qīnán) : selon les sūtra qui les mentionnent, cette liste varie. Dans le Sūtra du souverain vertueux ces sept fléaux sont énoncés comme suit : anomalie du soleil et de la lune (日月失度, c’est-à-dire aspect étrange, éclipse, apparition de plusieurs soleils), anomalie des astres, embrasement, déluge, ouragan, sécheresse, soudards. Dans le Sūtra de Maître es Remèdes il s’agit d’épidémie, invasion étrangère, sédition interne, perturbation du cours des astres, éclipses, perturbation climatique et enfin sécheresse.

sept grands temples de Nara (奈良七大寺, Nara shichi daïji) : également appelé sept grands temples de la Capitale du sud (南都七大寺, Nanto shichi daïji). Sept temples ou monastères construits à Nara, l’ancienne capitale du sud durant les VIIe et VIIIe siècles. Ces grands temples ont été fondés par la cour ou de grandes familles. Ils ont été le foyer de la diffusion assez élitiste des premières écoles bouddhiques continentales importées au Japon. La liste généralement reconnue de ces sept temples comprend :
Le Tōdaïji (Grand Temple oriental) qui ressortit du Kegon (Guirlande de fleurs) mais où est également enseignée la scolastique du Kośa (Kusha) et l’École Hossō (Fǎxiāng, Caractères des dharma).
Le Kofukuji (Temple de la Félicité), temple de la famille des Fujiwara où l’on enseigne le Kośa et l’École de l'Accomplissement du Réel (成實宗, Jōjitsu shū).
Le Gangōji (Temple de l’Origine prospère) où l’on retrouve un mixte des Écoles Trois traités et Accomplissement du Réel.
Le Daïanji (Temple de la Grande Paix) qui ressortit de la tradition Accomplissement du Réel.
Le Yakushiji (Temple du Maître es Remèdes) qui enseigne les écoles des Trois traités et Hossō.
Le Saïdaïji (Grand Temple occidental) de l’École des Préceptes (Risshū).
Le Hōryūji (Temple de la Prospérité de la loi ) qui enseigne également l’école Hossō.
Le contrôle de la cour impériale intervenait grandement dans le contrôle des nominations et des règlements de ces temples.

sept joyaux (七寶, shippō, qībǎo) : autre traduction : sept matières précieuses. Sept sortes de joyaux dont la liste varie légèrement selon les sūtra. Dans le Sūtra du lotus, ils ornent le stupa de Maints-Trésors qui apparaît dans le chapitre XI Vision du précieux stupa. Il s’agit de l’or, de l’argent, dubéryl, de la nacre, de l’agate, de perles et du corail. Dans la symbolique du bouddhisme du Lotus, ces sept joyaux sont mis en relation avec les sept trésors de la sagesse (七聖財, shichishōzaï, qīshèngcái) : l’écoute (聞), la foi (信), les préceptes (戒), la retenue (慚), l’abandon (捨), la vergogne (愧) et la sagesse (慧), ou avec les sept ouvertures du visage (oreilles, yeux, narines et bouche). Nous trouvons cela notamment dans la Transmissionorale sur les significations (Ongi kuden).

sept moyens (七方便, shichihōben, qīfāngbiàn) : on trouve plusieurs listes qui répondent à cette appellation. Elles ont en commun de désigner des ascèses effectuées par des groupes de personnes dans leur pratique du bouddhisme. Ces listes sont :
1. Des degrés de l’ascèse pour les auditeurs du Petit-Véhicule qui permettent de réaliser les sept degrés de sagesse de ces enseignements.
2. Dans les Tablettes de Zhanlan nous trouvons deux listes de ces sept moyens, la première d’entre elles recoupe les moyens de l’ascèse utilisés par : les véhicules des mondes des hommes, des dieux, des auditeurs, des éveillés par liens, les bodhisattva de la corbeillle des enseignements, des boddhisattva de l’enseignement commun et le Véhicule des bodhisattva de l’enseignement distinct. La seconde liste de Zhanlan énumère les moyens utilisés par les auditeurs et éveillés par liens de la corbeille des enseignements, les auditeurs, éveillés par liens et bodhisattva de l’enseignement commun, les bodhisattva de l’enseignement distinct et enfin, les bodhisattva de l’enseignement global.

sept paraboles (七譬, shichihi, qīpì) : également appelé les sept allégories du Lotus (法華七喩, Hokke shichiyu, Fǎhuā qīyù). Sept allégories contenues dans le Sūtra du lotus. Il s’agit de :
1. l’allégorie de la maison en feu (火宅喩, katakuyu, huǒzháiyù) dans le 3e chapitre,
2. l’allégorie du fils miséreux (窮子喩, gūjiyu, qióngzǐyù) dans le 4e chapitre,
3. l’allégorie des herbes médicinales (藥草喩, yakusōyu, yàocǎoyù) dans le 5e chapitre,
4. l’allégorie de la ville fantasmagorique (化城喩, kejōyu, huàchéngyù) dans le 7e chapitre,
5. l’allégorie de la perle dans la doublure (衣珠喩, eshuyu, yīzhūyù) du 8e chapitre,
6. l’allégorie de la perle dans le chignon (髻珠喩, keshuyu, jìzhūyù) dans le 14e chapitre et
7. l’allégorie du médecin et de ses fils (醫子喩, ishiyu, yīzīyù) dans le 16e chapitre.

sept règnes de divinités célestes (天神七代, tenjinshichidai) : selon le Nihongi, une des sources de la mythologie japonaise, avant la génération des cinq règnes des divinités terrestres fondatrices de la lignée impériale, il y aurait eu trois divinités créatrices (zōkasanshin) dites solitaires (hitorigami) puis quatre couples de divinités. Sept règnes de divinités célestes se seraient ainsi succédées. Il s'agit des trois règnes de [1] Kuninotokotachinomikoto (國常立尊, Vénéré Fondateur de l'Éternité du Pays), [2] Kuninosatsuchinomikoto (國狭槌尊, Vénéré Martelet du Pays) et [3] Toyokumununomikoto (豊斟渟尊) qui sont suivis par les quatres règnes conjoints c'est-à-dire par couples qui sont [4] Uijinomikoto (泥土煮尊) et Suijininomikoto (沙土煮尊), [5] Otonojinomikoto (大戸之道尊) et Otomabenomikoto (大苫辺尊), [6] Omodarunomikoto ((面足尊) et Kashikonenomikoto (惶根尊) et enfin [7] Izanaginomikoto (伊弉諾尊) et Izanaminomikoto (伊弉册尊).

sérénité et pureté du nirvana (涅槃寂靜, nehan jaku jō, nièpán jíjìng, śānta nirvāṇa) : dernier des quatre sceaux de la loi. Voir Réponse au moine Abutsu - commentaires, nirvāṇa.

servants (脇士, kyōji, xiéshì) : généralement traduit en français par acolytes. Personnages représentés de chaque côté d’une statue d’un bouddha et qui, en tant que disciples, l’assistent. Ces représentations bien connues sous le nom de triades montrent un personnage central (un bouddha) flanqué de deux personnages plus petits (des bodhisattva). Les plus usuelles sont la triade de Shakyamuni avec Manjushri et Sage-Universel pour servants qui expriment les qualités d’intelligence liées à ce bouddha et la triade d’Amita dont les servants Contemplateur des Sons et Puissance-Extrême, illustrent le caractère spectaculaire. Dans le traité de Nichiren La Représentation des quatre bodhisattva, il décrit une pentade, groupe de cinq personnages, constituée de Shakyamuni avec pour servants les quatre bodhisattva surgis de la terre. Selon lui cette statuaire qui n’a jamais été présentée jusqu’alors, est la plus adaptée à l’époque.

seson (Vénéré du monde, 世尊, shìzūn, bhagavat)

Sessen dōji (Garçon des Monts enneigés, 雪山童子, Xuěshān tóngzǐ)

setsudō shamon (enseignants de la voie, 説道沙門, shuōdào shāmén)

setsuna (instant, 刹那, chànà, kṣaṇa)

setsuwa (説話) : genre littéraire de récits de contes ou de légendes. Les récits bouddhiques, généralement édifiants, sont majoritaires dans cette littérature. Plusieurs lettres de Nichiren sont centrées sur ce genre de récits qu'il développe souvent d'une façon très vivante voire dramatique. Citons entre autres : la Réponse à dame nonne Ueno qui relate l'histoire du calligraphe Yilong, les Nouvelles à sire Matsuno à propos du pays Santirna, ou la Réponse à sire Matsuno qui relate la légende du Garçon des Monts enneigés. Une étude intéressante sur l'utilisation par Nichiren de ce genre littéraire a été effectuée par Laurel Rasplica Rodd et est lisible sur le site de l'université Nanzan.

sé xīn (forme et esprit, 色心, shiki shin, rūpa citta)

séxīn xiāngyìng ([la] forme et le coeur correspondent parfaitement , 色心相應, shikishin sōō)

Shaba sekai (Monde de Sahā, 娑婆世界, Suōpó shìjiè, Sahā loka dhātu)

Shaka butsu, Shìjiā fó (釋迦佛) : abréviations de Shakamuni butsu, Shìjiāmóuní fó, le bouddha Shakyamuni.

Shaka sanzon (triade de Shakyamuni, 釋迦三尊, Shìjiā sānzūn)

shakke (conversion empruntée, 迹化, jìhuà)

shakubuku (persuasion coercitive, 折伏, zhéfú)

shakubutsu (bouddha d’emprunt, 迹佛, jìfó)

shakumon (doctrine empruntée, 迹門, jìmén)

shakumyō (compréhension du titre, 釋名, shìmíng) : voir cinq catégories de significations occultes.

Shakyamuni (釋迦牟尼, Shakamuni, Shìjiāmóuní, Śākyamuni) : Éveillé, fondateur du bouddhisme. Apparaît sous diverses appellations : le Bouddha (佛, Hotoke, ), bouddha Shakyamuni (釋迦牟尼佛, Shakamuni butsu, Shìjiāmóuní fó), le vénéré Shakya (釋尊, Shakuson, Shìzūn), le vénéré du monde (世尊, Seson, Shìzūn), etc. En fait il faudrait distinguer deux personnages : le personnage historique sur lequel un certain nombre d’informations sont connues maintenant et le personnage légendaire tel que la tradition bouddhique l’a façonné. N’étant pas adepte de la légende dorée, nous nous en tiendrons au peu que l’on sait du personnage historique. On pourra toujours se reporter aux nombreux livres d’initiation au bouddhisme pour voir comment la tradition a construit le personnage du Bouddha pour en faire une sorte de dieu pour l’adoration des foules. En savoir plus : la Vie du bouddha Shakyamuni.

shāmén (沙門, shamon, śramaṇa)

shami shāmí (沙弥, śrāmaṇera)

shamon (沙門, shāmén, śramaṇa)

Shàndéfó (善徳佛, Vertu du Bien [boudda], Zentokubutsu)

shàngēn (racines bénéfiques, 善根, zengon)

shànhuìdì (perspicacité, 善慧地, zenneji, sādhumatī bhūmiḥ)

shānjīa (Tradition de la Montagne, 山家, sange)

shànqù (bonnes destinées, 善趣, zenshu, sugati)

shànshì (bien parti, 善逝, zensei, sugata)

Shāntílánguó (Santirna [pays de], 删提嵐國, Sandaïrankoku)

Shàngxíng (Pratique-Supérieure, Conduite-Supérieure, 上行, Jōgyō, Visista caritra)

Shànxīng (Bonne-Étoile, 善星, Zenshō)

shànzhīshì (ami du bien, 善知識, zenchishiki)

Sharihotsu (舍利弗, Shèlìfú, Śāriputra)

Shariputra (舍利弗, Sharihotsu, Shèlìfú, Śāriputra) : Disciple religieux du bouddha Shakyamuni. Issu d'une famille de brahmanes de Magadha, il rechercha l'enseignement de différents maîtres novateurs de l'époque jusqu'à ce qu'il rencontre un disciple du Bouddha qui le convainc. Avec son ami Maudgalyayana qui avait suivi le même parcours, il se rend auprès du Bouddha et se convertit. Il apprend la doctrine et devient un des principaux disciples. Le Bouddha reconnaît ses capacités intellectuelles exceptionnelles. il est considéré comme l'un des dix grands disciples du bouddha Shakyamuni, le premier pour la sagesse. Figure également parmi les quatre grands auditeurs. Tant par sa sagesse que son respect de l'éthique, Shariputra occupe une place prépondérante parmi les disciples, il peut enseigner le dharma ou tenir le rôle d'interlocuteur privilégé du Bouddha. Il meurt victime de persécuteurs.

sha ze shin ni (une fois départi de ce corp, 捨是身已, shě shì shēn yǐ)

Shèlìfú (舍利弗, Sharihotsu, Śāriputra)

shèngdàoshāmén (勝道沙門, shōdōshamon)

shēngmiè mièyǐ jìmiè wéi lè (Une fois naissance et disparition éteintes/L'extinction paisible se fait joie, 生滅滅已 寂滅爲樂, shōmetsu mettchi jakumetsu i raku)

shèngrén (sage, 聖人, shōnin)

shēngsǐ (vies et morts, 生死, shōji, jāti maraṇa)

shēngsǐ jí nièpán (les vies et morts s’identifient au nirvana, 生死即涅槃, shōji soku nehan)

shēngwèn (auditeurs, 聲聞, shōmon, śrāvaka)

shēng zhù yì miè (naissance, stabilité, altération, disparition, 生住異滅, shō jū i metsu) : voir quatre modes du composé (四有爲相, shiuisō, sìyǒuwéixiàng)

Shèngyì (Intention-Victorieuse, 勝意, Shōi, Jayamati)

shēnmì (mystère du corps, 身密, shinmitsu)

shě shì shēn yǐ (une fois départi de ce corps, 捨是身已, sha ze shin ni)

shèshòu (captation accommodante, 攝受, shōju)

Shi ou Shi (Zhǐ, 止 ou Zhǐguān, 止觀) : abréviations japonaises du Móhē zhǐguān (訶止觀, Maka shikan), le Grand Arrêt et examen (ou Grand Arrêt et vision) de Zhiyi.

shi akudō (quatre mauvaises voies, 四悪道, sì èdào)

shi anraku gyō (quatre pratiques paisibles et heureuses, 四安樂行, sì ānlè xíng)

shíbājiè (dix-huit domaines, 十八界, juhakkaï, aṣṭādaśā dhātu)

shíbàotǔ (Terre de la retribution vraie, 實報土, jippōdo)

shi bosatsu (quatre bodhisattva, 四菩薩, sì púsà)

shǐchéngzhèngjué (réalisation première de l’éveil correct, 始成正覺, shijōseigaku)

shichihi (sept paraboles, 七譬, qīpì)

shichihōben (sept moyens, 七方便, qīfāngbiàn)

shichinan (sept fléaux, 七難, qīnán)

shí dàshèngjiào (enseignements du Grand Véhicule véritable, 實大乘教, jitsu daïjōkyō)

shidaïtennō (quatre grands rois du ciel, 四大天王, sìdàtiānwáng)

shídì (dix dispositions, 十地, jūji)

shidō rokuï (quatre identités et des six différences, 四同六異)

shíèrbùjīng (canon des Écritures en douze parties, 十二部經, jūnibukyō, dvādaśa anga)

shíèr rù (douze entrées, 十二入, jūni nyū, dvādaśa āyatana)

shíèr shénjiàng (douze généraux divins, 十二神將, jūni shinshō) : voir douze rois divins.

shíèr shénwáng (douze rois divins, 十二神王, jūni shinnō)

shíèr yīnyuán (douze liens causaux, 十二因緣, juni innen, dvādaśa pratitya samutpada)

shífāng (dix directions, 十方, jippō)

Shiga [Déesse de clarté ](志賀の明神, Shiganomyōjin) : voir Princesse Sayō de Matsura (松浦佐用姫).

shigaku (éveil initial, 始覺, shǐjué)

shige (quatre stances, 四偈, sìjì)

shi guzeïgan (quatre vœux du serment de propagation du bodhisattva, 四弘誓願, sì hóngshìyuàn)

shíháo (dix épithètes, 十號, jūgō)

shíhuíxiàng (dix transferts, 十廻向, jūekō)

shíjiānjí (identité de temps, 時間卽, jikansoku) : voir unicité de temps (同時卽, dōjisoku, tóngshíjí).

shìjiānjiě (connaisseur du monde, 世間解, sekenge, lokavit)

Shìjiā sānzūn (triade de Shakyamuni, 釋迦三尊, Shaka sanzon)

shíjiè (dix mondes, 十界, jikkai)

shíjiè hùjù (présence mutuelle des dix mondes, 十界互具, jikkai gogu)

Shijō Kingo 四条金吾 (1230 - 1300) : disciple laïc de Nichiren, l'un des plus proches, et avec qui il a échangé une nombreuse correspondance dont il reste encore environ une quarantaine de lettres. Certaines sont très connues ; il émane d'elles affection et bienveillance. Son nom complet est Shijō Nakatsukasa Saburō Saëmon no Jō Yorimoto. Notons la tendance à fabriquer des noms à rallonge en accolant des titres honorifiques de provenance chinoise, ainsi Saëmon no Jō (officier garde de gauche des portes) auquel est adjoint le terme Kingo (Personnalité en or) qui ne représente pas à proprement parler des nom personnels ou des patronymes. En savoir plus : Shijō Kingo, le courage du sacrifice suprême et les aléas du siècle.

shijōseigaku (réalisation première de l’éveil correct, 始成正覺, shǐchéngzhèngjué)

shǐjué (éveil initial, 始覺, shigaku)

shīkāifèi (déployer, ouvrir et abroger, 施開廢, sekaihai)

Shikan ou Shi, (止觀, Arrêt ou Grand Arrêt et examen, Móhē zhǐguān)

shikikaï (monde de la forme, 色界, sèjiè, rūpa dhātu)

shiki shin (forme et pensée, 色心, sé xīn, rūpa citta)

shikishin sōō (la forme et le coeur correspondent parfaitement, 色心相應, séxīn xiāngyìng)

shikishinsōō no shinsha (le croyant dont la forme et le coeur correspondent parfaitement,色心相應の信者)

shiku (quatre souffrances, 四苦, sìkǔ, catur duḥkha)

shikyō (quatre enseignements, 四教, sìjiào)

shíluóchànǚ (dix ogresses, 十羅刹女, jūrasetsunyo, daśa rākṣasī)

shìmíng (compréhension du titre, 釋名, shakumyō) : voir cinq catégories de significations occultes.

Shinge hon (Croire et comprendre, 信解品, Xìnjiě pǐn) : IVe chapitre du Sūtra du lotus.

Shingon shū (École des Paroles Véritables, 眞言宗, Zhēnyán zōng)

shingyō (actes psychiques, 心行, xīnxíng)

shinmitsu (mystère du corps, 身密, shēnmì) : voir triple mystère.

shinra (profusion, 森羅, sēnluó)

Shinran : voir l'Amidisme au Japon.

Shintan (震旦, Zhèndàn) : en japonais on peut également lire Shindan. Translittération de l'appellation de la Chine dans l'Inde ancienne, Cīna sthāna en sanskrit, surtout utilisée en chinois dans les textes bouddhiques. Le 1er caractère fait référence à l'est et le second au lever du soleil.

shippō (sept joyaux, 七寶, qībǎo)

shiriki (quatre forces, 四力, sìlì, catvāri balāni)

shí rúshì (dix Ainsi, 十如是, jū nyoze)

shíshànyè (dix actes de bien, 十善業, jūzengō, daśa kuśala karma)

shishi (lion, 獅子, shīzǐ)

Shìshǐjiā (Sisyaka, 室史迦, Shisshika) : voir La fin de la loi selon le Vibhasa.

Shishionnō (Roi du Rugissement-Léonin [bouddha], 師子音王, Shīzǐyīnwáng, Siṃhaghoṣa Rāja, सिंहघोषराज)

shishō (quatre sages ou quatre saints, 四聖, sìshèng)

shishushamon (quatre sortes de religieux, 四種沙門, sìzhǒngshāmén)

Shisshika (Sisyaka, 室史迦, Shìshǐjiā) : voir La fin de la loi selon le Vibhasa.

shishu : (quatre gens, 四衆, sìzhòng)

shishuka (quatre variétés de fleurs, 四種華, sìzhǒnghuā)

shisshin (gâchis du cœur, 失心, shīxīn)

shísì fēibàng (quatorze offenses, 十四誹謗, jūshi hibō)

shitaï (quatre vérités, 四諦,sìdì, catvāri aryā satyāni)

shitoku (quatre vertus, 四徳, sìdé, catvāri guṇa)

shiu isō (quatre modes du composé, 四有爲相, sìyǒu wéixiàng)

shíwúshàng (dix supériorités,十無上, jūmujō)

shíxiàng (aspect réel, 實相, jissō)

shíxiàng zhēnrú (aspect de la pure ainsité ou aspect réel des choses, 實相眞如, jissō shinnyo)

shíxìn (dix degrés de la foi, 十信, jisshin)

shīxīn (gâchis du cœur, 失心, shisshin)

Shizen biku (moine mendiant Quatre-Méditations, 四禪比丘, Sìchán bǐqiū)

shīzǐ (lion, 獅子, shishi)

Shìzhì púsà (bodhisattva Puissance-Extrême, 勢至菩薩, Seïshi bosatsu, Mahāsthāma Prāpta)

Shīzǐyīnwáng (Roi du Rugissement-Léonin [bouddha], 師子音王, Shishionnō, Siṃhaghoṣa Rāja, सिंहघोषराज)

shìzūn (Vénéré du monde, 世尊, seson, bhagavat)

shodan (avulsion, 所斷, suǒduànheyā)

shōdōshamon (vainqueurs de la voie, 勝道沙門, shèngdàoshāmén)

shogo (lieu d'existence, 所居, sūojū

shōgun (将軍) : pour l’époque (XIIIe siècle) qui nous intéresse, abréviation de Sei i taïshōgun (征夷大将軍), littéralement : généralissime (大将軍, taishōgun) chargé de soumettre (征, sei) les barbares (夷, i). Titre donné par l'empereur à Minamotono Yoritomo, le chef du clan Minamoto après la défaite des Taïra en 1192. Disposant d'une délégation générale du pouvoir militaire, Yoritomo assume bientôt l'intégralité des pouvoirs politiques et administratifs de l'Etat et substitue son autorité à celle de l'empereur, il est à même de garantir les droits et possessions des guerriers les plus importants qui deviennent ses vassaux et n’ont donc plus de relation directe avec la cour impériale. Après la mort de Yoritomo, les Hōjō, famille dont sa femme était issue, se font les tuteurs de ses fils dont ils se débarrassent et désignent eux même les shōgun. Ils deviennent les régents (執權, shikken) du Bakufu.

shogyō mujō (impermanence des multiples mouvements, 諸行無常, zhūxíng wúcháng, anityā sarva saṃskāra)

shōhenchi (juste et universel en son savoir, 正遍知, zhèngbiànzhī, samyak saṃbuddha)

shōhō (loi correcte, 正法, zhèngfǎ, sad dharma)

shohō (multiples dharma, 諸法, zhūfǎ)

shohō jissō (aspect réel des multiples dharma, 諸法實相, zhūfǎ shíxiàng)

shohō muga (les multiples dharma sont sans ego, 諸法無我, zhūfǎ wúwǒ, anātmanah sarvadharmah)

Shohōmugyōkyō (Sūtra de l’Absence de mouvements des multiples dharma, 諸法無行經, Zhūfǎwúxíngjīng, Sarvadharmâpravṛttinirdeśa sūtra)

shōhōshie (quatre appuis de la loi juste, 正法四依, zhèngfǎsìyī)

Shōi (Intention-Victorieuse, 勝意, Shèngyì, Jayamati)

shōji (vies et morts, 生死, shēngsǐ, jāti maraṇa)

shoji (disposition première, 初地, chūdì)

shōjin ( progression, 精進, jīngjìn, vīrya)

shōji soku nehan (vies et morts s’identifient au nirvana, 生死即涅槃, shēngsǐ jí nièpán)

Shōjō (Petit Véhicule, 小乘, Xiǎochéng, Hīnayāna)

shōju (captation accommodante, 攝受, shèshòu)

shō jū i metsu (naissance, stabilité,altération, disparition, 生住異滅, shēng zhù yì miè) : voir quatre modes du composé (四有爲相, shiuisō, sìyǒuwéixiàng)

shoke (converti, 所化, suǒhuà)

shoken (objet de la vision, 所見, suǒjiàn)

shoken (révélation, 所顯, suǒxiǎn)

shōmetsu mettchi jakumetsu i raku (Une fois naissance et disparition éteintes / L'extinction paisible se fait joie, 生滅滅已 寂滅爲樂, shēngmiè mièyǐ jìmiè wéi lè) : deuxième partie de la célèbre stance du treizième volume du Sūtra du nirvana qui est dite par Indra déguisé en démon au garçon des Monts enneigés et qui permet à ce dernier d'appréhender la loi bouddhique :
"Les multiples mouvements sont impermanents
Car soumis à la loi de naissance et disparition
Une fois naissance et disparition éteintes
L'extinction paisible se fait joie
"
Cf. Réponse à Sire Matsuno et le cours sur les quatre sceaux de la loi.

shōmon (auditeurs, 聲聞, shēngwèn, śrāvaka)

shōnin (sage, 聖人, shèngrén)

shosa (activité, 所作, suǒzuò)

shoshō (preuve, 所證, suǒzhèng)

shoshō (production,所生, suǒshēng, janya)

Shōtoku [prince] (聖徳太子 Shōtoku taishi) : voir Jōgū [prince] (上宮太子, Jōgū taishi).

shòuchí (recevoir et garder, 受持, jūji)

Shòujì pǐn (Annonciation, 授記品, Juki hon) : VIe chapitre du Sūtra du lotus.

shǒutí (Intitulé, 首題, shudai)

Shòuxué wúxué rén jì pǐn (Annonciation conférée aux apprentis et à ceux qui n’ont plus à apprendre, 授學無學人記品, Jugaku mugaku nin ki hon) : IXe chapitre du Sūtra du lotus.

Shōwa teihon (昭和定本) : abréviation de Nichiren Shōnin Ibun Shōwa teihon (日蓮聖人遺文 昭和定本). Édition japonaise des écrits de Nichiren qui tient lieu généralement d'édition de référence du fait de sa rigueur et de sa précision (liste d'erratums, graphies des textes similaires à l'original, etc.) Elle a été compilée durant l'ère Shōwa, d'où son nom. Les traductions de lettres ou traités de Nichiren du site Miaofa mentionnent la page du Shōwa teihon notamment dans l'intitulé de la page informatique par exemple T610 (page 610 du Shōwa teihon) pour la Lettre de Sado.

shozuiki (joie initiale, 初随喜, chūsuíxǐ)

Śubhavyūha rāja (Roi Ornement-Merveilleux, 妙莊嚴王, Myōshōgonnō, Miàozhuāngyánwáng)

Shubodai (Subhūti, 須菩提, Xūpútí)

shudai (Intitulé, 首題, shǒutí)

Shudatsu (Sudatta, 須達, Xūdá)

shūgaku (étude rigoureuse, 修學, xiūxué)

shugo no zenjin (divinités tutélaires, 守護の善神)

shugyō (ascèse, 修行, xiūxíng)

shuji (graine, 種子, zhŏngzí, bīja)

shujō (êtres, 衆生, zhòngshēng, sattva)

shukke (religieux, 出家, chūjiā, pravrajyā)

shukugō (actes résidants, 宿業, sùyè)

Shukuōke bosatsu (bodhisattva Splendeur-Royale des Constellations, 宿王華菩薩, Sùwánghuā púsà)

shukuseinnenshū (cercle des liens causaux préexistants, 宿世因緣周, sùshìyīnyuánzhōu)

Shumi (Sumeru [mont], 須弥山, Xūmí)

shuōdào shāmén (enseignants de la voie, 説道沙門, setsudō shamon)

shura (修羅, xiūluó) : abréviation japonaise de ashura ; voir asura.

shussongyōbutsu (bouddha apparaissant en sa forme vénérable, 出尊形佛, chūzūnxíngfó)

sì ānlè xíng (quatre pratiques paisibles et heureuses, 四安樂行, shi anraku gyō)

Sìchán bǐqiū (moine mendiant Quatre-Méditations, 四禪比丘, Shizen biku)

sìdàtiānwáng (quatre grands rois du ciel, 四大天王, shidaïtennō)

Siddhārta (l'Accompli) : prénom - vraisemblablement inventé tardivement - du bouddha Shakyamuni.

sìdé (quatre vertus, 四徳, shitoku, catvāri guṇa)

sìdì (quatre vérités, 四諦, shitaï, catvāri aryā satyāni)

sì èdào (quatre mauvaises voies, 四悪道, shi akudō)

sì hóngshìyuàn (quatre vœux du serment de propagation du bodhisattva, 四弘誓願, shi guzeïgan)

sìjiào (quatre enseignements, 四教, shikyō)

sìjì (quatre stances, 四偈, shige)

sìkǔ (quatre souffrances, 四苦, shiku, catur duḥkha)

śīla (observance des préceptes, 持戒, jikaï, chíjiè)

sìlì (quatre forces, 四力, shiriki, catvāri balāni)

Siṃhaghoṣa Rāja (Roi du Rugissement-Léonin [bouddha], 師子音王, Shishionnō, Shīzǐyīnwáng, सिंहघोषराज)

sì púsà (quatre bodhisattva, 四菩薩, shi bosatsu)

sìshèng (quatre sages ou saints, 四聖, shishō)

śiṣya (disciple, 弟子, deshi, dìzǐ)

Sisyaka (室史迦, Shisshika, Shìshǐjiā) : voir La fin de la loi selon le Vibhasa.

six consciences (六識, rokushiki, liùshí) : six premières parmi les neuf consciences. Il s'agit des consciences auquelles aboutissent les perceptions visuelles, auditives, olfactives, gustatives, tactiles et mentales. Voir aussi dix-huit domaines.

six identités (六即, rokusoku, liùjí) : concept élaboré par Zhiyi (538-597) et qui apparaît dans plusieurs de ses ouvrages notamment dans le Grand Arrêt et examen (摩訶止觀, Maka shikan, Móhē zhǐguān). Les six identités sont :
1. l'identité de principe (理即, risoku, lǐjí),
2. l'identité de mots (ou de dénominations, 名字即, myōjisoku, míngzìjí),
3. l'identité de la pratique contemplative (觀行即, kangyōsoku, guānxíngjí),
4. l'identité de ressemblance (相似即, sōïsoku, xiāngsìji),
5. l'identité de la vérité fractionnée (ou progressive, 分眞即, bunshinsoku, fēnzhēnjí) et
6. l'identité absolue (究竟即, kyūkyōsoku, jiūjìngjí).
Il semble que selon les textes, cette expression revête deux acceptions assez différentes bien que la liste des six identités soit la même. En savoir plus : les six identités, un concept qu'il convient d'examiner soigneusement.

six liens de parenté (六親, rokushin, liùqīn) : notion ancienne désignant les membres très proches de la famille. Cette liste varie un peu mais nous y trouvons toujours ceux qui sont liés au premier degré : père, frère cadet, frère aîné, enfant, époux, épouse ou encore : père, mère, frère cadet, frère aîné, enfant, épouse. Ces liens correspondent à la structure familiale de la Chine ancienne. Les sœurs, par exemple, n'y figurent pas, vu qu'une fois mariées elles appartiennent à une autre famille. On trouve aussi dans la tradition bouddhique les six liens de parentés du moine mendiant (bhikṣu) : père, mère, frère cadet, frère aîné, sœur aînée, sœur cadette.

six lieux (六境, rokkyo, liùjìng) : voir douze entrées.

six moines aînés (六老僧, roku roso) : disciples religieux désignés par Nichiren pour continuer son œuvre. Il s’agit de :
Nisshō(1221 - 1323),
Nichirō (1245 - 1320),
Nikkō (1246 - 1333),
Nichiji (1250 - ?),
Nitchō(1252 - 1317 ?) et
Niko (1253 - 1314 ). Voir les Successeurs de Nichiren.

six paraboles de l’originel et de l’emprunté (本迹の六譬, honjaku roppi, běnjī liùpì) : concept décrit dans Le sens occulte de la Fleur de la loi, l’une des œuvres majeures de Zhiyi . Ces six paraboles se déclinent en deux fois trois : les trois de la doctrine empruntée et les trois de la doctrine originelle. Les trois paraboles de la doctrine empruntée traitent des rapports entre le Sūtra du lotus et les enseignements provisoires. À chaque fois, au travers d’allégories liées à la fleur de lotus, la relation entre les enseignements provisoires et le Lotus est indiquée. Dans ces allégories les enseignements provisoires sont comparés à la fleur (華) et l’enseignement véritable au lotus (蓮). Nous remarquerons que ces deux idéogrammes forment l’expression fleur de lotus (蓮華). Les trois paraboles de la doctrine originelle mettent en rapport celle-ci avec la doctrine empruntée vue précédemment. Ici la doctrine originelle se rapporte au lotus (蓮) et l’empruntée à la fleur (華). Comme dans les trois paraboles précédentes, les deux caractères une fois associés forment le mot rengué (蓮華), fleur de lotus, constitutif du titre du Sūtra. En savoir plus : Les six paraboles de l'originel et de l'emprunté.

six perfections (六波羅蜜, roku haramitsu, liù pōluómì, ṣaṭ pāramitā) : on trouve également comme traduction six vertus. Le chinois est une translittération abrégée du sanscrit. L’expression complète est pōluómìduō, haramitta (波羅蜜多) en japonais. Plusieurs explications ont été données du terme paramita, la plus usuelle vient de la construction pāram, l’autre rive, et itā, atteindre. En ce sens, ce mot désignerait les pratiques permettant de s’éloigner du cycle des vies et morts pour atteindre la rive opposée du nirvana. Toutefois,il semblerait que le sens originel soit quelque peu différent de cette interprétation et vienne de l’expression parama (परम) et (ट) : ce qui est le plus élevé. D’ailleurs la vieille traduction chinoise, qui n’est guère plus utilisée, allait dans ce sens : dùwújí (度無極, domugoku en japonais), induisant l’idée de ce qui se rapproche de l’absolu dans la qualité et elle indiquait bien la perfection à laquelle chacune de ses actions doit tendre. Ainsi, si l’on prend la première de ces six perfections, il ne s’agit pas simplement du don mais d’une qualité de l’acte de charité qui doit tendre vers la perfection. En ce sens ces six perfections montrent le chemindes pratiques bouddhiques qu’empruntent les croyants laïcs et religieux.
En savoir plus : Détail des six perfections et leur relation avec le diagramme des huit voies.

six racines (六根, rokkon, liùgēn) : "racines" a le sens d’organes sensoriels, le bouddhisme considérant que ces organes sont nos "racines" sur le monde. Le terme sanskrit que les traducteurs chinois ont rendu par "racine" est indriya qui signifie capacité, sens. Il s’agit donc bien des organes de la perception que sont l’œil, l’ouïe, le nez, la langue, le corps et le mental (dans ses capacités imaginatives et perceptives). Pour mieux appréhender cette notion de la perception sensorielle qui est fondamentale dans la doctrine bouddhique, voir : triple harmonie, trois catégories, douze entrées, dix-huit domaines, cinq éléments et aussi purification des six racines, œuvres et vertus et le chapitre XIX du Sūtra du lotus, Œuvres et vertus du Maître de la loi.

six sens : voir six racines.

six voies (六道, rokudō, liùdào) : ce sont les six destinées du samsara c'est-à-dire l'enfer, le monde des esprits affamés, ceux des animaux, des asura, des hommes et les cieux. Dans cette conception, les êtres se répartissent en six sortes. Ils renaissent post-mortem dans l'une de ces destinées (gati). Les quatre premières qui sont infra-humaines sont jugées comme étant de mauvaises destinées (悪趣, akushu, èqù, durgati) en comparaison de la condition d'homme. Les deux dernières sont elles bénéfiques (善趣, zenshu, shànqù, sugati). La théorie des dix mondes s'est constituée en ajoutant à ces six voies antérieures au bouddhime, les quatre voies saintes propres aux éveils bouddhiques. Certaines listes anciennes ne comptent que cinq voies ou destinations ; dans ce cas les asura sont omis ou comptés avec les esprits affamés.

sìyǒuwéixiàng (quatre modes du composé, 四有爲相, shiuisō)

sìzhòng: (quatre gens, 四衆, shishu)

sìzhǒngshāmén (quatre sortes de religieux, 四種沙門, shishushamon)

skandhī [pañca] (cinq éléments, 五蘊, goün, wǔyùn)

sōïsoku (identité de ressemblance, 相似即, xiāngsìjí)

soi (自, ji, ) : 'soi' est l'une des traductions du terme 自 (ji, ). En chinois, ce terme désigne soi, soi-même. Il est amusant de noter qu'à l'origine, ce caractère signifiait le nez. Pour se désigner, en Extrême-Orient, on pointe l'index vers le nez. Une autre étymologie que j'ai trouvée dans les dictionnaires, indique que lors de la naisance c'est le nez qui paraît en premier ... Dans le bouddhisme, ce terme est devenu un concept désignant le soi, c'est-à-dire ce qui se produit de soi-même, qui est du domaine du spontané, de la nature, de l'instinctif. En ce sens, il est mis en relation avec le moi (我, ga, ), l'ego ; à ce sujet, on peut consulter plusieurs passages de la Transmission orale sur les significations relatifs à cette thématique. Toujours dans cette acception, c'est aussi l'une des traductions du sanskrit ātman, on, se, soi, l'âme, l'esprit, la nature, le Soi ou Âme universelle (on trouve aussi la translittération ādámó, 阿怛摩) Une autre acception du terme en chinois, est 'de, depuis' comme par exemple au début des stances Jiga.

soku (identité, 卽, )

sokushin jōbutsu (ce corps devient le bouddha, 即身成佛, jíshēn chéngfó)

sokuze (proximité de l'étant, 卽是, >jíshì)

sòng (éloge, 頌, ju, gātha)

songyo (forme vénérable, 尊形, zūnxíng)

sōō (concordance, 相應, xiāngyìng, yukta)

souffrances [quatre] (四苦, shiku, sìkǔ, catur duḥkha)

Souhait de Brahma Mer de Joyau (寶海梵志, Hōkaïbonji, Bǎohǎifànzhì) : selon le Sūtra de la fleur de miséricorde, incarnation passée du bouddha Shakyamuni. Grand chambellan du Santirna, il fit vœu de sauver ce pays qui était devenu un repaire de criminels alors que le roi et les très nombreux princes (mille) était partis se réfugier en Terre pure. Voir Lettre à Sire Matsuno.

Sources Jaunes (黄泉, Kōsen, Huángquán) : dans les systèmes de correspondance traditionnels des chinois la couleur jaune est associée à l'élément terre. Peut-être d'ailleurs, l'origine de cette notion vient-elle de l'observation de l'environnement. Le limon que charrie le Fleuve Jaune lui donne sa couleur. Les Sources Jaunes évoquent des sources souterraines qui seraient le séjour des morts et se rattachent aux croyances les plus anciennes de la Chine. Pour citer Marcel Granet, (La Religion des Chinois, 1922, chapitre I, la Religion paysanne, Les croyances antiques) : "Les Sources jaunes, d'abord, parurent toutes proches de la terre natale ; en creusant la fosse des tombes, on pensait les atteindre presque et ouvrir aux âmes un chemin facile vers le pays des morts. Mais la mort détermine un changement d'orientation, tandis que les vivants ouvrent leurs demeures au Midi et se tournent vers le Sud, les défunts sont enterrés au Nord, la tête au Nord. Dès que les Chinois se firent de leur terre une idée plus vaste et qu'ils voulurent donner aux morts de toute la Chine une demeure commune, ils la placèrent aux extrémités de leur pays, vers le Nord, et, comme pour eux, le Nord c'était le Bas, les Sources jaunes furent logées dans les profondeurs du Septentrion. On ne pouvait séparer le sort des hommes de celui des choses : l'eau, sacralisée en hiver, était féminine, était yin ; on admit que sa résidence, où on la forçait à se retirer pour l'hiver par l'incantation des fêtes d'automne, pôle souterrain où convergeaient toutes les eaux du monde, était aussi la résidence du yin. Les Sources jaunes, retraite des âmes aspirant à revivre, furent encore la prison où, vaincu par le yin, le yang, guettant le renouveau, attendait le moment où il pourrait frapper le sol du talon, faire jaillir les sources et ramener sur terre la vie et les eaux fécondantes. Et l'on pensa que, retraite des morts et réservoir de vie, les Sources jaunes étaient le lieu d'où émanait le principe des humeurs fécondes qui donnent aux humains la puissance créatrice.. Les Sources jaunes étaient choses qu'on évoquait seulement pour les plus terribles serments, et dont on évitait de parler".

Splendeur-Royale des Constellations [bodhisattva](宿王華菩薩, Shukuōke bosatsu, Sùwánghuā púsà) : bodhisattva à qui Shakyamuni a confié le chapitre XXIII du Lotus (Conduite originelle du bodhisattva Roi des Remèdes).

śramaṇa (沙門那, shamonna, shāménnà couramment abrégé en 沙門, shamon, shāmén) : religieux qui a quitté sa famille pour se livrer à une ascèse. La racine sanskrite śram (श्रम्) qui signifie se fatiguer, s’épuiser témoigne de la rigueur de l’ascèse pratiquée.

śrāmaṇera (沙弥, shami, shāmí) : le terme chinois est une translittération mais on trouve également comme traduction qíncè (勤策, gonsaku). Dans l'Inde antique et aux débuts de la communauté religieuse bouddhique, novice, garçon âgé jusqu'à 12 ans qui étudie en vue de devenir un religieux confirmé. Par la suite le terme désigne tout religieux novice quel que soit son âge. Voir acarya et les différentes composantes de la communauté dans le script du cours sur les trois trésors.

śrāvaka (auditeurs, 聲聞, shōmon, shēngwèn)

stances (偈, ge, jié, gāthā) : le terme chinois jié est une abréviation de jiétā (偈他) qui est l'une des translittérations de gāthā. On trouve aussi jiātuó (伽陀). Gāthā une chanson ou un poème sous forme versifiée. Dans les sūtra du Grand-Véhicule, on trouve souvent une réexposition des paroles énoncées sous forme de stances. Ces stances sont souvent composées de quatrains en sanskrit de huit pieds et en chinois de quatre cinq ou sept caractères, créant ainsi un rythme régulier et soutenu propice à la prosodie et à la mémorisation.

stances des Significations des dharma (於諸法之義偈, Oshohōshigi ge, Yúzhūfǎzhīyì jié) : voir quatre stances.

stances Jiga (自我偈, Jiga ge, Zìwŏ jié) : voir Jiga.

stations : voir dix stations (十住, jūjū, shízhù)

stryge (毘陀羅, bidara, pítuóluó, vetāla) : démon assassin qui active un cadavre afin de lui faire commettre un meurtre. Le premier fascicule du Hôbôgirin comporte un article très détaillé sur ce terme où il définit notamment : «Nom d'une sorte de démon qui pend possession des morts et leur fait accomplir des meurtres».

subit et graduel (頓漸, tonzen, dùnjiàn) termes antonymes désignant les deux premières des quatre doctrines selon la méthode de conversion.

Subhūti (須菩提, Shubodai, Xūpútí) : disciple de Shakyamuni, frère du riche donateur Anāthapiṇḍada (Sudatta). Le Bouddha lui reconnaît de nombreuses qualités notamment le fait de développer chez ses bienfaiteurs une propension à méditer sur la bonté. C'est surtout dans les sūtra du Grand Véhicule que ce religieux devient un interlocuteur privilégié du Bouddha. Il apparaît dans le VIe chapitre du Sūtra du lotus : Annonciation et dialogue avec Shakyamuni dans plusieurs sūtra de la prajñā, notamment dans le célèbre Sūtra du diamant.

Sudatta (須達, Shudatsu, Xūdá) : riche disciple du bouddha Shakyamuni, réputé pour sa compassion et sa piété et appelé pour cela Anāthapiṇḍada (celui qui donne aux nécéssiteux). C'est grâce à ses dons que fut construit le grand monastère de Bodhimandala.

sudurjaya (conquête difficile, 難勝地, nanshōji, nánshèngdì)

sugata (bien parti, 善逝, zensei, shànshì)

sugati (bonnes destinées, 善趣, zenshu, shànqù)

suijaku (manifestation d'emprunt ou incarnation d'emprunt, 垂迹, chuíjì)

Suijininomikoto (沙土煮尊) : voir sept règnes de divintés célestes.

Suíxǐ gōngdé pǐn (Œuvres et vertus de la joie conséquente, 隨喜功徳品, Zuiki kudoku hon) : XVIIIe chapitre du Sūtra du lotus.

suíyuánzhēnrú (véritable ainsité selon les conditions, 隨縁真如, zuienshinnyo)

śukla dharma : voir grande loi blanche (大白法, daibyakuhō).

Sūlàduō (Surata, 蘇剌多, Surata) : voir La fin de la loi selon le Vibhasa.

Sumeru : voir mont Sumeru (須弥山, Shumisen, Xūmíshān).

śūnyatā (vacuité, 空, , kōng)

suǒduàn (avulsion, 所斷, shodanheyā)

suǒhuà (converti, 所化, shoke)

suǒjiàn (objet de la vision, 所見, shoken)

sūojū (lieu d'existence, 所居, shogo)

Suōpó shìjiè (monde de Sahā, 娑婆世界, Shaba sekai, Sahā loka dhātu)

suǒshēng (production, 所生, shoshō, janya)

Sùwánghuā púsà (bodhisattva Splendeur-Royale des Constellations, 宿王華菩薩, Shukuōke bosatsu)

suǒxiǎn (révélation, 所顯, shoken)

suǒzhèng (preuve, 所證, shoshō)

suǒzuò (activité, 所作, shosa)

Supérieur ès Remèdes [bodhisattva] (藥上菩薩, Yakujō bosatsu, Yàoshàng púsà, Bhaiṣajya samudgata) : frère cadet du bodhisattva Roi des Remèdes. Voir Sūtra du lotus chapitres XXIII et XXVII.

suprême (無上, mujō, wúshàng) : littéralement sans supérieur.

suprême (無上士, mujōshi, wúshàngshì,anuttara) : septième parmi les dix épithètes qui qualifient un bouddha.

Surata (蘇剌多, Surata, Sūlàduō) : voir La finde la loi selon le Vibhasa.

surgis de la Terre [bodhisattva] (地踊の菩薩, Jiyu no bosatsu, dìyǒng púsà) : également appelés bodhisattva de la doctrine originelle. Personnages apparaissant dans le chapitre XV du Sūtra du lotus. Rappelons que pour Nichiren la prédiction de l’apparition de ces bodhisattva dans la période de la fin de la loi revêt une importance fondamentale. Durant une bonne partie de sa carrière, on perçoit dans ses écrits un questionnement sur l’identité du bodhisattva Pratique-Supérieure en relation avec la mission que Nichiren s’est fixé. Sur le Gohonzon de Nichiren, les quatre dirigeants des bodhisattva surgis de la Terre apparaissent dans la partie supérieure, à côté des bouddha Shakyamuni et Maints-Trésors. Leur nom est précédé de la locution votive Namu.

Surgis de la Terre [chapitre] (從地踊出品, Juji yujutsu hon, Cóngdì yǒngchū pǐn) : XVe chapitre du Sūtra du lotus. Dans ce chapitre les bodhisattva qui assistent au prêche du Bouddha lui annoncent leur volonté de répandre les enseignements du Lotus après sa mort. Le Bouddha les en dissuade en leur apprenant que ce monde contient déjà intrinsèquement des bodhisattva qui seront capables de sauvegarder et de prêcher le Sūtra du lotus. Effectivement, la terre tremble alors et à la stupéfaction de l'assemblée, une multitude de bodhisattva admirables qui auront pour tâche de propager le Lotus après la disparition du Bouddha surgit de son sein. Ces bodhisattva sont conduits par Pratique-Supérieure (上行菩薩, Jōgyō, Shàngxíng, Viśiṣṭacāritra), puis suivent Pratique-Illimitée (無邊行菩薩, Muhengyō,Wúbiānxíng, Anantacāritra), Pratique-Pure (浄行菩薩, Jōgyō, Jìngxíng, Visuddhacaritra) et enfin Pratique-Pacificatrice (安立行菩薩, Anryūgyō, Ānlìxíng, Supratiṣṭhitacāritra).

sùshìyīnyuánzhōu (cercle des liens causaux préexistants, 宿世因緣周, shukuseinnenshū)

sūtra (經, kyō, jìng) : Dans le bouddhisme, les sūtra sont des textes canoniques qui relatent les prêches du Bouddha ; ils décrivent donc l'assemblée, les propos du Bouddha et de ses interlocuteurs, les évènements etc. Étymologiquement en sanskrit le mot sūtra, à l'origine désigne un fil, un cordon puis dans le monde brahmanique un cordon sacré (anantasūtra), puis un aphorisme et ensuite un recueil d'aphorismes, un livre canonique. Chose amusante, il semblerait que le latin sutura qui a donné le mot français 'suture' vienne de là. En chinois le terme a été transcrit par 修多羅 (xiūduōluó) puis traduit par jìng (經, kyō). La clef de ce caractère est le fil (糸, partie gauche de l'idéogramme) - ce qui n'est pas sans rappeler l'étymologie sanskrite. Jìng (經) désigne la trame d'un tissu et par extension, ce qui passe, ce qui est vertical, un chemin, une règle et d'autres sens encore. Presque tous les livres canoniques sont désignés par ce caractère, par exemple le Daode jing (道德經), Livre de la Voie et de sa vertu ; et bien sûr, tous les sūtra bouddhiques.

sūtra antérieurs (爾前經, nizenkyō, ěrqiánjīng) : sūtra exposés avant le du Sūtra du lotus. Cf. antérieur.

Sūtra Bānníhuán (般泥洹經, Hatsunaiongyō,, Bānníhuánjīng), Mahāparinirvāṇa sūtra) : version chinoise du Sūtra du grand nirvana effectuée vers le quatrième siècle sous la dynastie des Jin orientaux (東晉). Y sont relatées l’entrée du Bouddha dans le nirvana, la crémation et l’offrande aux reliques.

Sūtra d'Aṅgulimāla (央掘魔羅經, Ōkutsumarakyō, Yāngjuémóluójīng) : voir Sūtra de la grande avancée excellente et subtile.

Sūtra de l’Absence de mouvements des multiples dharma (諸法無行經, Shohōmugyōkyō,, Zhūfǎwúxíngjīng, Sarvadharmâpravṛttinirdeśa sūtra) : traduction chinoise du Sarvadharmâpravṛttinirdeśa effectuée par Kumārajīva. Ce sūtra, qui est encore commenté de nos jours, traite de la nature des dharma.

Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse (妙法蓮華經, Myōhōrengekyō, Miàofǎliánhuájīng, Saddharma puṇḍarīka sūtra) : communement appelé Sūtradu lotus. C'est l'une des traductions chinoises, sans doute la plus célèbre, du Saddharma puṇḍarīka sūtra. Traduction essentiellement effectuée au début du Ve siècle par Kumārajīva(344 - 413), quelques ajouts 1'ayant completée par la suite. Ce sūtra apocryphe, qui aurait été rédigé vers le début du IIIe siècle, est devenu l'un des textes de référence de plusieurs des principaux penseurs du bouddhisme (Huisi, Zhiyi, Saichō, Nichiren) et nourrit l'un des courants de cette religion. Plusieurs écoles du bouddhisme ont reconnu dans ce sūtra 1'enseignement le plus élevé du Bouddha. À propos du Sūtra du lotus, présentation et traduction en français, cf. Sūtra du Lotus, traduction de Jean-Noël Robert, Fayard 1997 pour la version chinoise de Kumārajīva et Le Lotus de la bonne Loi, traduction d'Émile Burnouf à partir du texte sanskrit avec de nombreuses notes, Adrien Maisonneuve, réédition 2007. (Voir également chapitres).

Sūtra de la fleur de miséricorde (悲華經, Hikekyō, Bēihuájīng, Karuṇā puṇḍarīka) : également appelé Sūtra de la fleur de lotus de miséricorde (悲蓮華經, Hirengekyō, Bēiliánhuájīng, Karuṇā-puṇḍarīka sūtra). Sūtra du Grand Véhicule dont la version chinoise est l’œuvre du traducteur indien Dharmakṣema, nom reconstitué d’après le chinois Tánwúluóchèn (曇無羅讖), plus connu au Japon sous le nom abrégé de Donmusen (曇無讖) L’un des thèmes de ce sūtra est l’infinie compassion du bouddha Shakyamuni qui le porte à sauver les êtres.

Sūtra de la grande assemblée (大集經, Daïshūkyō, Dàjíjīng) : en japonais on prononce également Daïjūkyō voire Daïjikkyō. Abréviation usuelle du Sūtra du déploiement de la grande assemblée (大方等大集經, Daïhōdōdaïshukyō, Dàfāngděngdàjíjīng). La traduction en chinois est due à un Indien dont le nom est incertain et que les Chinois nomment Tánwúchàn (曇無懺, Dharmakṣema ? 385 - 433 ?). Sūtra de la période du déploiement (cf. cinq périodes) dans lequel les enseignements du Grand Véhicule sont révélés devant une vaste assemblée qui comprend les bouddha des dix directions et des bodhisattva. Nichiren cite ce sūtra notamment au regard des prédictions qui y sont faites concernant les trois calamités (三災, sansaï, sānzāi) et de la datation (après cinq périodes de cinq cents ans, cf. cinq cents dernières années) de l'ère de la fin de la loi.

Sūtra de la grande avancée excellente et subtile (大強精進經, Daïgōshōjingyō, Dàqiángjīngjìnjīng) : sūtra cité par Huisi dans son traité Signification de la pratique sereine du Sūtra du Lotus (法華經安樂行義). On ne retrouve par ailleurs nulle autre trace de ce sūtra sinon dans des références qui mentionnent une même citation de Huisi. Ainsi Nichiren dans son traité La Signification de l'Incarnation cite ce sūtra en reprenant Huisi. D'aucuns se demandent s'il ne s'agit pas du Sūtra d'Aṅgulimāla (央掘魔羅經, Ōkutsumarakyō, Yāngjuémóluójīng) Sūtra de la période des Traditions qui comprend la même stance que celle citée par Huisi. Ce Sūtra raconte la rencontre entre le Bouddha et Aṅgulimāla, fameux bandit qui se convertit à l'enseignement bouddhique et même débattit avec des divinités ou de grands disciples du Bouddha

Sūtra de la guirlande de fleurs (華嚴經, Kegonkyō, Huáyánjìng, Avataṃsaka sūtra) : sūtra du Grand Véhicule, traduit du sanskrit en chinois par Buddhabhadra (368-429). Texte de référence de l'École chinoise Huáyán, établie au VIIe siècle, puis introduite au Japon au VIIIe siècle, sous le nom d'École Kegon.

Sūtra de la mise en mouvement de la roue de la loi (轉法輪經, Tenbōringyō, Zhuǎnfǎlùnjīng Dharma cakra pravartana sūtra) : sūtra où sont énoncées les quatre vérités (四諦, shitaï, sìdì, catvāri aryā satyāni) : "Ô moines, la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance, la fréquentation de ceux que l'on déteste est souffrance, la séparation de ceux que l'on aime est souffrance, la non obtention de ce que l'on désire est souffrance et, finalement, tout ce qui touche au corps ou à l'esprit est souffrance. Telle est la noble vérité quant à la souffrance.
"Et maintenant, ô moines, menés dans le cycle des renaissances, nous sommes avides de joie. Partout un désir puissant nous fait espérer plaisirs et bonheurs. Il s'agit de l'attachement aux désirs, à l'existence et à l'anéantissement. Telle est la noble vérité de l'origine de l'apparition de la souffrance.
"Mais, ô moines, que cette soif et ces désirs soient apaisés sans reste, abandonnés, écartés sans attachement, voila la noble vérité de l'extinction de la souffrance.
"Car, ô moines, la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, la progression juste, l'attention juste et la concentration juste constituent l'octuple voie qui est la noble vérité de la voie de l'extinction de la souffrance" [traduction du chinois : Alain Gouvret]

sūtra de la prajñā (般若經, hannyakyō, pānrǔojīng, prajñā pāramitā sūtra) : sūtra qui éclaircissent les principes profonds de la perfection de la prajñā. Partie qui regroupe les sūtra bouddhiques relatifs à ce thème. Dans la classification de Zhiyi, sūtra enseignés durant les vingt-deux années de la période de la Perfection de la prajñā (cf. cinq périodes). Abbréviation des titres de certains des sūtra les plus célèbres de cette période.

Sūtra de l’enseignement du Bouddha quant à la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel(佛説觀普賢菩薩行法經, Butsu setsukan Fugen bosatsu gyōhō kyō, Fó shuōguān Pǔxián púsà xíngfǎ jīng) : généralement connu sous l’abréviation Sūtra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel (觀普賢菩薩行法經, Kan Fugen bosatsu gyōhō kyō, Guān Pǔxián púsà xíngfǎ jīng). Sūtra généralement rattaché au Sūtra du lotus dont il constitue la clôture selon l'école Tiantai. La traduction de ce bref sūtra en un chapitre est due à Dharmamitra (356 – 442). Une version de Kumārajīva, aujourd’hui perdue, aurait existé. La prédication du Bouddha se passe trois mois avant son nirvana. Les descriptions de Sage-Universel (Samantabhadra) sur sa monture sont assez étonnantes avec des effets de zoom et de kaléidoscope. Pour voir apparaître ce bodhisattva ou Shakyamuni ou le stūpa de Maints-Trésors, ce sūtra conseille de se livrer au repentir. Ce repentir n’est pas une opération culpabilisante. Au contraire, il génère des visions joyeuses en rêve qui poussent le pratiquant à se repentir encore, accroissant de la sorte la force des visions jusqu’à se retrouver parmi l’assemblée à qui le Bouddha enseigne le Sūtra du lotus au mont sacré du Vautour. Alors le pratiquant se livre à la purification des organes de ses six sens, toujours à l’aide du repentir. Il reçoit les enseignements essentiels du bouddhisme. Le Bouddha demande alors à Ananda de se rappeler et de conserver cette méthode de repentir et de contemplation afin que dans le futur ceux qui l’appliquent puissent réaliser l’éveil. Même s’il est d’une tonalité quelque peu différente de celle du Lotus, il est incontestable que ce sūtra ce rattache à la mystique «lotusienne». Le Sūtra du lotus ainsi que son exposé y sont constamment évoqués et bien sûr, le personnage de Sage-Universel est tout trouvé pour faire le lien avec le dernier chapitre du Lotus.

Sūtra de Lumière d'Or (金光明經, Konkōmyōkyō, Jīnguāngmíngjīng, Suvarṇa prabhāsa sūtra) : sūtra qui a fait l'objet de plusieurs traductions en chinois, la première datant du début du Ve siècle. Il est célèbre pour sa description de la protection du pays par les quatre rois du ciel et par les autres divinités. Toutefois cette protection dépend de la vertu du souverain du pays. Ce sūtra fait partie avec le Sūtra du lotus et le Sūtra du souverain vertueux des trois textes honorés pour la protection du pays.

Sūtra de Nom-Pur (ou Sūtra de Vimalakirti, 淨名經, Jōmyōkyō, Jìngmíngjīng, Vimalakīrti nirdeśa sūtra) : il s'agit du Vimalakīrti nirdeśa sūtra, texte du Grand Véhicule traduit du sanskrit en chinois par Kumārajīva. Il est également désigné parfois sous le nom de Yuimakyō, Wéimójīng (維摩經) ; d'après une abréviation du nom du personnage Vimalakirti dont la translittération en chinois donne (維摩詰, Wéimójié). Il existe deux traduction de ce sūtra en français ; l'une est due à É. Lamotte et l'autre, plus récente à P. Carré.

Sūtra des sens innombrables (無量義經, Muryōgikyō, Wúliángyìjīng) : ce sūtra de trois chapitres est connu en Chine depuis le Ve siècle. On n'a toutefois pas de trace de l'original en sanskrit. Sa traduction en chinois serait l'oeuvre d'un certain Dharmajatayaśas, nom indien reconstitué à partir du chinois Tánmójiātuóyéshè (曇摩伽陀耶舍). L'École Tiantai en a fait une sorte de sūtra d'introduction au Lotus. Dans cette optique, il est considéré comme l'une des parties du Sūtra du lotus en trois parties (ou Triple Sūtra du lotus, 法華三部經, Hokke sanbu kyō, Fǎhuá sānbù jīng), le Sūtra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel (Kan Fugen bosatsu gyōhō kyō, Guān Pǔxián púsà xíngfǎ jīng) étant lui la dernière partie de ce triptyque. La tradition bouddhique reprend généralement cette compréhension. Pourtant le lien avec le Sūtra du lotus tient essentiellement à un passage du premier chapitre du Lotus qui dit qu'après que l'auditoire ce soit rassemblé, le Bouddha a enseigné un sūtra du Grand Véhicule intitulé Les Sens innombrables (p 49 J. N. Robert, p 124 Myōhōrengekyō, Taisekiji han).

Sūtra des six perfections (六波羅蜜經, Rokuharamitsukyō, Liùpōluómìjīng) : abréviation courante du titre du Daijōrishurokuharamitttakyō, Dàshènglǐqùliùpōluómìduōjīng (大乘理趣六波羅蜜多經), le Sūtra des six perfections de l'intérêt aux principes du Grand Véhicule. Sūtra qui ressortit des sūtra de la prajñā et qui explique les six perfections auxquelles les bodhisattva s'entraînent.

Sūtra de Maître es Remèdes (藥師經, Yakushikyō, Yàoshī jīng) : abréviation courante du titre du Yakushi rurikō nyorai hongan kudoku kyō, Yàoshī liúlíguāng rúlái běnyuàn gōngdé jīng, (藥師琉璃光如來本願功德經), le Sūtra des œuvres et vertus du vœu originel de l'Ainsi-venu Maître es Remèdes-Clarté de Lazulite. Il s'agit de l'une des traductions, celle effectuée par Xuanzang, du Bhaiṣajyaguru vaiḍurya prabha rāja sūtra. Dans ce sūtra, le Bouddha explique à Manjushri les œuvres et vertus de l'Ainsi-venu Maître es Remèdes. Lorsque ce dernier effectuait les pratiques de bodhisattva, il prononça douze vœux pour le bienfait des êtres. Ce sūtra décrit sept calamités (épidémie, invasion étrangère, sédition interne, perturbation du cours des astres, éclipses, perturbation climatique et enfin sécheresse) auxquellesla vénération de l'Ainsi-venu Maître es Remèdes permet d'échapper afin de rendre paisible le monde.

sūtra développés et appropriés (方等契經, hōdōkaikyō, fāngděngqìjīng) : expression formée de sūtra développés (方等經) avec pour renforcer le sens 'appropriés'(契). Approprié signifie "qui convient, adapté". Voir 5 périodes, la troisième (période de déploiement (方等時, hōtōji, fāngděng shí, vailpulya).

Sūtra du cœur de la perfection de la prajñā (般若波羅蜜多心經, Hannyaharamitta shin gyō, Pānrǔobōluómìduō xīn jīng, Prajñā pāramitā hṛdaya sūtra) : également connu sous son titre abrégé Sūtra du cœur de la prajñā (Hannya shin gyō, Pānrǔo xīn jīng) ou plus simplement encore Sūtra du cœur (心經, Shin gyō, Xīn jīng). Ce titre est celui de la traduction de Xuanzang (600 - 664), il existe également une traduction plus ancienne de Kumārajīva intitulée Sūtra de la grande clarté des incantations de l'immense perfection de la prajñā (摩訶若波羅蜜大明呪經, Maka hannyaharamitta daïmyōjukyō, Móhē pānrǔobōluómìduō dàmíngzhòujīng). Ce court sūtra très populaire et renommé développe les conceptions relatives à la vacuité des phénomènes qui ont été le fondement de la réflexion du penseur Nāgārjuna.

Sūtra du collier de bodhisattva (菩薩瓔珞本業經, Bosatsu yōraku hongō kyō, Púsà yīngluò běnyè jīng) : souvent cité dans les études en français sous le nom de Sūtra du pectoral. Ce sūtra traite notamment des cinquante-deux degrés de la carrière de boddhisattva.

Sūtra du diamant (金剛經, Kongōkyō, Jīngāngjīng, Vajracchedikā sūtra) : appellation la plus connue du Sūtra de la perfection de la prajñā de diamant (金剛般若波羅蜜多經, Kongō hannyaharamittakyō, Jīngāng pānrǔobōluómìduō jīng, Vajracchedikā prajñāpāramitā sūtra). Comme son nom l'indique, ce sūtra extrêmement célèbre ressortit de la partie des sūtra appelée Perfection de la prajñā. La plupart des grands traducteurs se sont essayés à la version chinoise, parmi lesquels Kumārajīva (344? - 413 ?), Tanwuchan (385 - 433 ?), Bodhiruci (première moitié du VIe siècle), Dharmagupta (? - 619), Xuanzang (600 - 664) et Yijing (635 - 713). C'est dire l'intérêt suscité par ce court sūtra auprès des érudits. Ce sūtra décrit l'enseignement que donne le bouddha au disciple Subhūti. Il prône l'abandon des attachements et la vision de la vacuité, et montre l'impermanence des phénomènes. La sagesse du Bouddha y est comparée au diamant avec lequel elle partage le tranchant,la valeur et l'éclat. La renommée de ce sūtra tient sans doute à sa brièveté et à la richesse de ses enseignements, qui permettent d'imaginer d'une façon vivante le Bouddha parlant à Subhūti. On trouve une version en français du texte Kumārajīva sur http://wusong.free.fr/scripto/diamant.htm.

sūtra du Grand Véhicule (大乘經, daïjōkyō, dàshèngjīng, mahāyana sūtra) : très nombreux sūtra relevant du courant du Grand Véhicule. En savoir plus : les sūtra du Grand Véhicule.

Sūtra du lotus (法華經, Hōkekyō, Fǎhuájīng) : abreviation la plus courante en chinois et en japonais pour désigner le Sūtra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse (妙法蓮華經, Myōhōrengekyō, Miàofǎliánhuájīng, Saddharma puṇḍarīka sūtra). Les façons d'abréger différant en français et en chinois, nous utilisons l'expression Sūtra du lotus ; littéralement Fǎhuájīng (法華經, Hōkekyō) signifie le Sūtra de la fleur de la loi.

Sūtra du lotus en trois parties (ou Triple Sūtra du lotus , 法華三部經, Hokke sanbu kyō, Fǎhuá sānbù jīng) : tryptique formé du Sūtra des sens innombrables, du Sūtra du lotus et du Sūtra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel. Le fait d'adjoindre au Lotus ces deux sūtra vient de la tradition Tiantai. La plupart des éditions modernes du Lotus en chinois suivent cette tradition, de même plusieurs traductions notamment celle de J. - N. Robert en français. Les cours de Nichiren sur le Lotustels qu'ils ont été consignés dans La Transmission orale sur les significations, nous montrent que l'étude de ces deux sūtra se faisait après celle des vingt-huit chapitres. Nichiren s'inscrit donc sur ce point dans cette tradition qui prévalait à son époque. Ceci dit, ces deux sūtra sont toutefois indépendants du Lotus, sūtra qui selon Nichiren, surpasse tous les autres.

Sūtra du nirvana (涅槃經, Nehangyō, Nièpánjīng, Nirvāṇa sūtra) : on distingue deux types de Sūtra du nirvana. Les uns ressortissent du Grand Véhicule et les autres du Petit Véhicule.
Pour le Grand Véhicule, il existe quatre versions du Sūtra du Nirvana traduites en chinois. Parmi elles, deux versions sont intitulées Sūtra du grand nirvana (大般涅槃經, Daihatsu nehangyō, Dàbān nièpánjīng, Mahāparinirvāṇa sūtra). Parfois abrégé en japonais sous la forme de Daïkyō 大經 ("Grand Sūtra"). Ces textes sont censés rassembler les derniers enseignements que le bouddha Shakyamuni exposa juste avant son extinction : pérennité des corps du Bouddha, quatre vertus du nirvana (pérennité, bonheur, ego, pureté), nature de bouddha commune à tous les êtres.
Pour le Petit Véhicule, il existe trois versions du Sūtra du nirvana traduites en chinois. Parmi elles, une est intitulée Sūtra du grand nirvana (Daihatsu nehangyō, Dàbān nièpánjīng, Mahāparinirvāṇa sūtra). Nous y trouvons la relation des derniers moments du Bouddha et les dispositions à prendre après son décès quant à ses reliques.
C'est dans le Sūtra du nirvana que se trouve le texte dit stance de l'impermanence (無常偈, mujōge, wúchángjié) :
"Les multiples mouvements sont impermanents
Car soumis à la loi de naissance et disparition
Une fois naissance et disparition éteintes
L'extinction paisible se fait joie"

Sūtra du souverain vertueux (仁王經, Ninnōkyō, Rénwángjīng) : abréviation courante du titre du Ninnō hanya haramitsu kyō, Rénwáng bōrě bōluómì jīng), le Sūtra de la perfection de la prajñā du souverain vertueux. Sūtra dont nous n'avons plus l'original sanskrit, si tant est qu'il n'ait jamais existé, et dont la traduction est attribuée à Kumārajīva. Ce sūtra est original en ce sens qu'il met en scène non pas l'auditoire habituel du Bouddha, disciples et bodhisattva, mais des souverains, les dirigeants des seize anciens royaumes de l'Inde. Ce sūtra a connu une excellente diffusion en Extrême-Orient car d'une façon assez proche du confucianisme, et comme son titre l'indique, il fait de la vertu d'humanité (仁, rén) la qualité fondamentale pour la conduite du souverain. Il précise également que lorsque la loi juste disparaît, sept fléaux ne manquent pas de se produire. La sagesse du souverain ainsi que les cinq constances permettent toutefois d'y remédier.

Sūtra sur la signification définitive du Sūtra du grand éveil parfait (大圓覺修多羅了義經, Daiengaku shutara ryōgi kyō, , Dàyuánjué xiūduōluó liǎoyì jīng) : sūtra qui aurait été traduit par un certain Buddhatāra (佛陀多羅) mais probablement écrit en Chine au 8e siècle. Généralement connu sous le nom de Sūtra de l'éveil parfait (圓覺經, Engakukyō, Yuánjuéjīng). Ce sūtra comprend 12 chapitres et une introduction très brève. Dans chaque chapitre nous trouvons le dialogue du Bouddha avec un grand bodhissatva. Ces 12 grands bodhisattva successifs sont les représentants de la nombreuse assemblée des auditeurs de l'exposé de ce sūtra. Les thèmes abordés sont liés à l'enseignement du Grand-Véhicule : l'Obscur, la possibilité de se départir de l'illusion, les pratiques mentales, la possibilité d'échapper au cycles des naissances et morts, etc. Ce sūtra de par sa forme didactique a été assez répandu en Asie notamment parmi les Écoles de la Guirlande de fleurs et Chan (Zen). Il a été traduit en français par Catherine Despeux : Soûtra de l'Éveil parfait et Traité de la Naissance de la foi dans le Grand Véhicule, Fayard, Trésors du bouddhisme, 2005.

Suvarṇa prabhāsa sūtra (Sūtra de Lumière d'Or, 金光明經, Konkōmyōkyō, Jīnguāngmíngjīng)

Suwu (蘇武, -140 ?~ -60) : officier chinois de l'époque des Han antérieurs (前漢) célèbre pour sa loyauté. En -100, il est envoyé en mission auprès des Xiongnu par l'empereur Wu dont il était le commandant de la garde et ce lors d'une accalmie dans les relations antagonistes qui prévalaient à cette époque entre les cours chinoise et xiongnu. Malheureusement deux officiels qui l'avaient accompagné auprès du roi des Xiongnu complotent contre ce dernier. Le complot est découvert et, bien que n'y étant pas mêlé, Suwu tente de se suicider. Il est ensuite emprisonné dans des conditions très dures mais le roi Xiongnu conscient de sa valeur veut se l'attacher. Suwu refuse afin de rester fidèle à son suzerain. Il est ensuite exilé près du lac Baikal où il vit dans l'indigence. Quand il apprend la mort de son suzerain, l'empereur Wu, il tombe gravement malade. En - 81, lors d'une nouvelle période de détente entre les Han et le Xiongnu, un ambassadeur han essaie d'obtenir des informations sur Suwu. Depuis son exil, 19 ans plus tôt, nul n'avait eu de ses nouvelles. Les Xiongnu répondent que Suwu est mort depuis longtemps mais heureusement un de ses vieux serviteurs se sert d'un stratagème inventif pour faire croise aux Xiongnu que l'empereur de Chine a réussi à obtenir des nouvelles de son officier. Suwu peut donc regagner son pays après de longues tribulations. Il est nommé à un poste important et sert encore sous deux règnes. Il incarne la loyauté qui ne faiblit pas même confrontée à des épreuves cruelles. Un air de musique chinoise classique, généralement joué à la flûte, lui est consacré, Suwu gardant les chèvres (Sūwǔ mù yáng, 蘇武牧羊), illustration probable de la vie d'exil de cet officier.
Suwu est cité par Nichiren notamment dans la Réponse à dame nonne Myōshin. On trouve d’autres références aux personnages qui se sont illustrés durant le long conflit entre les Chinois et les Xiongnu dans les écrits de Nichiren, notamment Li Guang (李廣, ? ~ -119) qui est mentionné dans la Réponse à dame Nichinyo. Pour plus d’informations sur les conflits entre la Chine et les Xiongnu on se reportera à l’historique suivant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Xiongnu.

sùyè (actes résidants, 宿業, shukugō)

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