Questions et réflexions concernant les doctrines bouddhiques














  Voici quelques questions ou réflexions de lecteurs du site Miaofa. Elles concernent différents aspects des doctrines bouddhiques. J'ai également fait figurer les réponses apportées tout en sachant bien que certaines questions auraient mérité des réponses plus argumentées ou parfois, vu les thèmes abordés des recherches et développements plus importants.




Thèmes :

- Subitiste ou gradualiste ?

- Dharani

- Triple Sutra du lotus

- A propos du  Hokke daimoku sho

- Les conditions de l'exil à Sado

- Shakubuku, kosen rufu, gohonzon

- Le caractère shin à la fin du chapitre XVI du Lotus









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- Subitiste ou gradualiste ?

...l’une de mes interrogations concernant le bouddhisme selon Nichiren : «Au quotidien, école subitiste –comme dans le Zen- ou gradualiste – comme dans le Tiantai- ? »

 Un texte de Nichiren y répond particulièrement, il s'intitule Les dix Ainsi (Ju nyoze ji). Dans ce texte Nichiren s'exprime, entre autre, sur la notion de 'ce corps devient le bouddha'. Il promet au croyant des enseignements du Sutra du lotus de devenir un bouddha dès cette existence-ci. Comme dans d'autres textes de Nichiren cet éveil est décrit comme la compréhension du Lotus qui dès lors n'est pas un sutra parmi d'autres mais notre propre vie.

  Pour reprendre les mots de Nichiren vers la fin de ce court traité : "Quand on sait que notre corporéité et notre nature ont pour nom Sutra de la fleur de lotus de la loi merveilleuse, il n'est plus question du titre d'un sutra , mais de notre propre corps. Cela nous est enseigné dans les paroles du Bouddha selon lesquelles notre corps s'avère être le Sutra du lotus et le Suta du lotus notre corps. Notre corps se révèle être l'Ainsi-venu de l'éveil originel aux trois corps en un.

"Cet éveil réalisé, les notions mensongères et pensées erronées que nous avions toujours imaginées du sans-commencement à maintenant apparaissent semblables au rêve d'hier dont nul vestige ne subsiste aujourd'hui."

  Il semble donc que  l'éveil, dans cette conception qu'en a Nichiren, est soudain et lié à une prise de conscience particulière qui touche à la fois à l'identité du Sutra du lotus et à notre propre vie. Selon les individus, du moins parmi les croyants, cette prise de conscience peut être rapide ou plus longue mais se situe durant cette existence.



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- Dharani

J'ai pu constater que de nombreuses écoles, y compris Tiantai, attachaient de l'importance aux dharanis. Qu'en est-il dans le bouddhisme de Nichiren (chap. 26 du SdL) de ces mots qui n'ont jamais été traduits ?

Le courant de Nichiren, contrairement à l'école des Paroles véritables n'attache pas une importance majeure à ces formules. La Transmission orale sur les significations ne mentionne que l'une d'entre elles, et encore de façon succincte, dans les six points qui sont étudiés à propos du chapitre XXVI du Lotus. Je crois que dans le bouddhisme de Nichiren, le sens est toujours primordial.







- Triple Sutra du lotus

Pourquoi parle-t-on du Triple Sûtra du Lotus (Hokke Sambu Kyo), constitué du: «Sûtra aux Significations innombrables» (Muryogi Kyo), du «SdL» et du Sûtra de la Méditation sur le Bodhisattva Vertu universelle » (Kan Fugen Bosatsu Guobo Kyo) ? Que sont ces 2 autres sûtras qui accompagnent le SdL ? D’où viennent-ils : quelle en est leur genèse et leur histoire ? Qui les a traduits en chinois (Kumarajiva ?)? S’inscrivent-ils dans l’Ecole de Nichiren ? Si oui, comment ?


Quel plaisir que de recevoir une question portant sur le Sutra du lotus !

Je ne crois pas que Nichiren ait utilisé l'expression Hokke sanbu (Triple Sutra du lotus ou Lotus en trois parties). Le concept remonte à l'école Tiantai et de nos jours, de nombreuses éditions du Lotus lui adjoignent deux sutra à savoir le Sutra des sens innombrables et le Sutra de l’enseignement du Bouddha quant à la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel.

Avant même les traductions chinoises, le Sutra du lotus avait été l'objet d'une grande vénération et l'on suppose que plusieurs chapitres actuels devaient être des sutra indépendants et sont venus se fondre dans ce grand texte pour donner le Lotus que nous connaissons aujourd'hui. Ainsi le chapitre XII et ceux qui viennent après le chapitre XXII lequel pourrait être la fin d'une première version du Lotus. Cette tendance visait à faire du Lotus le texte essentiel du Grand Véhicule.

Probablement est-ce une volonté similaire qui a poussé à adjoindre deux sutra au Lotus. Dans la plupart des éditions l'un se place avant et l'autre après.

Le Sutra des sens innombrables est d'une origine difficile à reconstituer. Le texte sanskrit n'existe plus, s'il a jamais existé, et la traduction chinoise serait l'oeuvre d'un certain Dharmajatayasas, nom reconstitué à partir du chinois Tanmojiatuoyeshe. On trouve traces de ce sutra en chinois dès le Ve siècle. Il vient tout naturellement comme introduction au Lotus en ce sens où le premier chapitre de celui-ci, le Prologue, dit qu'après que l'auditoire ce soit rassemblé, le Bouddha a enseigné un sutra du Grand Véhicule intitulé Les Sens innombrables (p 49 J. N. Robert, p 124 Myohorengekyo, Taisekiji han).

Le Sutra de l’enseignement du Bouddha quant à la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel plus communément appelé Sutra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel a été traduit en chinois par Dharmamitra (356 – 442). Il y a eu également une version de Kumarajiva mais elle n'est pas parvenue jusqu'à nous. Ce texte est très nettement d'inspiration lotusienne, il mentionne d'ailleurs nommément le Sutra du lotus et y fait référence continuellement. Sage-Universel, le bodhisattva dont il est question ici, est également le principal protagoniste du dernier chapitre du Lotus. Les méthodes de méditation et de repentir développées dans ce sutra ont influencé les pratiques spirituelles du courant Tiantai.

Adjoindre ces deux sutra au Lotus pour former une sorte de triptyque est donc une tradition ancienne. Elle a été reprise au Japon, où Saicho (767-822) a effectué une analyse des parties du Sutra des sens innombrables et Ennin (794-866) a traité lui le Sutra de la méthode de contemplation du bodhisattva Sage-Universel.

Les cours de Nichiren sur le Lotus tels qu'ils ont été consignés dans La Transmission orale sur les significations, nous montrent que l'étude de ces deux sutra se faisait après celle des vingt-huit chapitres et donc qu'il a également repris cette tradition. Ceci dit, ces deux sutra sont toutefois indépendants du Lotus, sutra qui selon Nichiren, surpasse tous les autres.



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A propos du  Hokke daimoku sho

Vous citez le Gassui gosho que je n'ai pas souvenir d'avoir lu et qui n'est pas (encore) en ligne sur votre site. Toutefois, dans le Hokke Daimoku Sho, Nichiren aurait écrit  Recevoir, garder, lire, réciter ... et protéger tous les 8 volumes et les 28 chapitres du Sutra du Lotus est appelé a pratique complète. Recevoir et garder les 2e et 16e chapitres est appelé pratique abrégée. Et simplement réciter quatre phrases versifiées ou le titre - timu, daimoku - est appelé la pratique essentielle . En effet, Nichiren parle bien du chapitre des Moyens habiles -Upaya, Fangbian, Hoben- dans son intégralité et non pas tronqué. Par ailleurs, je ne sais pas quelles sont les phrases versifiées citées pat Nichiren, alors qu'elles équivaudraient à Miaofa Lianhua Jing. En avez-vous une idée, ou est-ce une erreur de traduction ?

Je connais assez peu ce texte. Le passage que vous citez commence à la page 394 du Showa teihon. Ce passage ne traite pas de la pratique quotidienne mais du bonheur immesurable éprouvé lors de la récitation du Titre du Sdl. Juste avant Nichiren cite plusieurs traductions du Lotus pour montrer que toutes concordent en ce sens. La traduction que vous citez parle de pratiques complète, abrégée et essentielle. Au ton de votre phrase, je crois que vous avez quelques doutes sur la précision de cette traduction. Nichiren n'emploie pas ici le mot 'pratique'. Il use du concept ko ryaku yo (guang lue yao en chinois) que l'on peut traduire par vaste, restreint (ou abrégé) et nécessaire. Dans cette optique il indique que lire une stance de 4 vers (ichi shi ku ge) et le Titre ressortit de Yo. Nulle part dans ce passage Nichiren indique que son propos est la pratique quotidienne ou une forme de rituel. La stance de quatre vers est bien sûr une stance du Lotus (les 4 vers en question sont probablement les vers  du chapitre XXI liés au caractère Yo, shikunoyoho). A l'époque de Nichiren, beaucoup ne savaient pas lire. De plus même à l'écoute, la lecture des sutra en sino-japonais différait complètement du japonais parlé. C'est pourquoi, ceux qui ne pouvaient lire apprenaient plus facilement les vers réguliers que les parties en prose.



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- Les conditions de l'exil à Sado

Est-ce que l’exil signifie prison au sens ou ils ne pouvaient pas sortir? Si oui comment pouvaient ils communiquer par lettre, etaient ils autorisés a recevoir et envoyer du courrier? sinon pourquoi ne se voyaient ils pas ? Est ce pour ça qu’il lui dit de faire attention quand il rentre tard à cause de la distance?….avaient ils le droit de se promener sur l’île a leur guise ?


Nichiren pour son deuxième exil a été relégué dans l'ile de Sado. C'est une ile de la mer intérieure du Japon, son climat est très froid. Pour les personnes qui se trouvaient exilées dans ce genre de lieu c'était très dur surtout s'ils n'étaient pas riches. Ils manquaient de nourriture et le climat était très rigoureux. Dans un premier temps, Nichiren a vécu dans une petite chapelle abandonnée et venteuse dans un cimetière.Il dit avoir souffert l'enfer du froid. Les habitants de l'ile, des paysans pauvres, des pêcheurs, ne devaient pas apprécier ces exilés qui venaient de régions plus développées du Japon. Dans la  Lettre au nyudo d'Ichinosawa, Nichiren dit :"Les chefs de village à qui l'on m'avait confié me détestaient plus encore que s'ils avaient été des ennemis de mes parents ou de mes vies antérieures et ce pour des raisons qui pouvaient être publiques ou privées... Depuis que j'étais tenu à résidence, la nourriture se faisait insuffisante et les disciples nombreux. Nous n'avions que peu de riz, deux ou trois bouchées et nous nous le partagions dans une coupelle ou le mangions dans la main".

Des conditions très dures donc. Nichiren envoyait et recevait des lettres mais il n'y avait pas de système de poste et donc il fallait trouver des personnes pour les acheminer.  D'après la Réponse au moine Sairen qui a été commentée, je suppose que Sairen n'habitait pas le même village que  lui.  Il fallait se méfier des moines ou des sectateurs zélés qui pouvaient être tentés par des méthodes expéditives. Je suppose que les habitants d'un village où un exilé était assigné à résidence devaient surveiller collectivement ses déplacements.



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- Shakubuku, kosen rufu, gohonzon

Par ailleurs je voulais savoir si sur le site vous aviez déjà, auparavant, traité les notions de kosen rufu et le Gohonzon ainsi que celle de shakubuku.

Je souhaiterais approfondir ces  trois grandes notions.


Ces trois notions figurent dans le Dictionnaire Miaofa, je voudrais toutefois revenir un petit peu dessus.

Je traduis le mot japonais shakubuku par persuasion coercitive. Ce terme n'est pas neutre, de même que le mot japonais qui est constitué de deux idéogrammes qui véhiculent des concepts assez 'offensifs' tels que plier, assujettir ou soumettre. Traditionnellement, les commentaires du Sutra du lotus dégagent deux façons de propager le dharma : la captation pacifique et la persuasion coercitive. On met en regard de la première le chapitre XIV, la Pratique commode et de la seconde le chapitre XX, le Bodhisattva Toujours-Sans-Mépris. Dans la Lettre de Sado, Nichiren compare ces deux modes de propagation aux deux disciplines que sont les lettres et les armes. L'emploi de ces deux manières de faire doit être jugé avec pertinence, dans des cas graves il est un temps où l'on peut recourir à l'écrit et un temps où l'on peut recourir au combat. Il vaut mieux ne pas se tromper... Quoiqu'il en soit, la volonté de propager le bouddhisme repose sur la perception de la souffrance d'autrui et le désir d'y apporter remède. Souvent on dit que dans les civilisations qui connaissent déjà le bouddhisme mais qui n'ont pas accordé au Sutra du lotus la prééminence, il convient d'employer la manière forte, la persuasion coercitive, et que dans les pays où le bouddhisme est peu ou pas connu, la captation pacifique serait plus adéquate. Je ne sais pas jusqu'à quel point c'est toujours vrai. Certaines idées sont nocives et méritent d'être combattues vigoureusement. A notre époque où des idéologies particulièrement aliénantes et dangereuses tant pour l'homme que pour son environnement, s'imposent avec des moyens de propagande probablement jamais égalés, il convient de les dénoncer vigoureusement. Rappelons-nous la pratique du bodhisattva Toujours-Sans-Mépris que j'ai évoquée précédemment et qui vise à créer une réaction parfois antagoniste mais salutaire. Quoiqu'il en soit la pratique de la persuasion coercitive doit s'accompagner d'une certaine finesse pour bien analyser les opinions et les motivations d'autrui.

Kosen rufu signifie la vaste propagation. Cette expression est tirée du chapitre XXIII du Sutra du lotus. A la fin de ce chapitre, le Bouddha remet au bodhisattva Splendeur-Royale des Constellations le chapitre de la Conduite originelle du bodhisattva Roi des Remèdes et l’exhorte en ces termes : "Après mon extinction, dans les cinq cents dernières années, propage-le largement dans le Jambudvipa et fais qu’il ne s’interrompe point" ( Jean-Noël Robert traduit un peu différemment, cf. Sutra du lotus, Fayard 1997, p. 352). L’expression désigne donc la propagation du Lotus sur une très vaste échelle. Littéralement kosen, guangxuan (廣宣) : vaste annonce et rufu, liubu (流 布) : se répandre, se diffuser. Cette expression n'apparaît que peu fréquemment dans les écrits de Nichiren (environ un dizaine de fois). Le plus souvent pour désigner l'accomplissement de la propagation du Sutra du lotus, son caractère inéluctable ou la période de cette propagation. Je ne peux m'empêcher de citer le célèbre passage du Kitokyo okurijo (Showa teihon p 689) :

«  A ce sujet, si le pratiquant du Sutra du lotus ne connaît pas de régression dans sa foi, s'il ne chérit pas son propre corps ni n'entretient de vue fausse à son sujet, si pour toute chose il s'en remet au Sutra du lotus et pratique l'ascèse conformément à l'or de ses mots alors certainement, sans même parler de la prochaine existence, mais dans cette vie même, il échappera aux périls et accroîtra sa longévité, il possédera la grande rétribution de la merveille victorieuse et accomplira le grand voeu de la vaste propagation »

Dans certains temples, au Japon, cette phrase est récitée après la liturgie quotidienne.

Pour revenir au concept de la vaste propagation, je crois qu'il est un peu rapide de l'assimiler à la paix mondiale ou universelle. Bien sûr, les bouddhistes sont des gens pacifiques. Mais la paix est un état relatif et instable, il ne signifie pas forcément la propagation du Sutra du lotus. Je ne crois pas non plus, comme les bouddhistes tibétains le prônent, que la paix doive être recherchée par tous les moyens. Il faut parfois s'opposer par la force à des hommes animés par des idéologies néfastes et violentes. Où en serait notre civilisation si personne n'avait pris les armes contre le nazisme ?

Pour ce qui est du gohonzon, il est difficile d'en parler succintement. Je vous renverrai volontiers vers l'article du Dictionnaire Miaofa qui lui est consacré. Il y a un lien qui permet de visualiser des reproductions de honzon inscrits par Nichiren, c'est assez passionnant... Je pense qu'il est très profitable d'étudier et de pouvoir localiser les différents personnages dont le nom figure ainsi que la disposition d'ensemble.




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- Le caractère shin à la fin du chapitre XVI du Lotus

La question pour moi est de savoir si le caractère dit "chinn" est plutôt "corps" de Bouddha ou "concept/idée"de Bouddha. Auquel cas la traduction "boddhéité" conviendrait. Mais on trouve souvent "corps de Bouddha"...J'aimerais que ce soit la bonne [traduction] !

Le caractère (shin en sino-japonais, shen en chinois, mi en japonais) signifie effectivement le corps. Nous étudierons par la suite son étymologie pour mieux cerner la signification de ce pictogramme.

La notion de boddhéité qu'emploient certains orientalistes me semble particulièrement imprécise. Au mieux, elle permettrait de traduire le terme 佛性 bussei, foxing : nature de Bouddha, nature d'éveil. Les expressions comme 'atteindre la bodhéité' sont par trop imprécises pour témoigner de l'expérience bouddhique.

Revenons au dernier vers du chapitre de la Longévité :''速成就佛身ou « soku jôju busshin » en sino-japonais soit « l'obtention rapide d'un corps de bouddha ». Il s'agit là de l'intention du Bouddha vis à vis des êtres. Le caractère (shin) signifie le corps. L'étymologie qui est difficilement perceptible dans la forme actuelle du caractère montre un homme auquel est ajouté un ventre et une jambe. Le sens primitif aurait été la conception et montrerait une personne enceinte d'où le ventre (gros) et la jambe « avancée pour maintenir l'équilibre » [ref : Wieger, Caractères chinois, p 316]. Il s'agit donc bien du corps physique et de l'expérience 'physique' de l'éveil telle qu'elle apparaît notamment dans l'expression 'ce corps devient le bouddha' (即身成, sokushin jobutsu, jishen chengfo). La notion d'enfantement que comprenait ce caractère à l'origine m'évoque une lettre de Nichiren, la Réponse à l'épouse de sire Matsuno où nous trouvons : « Lorsque nous croyons en notre cœur à Namu Myohorenguékyo, ce cœur se fait la demeure où le Bouddha Shakya est enfanté »

Ce caractère (shin) qui cloture les stances Jiga du chapitre XVI du Lotus est mis en relation par Nichiren avec le premier caractère de ces stances (ji) et ce dans un article de La Transmission orale sur les significations : Au sujet du début et de la fin des stances Jiga. Si l'on prend les premier (ji, ) et dernier mots (shin, ) de cette partie versifiée du chapitre XVI, on obtient le composé jishin () qui signifie soi-même, littéralement son propre corps, à ce sujet l'extrait de La Transmission orale sur les significations cité précédemment est très riche de sens.

Voilà, quelques indications sur ce caractère shin pour orienter votre réflexion. C'est effectivement souvent en creusant au plus près des mots que les concepts contenus dans le Sutra du lotus se dévoilent.

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