Les représentations de Roi de Lumières Amour
par Nichiren
Dans les toutes premières œuvres de Nichiren, nous trouvons la Relation de la Vision de l’Immuable et de l’Attraction (愛 染不動感見記,Fudo Aïzen kankenki) [ref. : Nichiren shonin ibun, Showa teïhon, page 16] qui date de 1254 et qui sous une forme graphique (cf. illustration ci-dessous) décrit la vision des deux Rois de Lumières. Le texte est très court et écrit essentiellement en chinois avec des formules en siddham. Au centre, chacun dans un médaillon nous trouvons les deux Rois de Lumières. Amour est monté sur un cheval, il a plusieurs bras. Le dessin (ou est-ce une sorte de tampon ?) est très stylisé et différent de celui de l’Immuable qui est représenté d’une façon presque caricaturale.
Illustration par Nichiren de sa vision de l’Attraction
le 25°jour du 6° mois 1254.
Bien des années plus tard, Nichiren représente à nouveau ces deux personnages sur le honzon. Comme les autres personnages ils figurent juste par leur nom, mais tandis que les autres noms sont inscrits en chinois, les leurs sont écrits en siddham (dérivé du sanskrit), de la sorte leur filiation ésotérique est plus manifeste encore. L’alphabet utilisé permet de les distinguer immédiatement du reste des caractères chinois. Pour ce qui est du Roi de Lumières Amour il apparaît sur la colonne de bord à gauche (pour soi, quand on est face au gohonzon). Outre ses caractéristiques propres, il symbolise le principe les passions s’identifient à l’éveil (煩惱即菩提, bonno soku bodaï, fannao ji puti). Bien que la partie de gauche soit plutôt celle où figure ce qui est du domaine de la grâce (恵, kei, hui, ce qui est prodigué), il a davantage à voir avec l’imparti (定, tei, ding, ce qui est fixé) qui se trouve normalement dans la partie droite. Et puisque nous sommes dans le domaine de la symbolique, cela évoque le symbole le plus courant du yin et du yang où dans chacune des deux parties principales figure toujours une petite part de l’autre.
Bien des années plus tard, Nichiren représente à nouveau ces deux personnages sur le honzon. Comme les autres personnages ils figurent juste par leur nom, mais tandis que les autres noms sont inscrits en chinois, les leurs sont écrits en siddham (dérivé du sanskrit), de la sorte leur filiation ésotérique est plus manifeste encore. L’alphabet utilisé permet de les distinguer immédiatement du reste des caractères chinois. Pour ce qui est du Roi de Lumières Amour il apparaît sur la colonne de bord à gauche (pour soi, quand on est face au gohonzon). Outre ses caractéristiques propres, il symbolise le principe les passions s’identifient à l’éveil (煩惱即菩提, bonno soku bodaï, fannao ji puti). Bien que la partie de gauche soit plutôt celle où figure ce qui est du domaine de la grâce (恵, kei, hui, ce qui est prodigué), il a davantage à voir avec l’imparti (定, tei, ding, ce qui est fixé) qui se trouve normalement dans la partie droite. Et puisque nous sommes dans le domaine de la symbolique, cela évoque le symbole le plus courant du yin et du yang où dans chacune des deux parties principales figure toujours une petite part de l’autre.